![]() |
Helena Nelson Reed |
Chers
amis,
Je
suis Marie Madeleine. Je vous salue tous chaleureusement avec la joie dans le
cœur.
Je vous connais et vous m’êtes familiers. Nous sommes une famille d’âmes
et cheminons chacun à notre façon sur le même chemin.
Aujourd’hui je voudrais
vous parler de l’énergie féminine et comment elle peut s’épanouir en ce moment,
car ceci est essentiel pour le changement de la conscience que toute l’humanité
doit intégrer dans sa totalité.
Il est nécessaire de trouver un équilibre entre
l’énergie masculine et féminine, autant dans le monde entier que dans les
personnes individuellement.
L’énergie féminine a été longtemps opprimée,
endommagée et blessée et cela a conduit à la domination de l’énergie masculine
unilatéralement.
A première vue il semble que la balance s'est déjà équilibrée:
dans beaucoup de pays les femmes ont à peu près les mêmes droits que les
hommes.
Dans ces parties du monde les femmes peuvent évoluer aussi librement
que les hommes, bénéficier de l’enseignement, faire carrière, obtenir des
postes haut-placés et amasser des richesses.
Pourtant,
à un niveau plus profond, il manque quelque chose dans cette balance.
Car ce
qui se passe en réalité, quand les femmes combattent pour obtenir l’égalité de
cette manière, c’est qu’elles s’approprient l’énergie masculine pour dominer et
contrôler et qu’elles l’utilisent pour leurs propres intérêts.
Ce n’est pas
mal, mais la question est de savoir si cela remplit pleinement l’âme féminine.
Comme la question se pose d’ailleurs si l’âme masculine se complaît pleinement
à amasser de la puissance et de la domination.
Dans
le temps présent il y a de plus en plus de personnes qui recherchent un
accomplissement plus profond.
Vivre à partir d’une inspiration, en connexion
avec la terre, en faisant confiance à son cœur au lieu de l’angoisse ….. ce sont ces idéaux qui touchent maintenant le cœur des jeunes.
La vieille
énergie masculine de contrôle et contrainte a connu ses plus beaux jours.
Il y
a une nouvelle génération qui pense et sent différemment, et c’est là où il y a
la possibilité pour une véritable renaissance de l’énergie féminine.
Et
là il s’agit non seulement d’un rétablissement des droits et libertés sociaux
politiques pour la femme mais d’une guérison effective des blessures profondes,
internes, infligées à sa psyché.
Que
s’est-il passé avec l’énergie féminine dans le passé ?
Elle a été dépossédée de
sa force par de nombreuses manières, autant spirituellement que par de la
violence physique. Tout est noté dans les livres d’histoire, donc je n’ai pas
besoin d’y revenir dans le détail.
Mon attention va ici principalement vers ce que
la violence a remué dans l’énergie féminine.
Lorsqu’on regarde l’aura féminine
collective, donc le champ d’énergie moyen de la femme, alors on voit qu’au
niveau du ventre il y a un vide. Il y a un trou.
Le domaine du centre d’énergie
inférieur (le chakra racine, le chakra sacré et le plexus solaire) a perdu sa
puissance et s’est vidé.
A cet endroit il existe chez beaucoup de femmes,
parfois seulement inconsciemment, des sentiments d’être indigne,
d’angoisse et d’incertitude.
La force du ventre originel est vitale et
naturelle: Les femmes sentent naturellement un lien avec la terre, les rythmes
des saisons, et elles portent la sagesse dans leur cœur par un sentiment
évident de dignité, de respect de soi-même.
Cela s’est perdu au fil des siècles
et sans cette base, cette force du ventre naturelle, la femme ne peut connecter
son cœur de manière équilibrée avec le monde autour.
Il est question d’un
trop donner et de se perdre soi-même dans les autres, et d’une incapacité de
prendre sa place et de poser des limites.
