Chapitre 8 : "Se voir autrement"
Quand il est laissé à lui-même sans être guéri, le
passé va détruire nos vies.
Nous pensons que nous en avons assez de ce monde,
que nous voulons le changer.
Mais c’est nous qui avons besoin d’être changés.
Nous en voulons à nos parents de nous avoir réprimés dans notre enfance mais en
fait nous sommes en colère contre nous-mêmes de perpétuer cette répression.
La force pour regarder clairement dans notre passé et
ramener les aspects de nous-mêmes que nous avons abandonnés, existe au fond de
nous.
Tout ce que nous avons à faire est de fermer les yeux, d’entrer en
nous-mêmes et de demander.
Le pouvoir dont nous avons besoin est là mais il ne
sortira que lorsque notre désir de changer sera plus fort que notre désir de
rester le même.
Vous devez embrasser votre passé si vous voulez changer votre
présent.
Regardez autour de vous et vous verrez que la plupart des gens restent
les mêmes.
Vous pouvez voir leurs vies aujourd’hui et puis de nouveau vingt ans
après, vous ne verrez qu’une légère variation du thème original.
Le point de départ de notre refus d’accepter certaines
parts de nous-mêmes se rapporte à nos croyances principales qui sont toujours
liées à nos familles et à notre tendre enfance. Ce que nos parents ont fait ou
pas fait a un grand impact sur nos vies.
La plupart d’entre nous n’avons jamais
exploré nos croyances profondes pour voir si nous les avons choisies
consciemment. J’ai rencontré beaucoup de gens qui disent avoir toujours eu
envie d’écrire ou d’être des artistes mais ne pas en être capables.
Quand je
les interroge et qu’ils explorent les origines de cette croyance de ne pas être
capables, ils découvrent le plus souvent qu’elle leur a été transmise par
quelqu’un qu’ils aimaient, verbalement ou non, les poussant à croire qu’ils
n’étaient pas capables de réaliser leurs rêves.
Les croyances profondes qui
dirigent nos vies sont du style :
« Je ne suis pas capable. Cela ne
m’arrivera jamais. Je ne le mérite pas, je ne suis pas assez bon ».
Parfois quelqu’un porte en lui très profondément la
croyance qu’il n’est pas aimable, pas digne d’être aimé. Des attitudes d’être
« un pauvre petit », se faire plaindre peuvent être une réponse à ce
type de croyance, une façon d’attirer l’attention.
Nous adoptons inconsciemment beaucoup de croyances par
notre famille et, le reste de notre vie, les choix que nous faisons sont
colorés par ces croyances de fond, sans jamais nous être demandé :
« Est-ce que cette croyance me rend plus puissant, plus maître de
moi ? » ;
vos problèmes sont-ils les vôtres ou les avez vous
hérités des générations précédentes ?
Ma grand-mère est une angoissée
chronique et j’ai en partie hérité de cette tendance. Maintenant, quand je sens
monter l’angoisse, je me demande si je suis vraiment inquiète ou si j’exprime
l’une de mes anciennes croyances.
Quand je me rends compte que je n’ai pas à
m’inquiéter et reconnais être scotchée dans un comportement familial, je peux
affirmer ma propre vérité.
Chaque fois que je stoppe mes réponses automatiques
en regardant profondément en moi, j’élève ma conscience. Alors je peux me
libérer du passé.
L’un de mes amis, abusé sexuellement par son
grand-père pendant des années m’a dit un jour : « Je remercie Dieu
pour les abus de mon passé car grâce à eux, je suis devenu l’une des personnes
les plus aidantes de la planète. J’ai appris à faire avec et à venir à bout de
toute ma peine du passé. »
Tous les événements négatifs sont des
bénédictions déguisées.
La souffrance a une raison d’être.
Elle nous apprend
des choses et nous guide vers des niveaux de conscience plus élevés.
Un vieil
enseignement dit : « Le monde est un maître pour le sage et un ennemi
pour le fou. » Tout est une question de perspective.