Lorsqu’on
est touché dans son centre (dans sa substance) par des refus, de la violence et
de l’humiliation, alors il y a un déplacement dans le champ d’énergie.
La
conscience se retire du ventre, qui est le siège de l’émotion, du contact et de
l’intimité. Une femme se retire de ce domaine lorsque cela devient trop
douloureux pour y être présent. Elle se dissocie. La conscience monte et reste
accrochée au bord de l’aura.
Les sentiments s’estompent, il peut y avoir un
début de dépression ou un sentiment de fatigue et ne pas pouvoir faire face, un
manque d’énergie.
A part le traumatisme de la violence qui a eu lieu, et la
profonde confusion émotionnelle occasionnée par cela, il y a maintenant
aussi le chagrin et le vide de s’être perdue soi-même.
Ceci explique brièvement
ce qui s’est passé dans la psyché féminine. Même si toutes les femmes
individuellement ne montrent pas ce modèle aussi fort, cependant il y a une
tendance générale que l’on pourra résumer comme suit :
-
Le bassin, qui abrite le domaine de l’émotion, la sexualité et l’intimité et
qui de par sa nature est solidement relié à la terre, est relativement vide. Il
est dangereux d’y être, autant à cause de la douleur qui est là comme un
souvenir mais aussi à cause de la force qui y sommeille. Cela fait peur de
laisser entrer cette force.
-
Du fait de ce mouvement en retrait, il s’est crée un gouffre dans le champ
d’énergie entre au-dessus et en-dessous, entre le domaine du cœur et le domaine
du ventre.
-
L’énergie du cœur, le centre de l’inspiration et de l’amour, ne peut s’évacuer
suffisamment et se relier avec le monde et avec d’autres personnes.
Il y a trop
d’angoisse et d’incertitude, ou il y a une tendance de se relier tellement avec
l’autre que l’on se perd soi-même et devient émotionnellement dépendant de
l’autre.
Même
des femmes qui n’ont pas connu de violence dans leur vie (morale, physique ou
sexuelle) démontrent souvent ce problème.
Il a souvent été question, dans une
ou plusieurs vies antérieures, d’un endommagement de l’énergie féminine qui
dans l’incarnation présente n’a guérie encore qu’insuffisamment.
On porte alors
avec soi un vieux modèle d’autres vies.
A côté de cela on est, en tant que
femme, influencée par la psyché féminine collective, les images générales que l’on
véhicule sur la femme et les expériences vécues du passé.
Chaque femme a
affaire avec ce que je démontre ici.
Pour aucune femme il va de soi de laisser
couler la force du ventre naturellement.
Dans
cette période de transformation consciente il devient encore davantage
nécessaire de guérir la blessure énergétique dans le ventre.
Lorsque l’on se
développe spirituellement et l’on sent le désir de vouloir vivre avec tout son
cœur et l’inspiration la plus sincère, on découvrira en tant que femme qu’on ne
rencontrera pas de peurs au plus profond de soi.
Se distinguer, grandir en soi
et accepter des conflits; cela ne va pas de soi et nous met face à face avec
des questions profondes sur l’estime de soi et être fidèle à soi-même.
Dans un
certain sens il est demandé qu’en tant que femme, on transmute à l’intérieur de
soi-même, une partie de la douleur collective des femmes.
En affrontant et
guérissant sa propre douleur, on libère de nouveaux chemins pour la conscience,
pour évoluer.
Le
développement spirituel peut être considéré comme l’ouverture du cœur, se lier
en amour avec l’autre et lâcher son ego. Cependant, justement pour les femmes à
qui manque cette force à l’intérieur du ventre, il y a ici un certain nombre de
pièges.
Puisque lorsqu’on se relie aux autres, sans que l‘on puisse être
réellement présent dans le ventre, dans son centre, tout en tenant compte de
ses propres besoins et vérités, il est possible que la liaison avec d’autres
mène vers la perte de soi-même, et même jusqu’à l’épuisement.