C’est important de
comprendre que tout ce qui arrive dans le monde est comme cela doit être, à
chaque instant. Il n’y a pas d’erreurs.
Pour gagner de la sagesse et de la liberté à partir de
votre passé, vous devez prendre la responsabilité de tous les événements qui se
sont produits dans votre vie.
En revendiquant votre responsabilité pour ce que
vous avez fait et pas fait, vous sortez de la sempiternelle question :
« Pourquoi moi ? ».
Cela devient : « Cela m’est arrivé
parce que je dois apprendre une leçon (ou
me rappeler qui je suis profondément, ndlt), c’est une partie de mon voyage
sur terre ».
Pour Nietzsche, vouloir rejeter notre passé c’est
vouloir se rejeter de l’existence.
Chaque événement important dans notre vie modifie la façon dont nous voyons le
monde et nous-mêmes. Notre souffrance peut être notre plus grand maître.
Elle
nous conduit là où ne serions jamais allés par nous-mêmes.
Même si je me sens
blessée ou honteuse de quelque chose qui se passe, je peux trouver la paix par
le fait de savoir que d’une façon ou d’un autre, ce qui arrive est là pour
exaucer mes rêves ou aider mon âme dans son voyage.
Nous disons à l’univers : « je suis la
source de ma propre vie, de ma réalité ».
Là se trouve le pouvoir à partir
duquel nous pouvons transformer la réalité.
Pour changer notre façon de voir, nous devons passer
en revue les expériences de notre passé jusqu’à ce que nous trouvions pour
chacune une compréhension puissante qui nous permette d’assumer notre responsabilité
dans ce qui s’est passé.
En règle générale, nous gaspillons beaucoup d’énergie
à créer des raisons expliquant pourquoi ce qui se passe n’est pas de notre
faute.
Il y a toujours une souffrance quand vous êtes victime
des circonstances : la souffrance du désespoir et de l’impuissance. Mais
vous vivez dans un univers où chaque chose arrive pour une raison.
Trouvez la
bénédiction pour tous les événements qui se sont produits dans votre vie et
vous trouverez la gratitude. Vous expérimenterez ce que c’est que d’être béni.
Chaque mot, chaque incident, chaque personne qui
déclenche encore chez vous une charge émotionnelle a besoin d’être revisité,
regardé en face, « replacé » (compris) et embrassé.
Nous prenons le
contrôle de nos vies en choisissant nos interprétations.
Cela nous permet
d’embrasser le passé que nous rejetions et de nous défaire du pouvoir des
autres sur nous.
Ce sont nos perceptions et nos interprétations qui
affectent nos émotions, pas l’événement en lui-même. Ce sont elles qui nous
font dénier notre responsabilité et accuser. Qui accusons-nous pour notre
égoïsme ? nos dépendances ? nos failles ?
Maintenant, c’est le
temps de cesser d’être une victime.
Acceptons notre responsabilité et nous
accepterons notre égoïsme, nos dépendances et nos défauts.
Au fur et à mesure que nous en serons plus conscients,
cela va devenir de plus en plus évident que nous avons la responsabilité de
choisir des interprétations qui fassent croître notre propre pouvoir.
Les gens se manifestent dans nos vies pour nous aider
à restaurer notre complétude.
La marge avec laquelle la plupart d’entre nous
nous jugeons est très resserrée.
Si tout le bon est d’un côté, tout le mauvais
de l’autre, la plupart d’entre nous vivons au milieu, assumant une petite
portion de notre bon et une petite portion de notre mauvais.
Nous devons
apprendre à vivre sur toute l’étendue de nos capacités humaines et ne pas se
sentir mal de le faire. Chaque émotion et impulsion est parfaitement humaine.
Nous
devons complètement embrasser le noir pour pouvoir embrasser la lumière.
Dieu,
l’esprit, l’amour, pour moi c’est pareil. Ils sont toujours là, même quand on
ne les voit pas. Quand vous désirez ouvrir votre cœur à tout ce qui existe et
que vous commencez à voir le bon plutôt que le mal en chaque chose, vous verrez
Dieu.
Vous verrez l’amour.
Se rappeler que c’est nous qui choisissons ce que
nous voyons est essentiel.
EXERCICES
En état de relaxation profonde, dans son jardin
intérieur, on se demande : quelles sont les croyances profondes qui
dirigent ma vie ? Prenez quelques minutes pour en faire la liste. Ensuite
se poser les questions suivantes par rapport à chacune d’elles :
-
Est-ce vraiment ma propre idée ou l’ai-je adoptée ?
-
Pourquoi ai-je cette croyance ?
-
Est-ce que cette croyance accroît mon pouvoir ?
-
Qu’est-ce que j’aurais à abandonner pour modifier cette croyance ?
Notez les réponses.
Si vous voulez vous défaire d’une
croyance, écrivez une courte lettre à cette croyance, la remerciant de vous
avoir servi.
Maintenant inventez une nouvelle croyance pour remplacer
l’ancienne.
Faites une engagement verbal pour honorer cette nouvelle croyance.
Écrivez un mot que vous ne pouvez pas encore
complètement embrasser et aimer. Fermez les yeux et cherchez un incident récent
dans votre vie qui vous a affecté d’une façon telle que cela vous a rendu cette
qualité inacceptable.
Maintenant rédigez votre interprétation de l’événement.
puis en dessous, rédigez cinq autres interprétations de cet événement :
trois positives et deux négatives.
Si vous n’en trouvez pas, faites vous aider.
Réfléchir à de nouvelles interprétations est créatif.
Au lieu de rester coincé
avec une interprétation, essayez en d’autres puis choisissez en une.
Résumé du livre de Debbie Ford : « The dark side of the light
chasers »
Editions
Hodder et Stoughton
Résumé – traduction de Geneviève Lebouteux, mars 2002
http://genevieve-lebouteux.com/
Lire
les chapitres précédents en cliquant ici
Ce passage du résumé du livre est encore en parfaite résonance avec ce que je vis aujourd’hui, et
comme je le découvre maintenant, au moment où je le publie, ça me confirme une
fois de plus la réalité de cette loi.
Je
suis en train d’effectuer une mise à jour de mes croyances, une épuration des
illusions qui ne laisse plus grand-chose finalement.
Ceci
dit, je n’ai pas encore fini de réaliser cela, je n’en suis qu’à la phase où je
mets tout en vrac sur le papier et maintenant, comme c’est plutôt confus, (ce
qui est tout à fait logique), je vais aller faire une petite méditation et
parler à mon enfant intérieur qui semble avoir un message important à me
délivrer. Déjà, un signe incontestable de mieux-être, c'est le fait que cette confusion ne créé pas de panique ou d'agressivité et pourtant la nuit a encore été très courte! Puis cette synchronicité qui vient au bon moment, tout ceci est encourageant.
La
boulimie pour la mousse au chocolat, l’envie d’aller vers l’autre et toutes les
peurs émotions, stratégies que ça déclenche, la voisine qui vient de déverser
toutes ces plaintes en vrac à propos de ces enfants qui abusent de sa « gentillesse »…tout
ceci m’indique que quelque chose est à embrasser. Certainement la victime
intérieure, mais je vais essayer de ne pas anticiper, de ne pas chercher à savoir
par le raisonnement logique afin de laisser la place à de nouvelles idées en me
contentant d’être en mode réceptif, dans le silence intérieur, du moins le non
attachement aux pensées qui passeront dans ma tête. Ou peut-être simplement me
laisser aller à dormir…Tiens, le chat viens de miauler à la porte, il va
pouvoir m’accompagner dans ce lâcher prise puisque c’est son état d’être
naturel, puisque il vibre dans ces énergies.
Merci de laisser les références, les liens, si vous
souhaiter diffuser cet article et de mentionner aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr )
puisque le travail de recherche, de mise en page, la photographie, tout ça demande du temps, de l’énergie même si c’est fait avec
passion.