Justement lorsqu’on
est hyper sensible, avec un chakra du cœur ouvert, et que l’on ressent
facilement les états d’âme et émotions des autres, il est vraiment nécessaire
d’être conscient de ses propres limites.
Alors il est nécessaire d’avoir un ego
très fort.
Avec un ego fort je veux dire un esprit lucide de là où l’on
s’arrête et où l’autre commence.
En disant cela je veux dire aussi que l’on
devient conscient que l’on donne trop, sans doute parce que l’on aime être
aimée ou bien que l’on n’ose pas dire “non”.
Un ego sain permet de sentir
clairement ce qui se passe en soi dans ton interaction avec d’autres personnes.
Le mot ego a été contaminé et est considéré pour tout ce qui est inférieur et
doit être lâché, mais justement pour les femmes, cette forme de réalisation de
soi tout en gardant les limites, est extrêmement importante. Pour les hommes
c’est différent.
On
élève les hommes avec une autre moral. En tant que garçon ils sont plus
encouragés de montrer de quoi ils sont capables, de se battre et de se
distinguer.
D’ailleurs cela peut être très douloureux pour des garçons qui ne
se sentent pas à l’aise dans ce cas de figure, des garçons de nature sensible,
réfléchie ou calme.
Quoi qu’il en soit, on encourage moins les hommes à donner
de soi, et leur ambition et affirmation de soi sont appréciées positivement.
Pour les hommes il est également question d’une blessure énergétique, provoquée
par des expériences dans le passé. Les hommes se sont détachés de leur propre
énergie féminine, leurs sens et l’intuition et ils ressentent cela comme une
perte de joie, d’émotion et se sentir en communion.
Il y a un vide dans leur
cœur, pas tant dans le ventre, et ce vide les fait souffrir autant que les
femmes souffrent du vide dans leur ventre.
Les deux sexes sont touchés et
abîmés par la tradition dans laquelle vous vivez. Cependant, vous êtes blessés
de manières différentes et la guérison a donc lieu d’une manière différente.
En
général, pour les hommes, l’accent sur l’ouverture du cœur est salutaire.
Prendre contact avec leurs sentiments, pouvoir montrer leur vulnérabilité,
laisser entrer en eux-mêmes l’énergie féminine est une partie fondamentale vers
la guérison.
Dans un certain sens ceci est également valable pour les femmes,
mais en sens inverse.
Pour elles, le chemin vers l’autoguérison va justement
via le fait de rester fidèle envers soi-même, se donner des limites et
reconnaître et poser ses dons uniques.
Energétiquement cela veut dire qu’elles
intègrent l’énergie de leur cœur, de leur âme jusqu’au niveau du ventre,
donc véritablement profondément dans le creux du bassin, qui est le
symbole de la force authentique de l’énergie féminine.
Une
des manières permettant aux femmes de pouvoir retourner et se retrouver dans
leur bassin est d’agir avec plus de conscience envers la colère en elles-mêmes.
Beaucoup de femmes oppriment leurs émotions de colère ou de déception.
La
colère éveille l’angoisse, ou un sentiment d’impuissance.
Être fâché est
menaçant car cela amène éventuellement vers un conflit avec d’autres.
Quand on
ne se sent pas capable de se défendre soi-même et d’exprimer sa colère, l’on se
sent impuissant. Cette colère peut se transformer en un accablement, passivité
ou du cynisme.
Cette colère peut être vue aussi comme un signal précieux que
quelque chose ou quelqu’un dépasse les bornes et que l’on se sent blessé. Un
signal qui peut être utilisé pour créer des changements positifs dans sa vie.
En
accueillant la colère, on se prend au sérieux et cette force contenue dans la
colère pourra s’exprimer d’une manière positive.
Le premier pas est ici de ne
pas voir la colère comme quelque chose de mal et de ne pas se juger soi-même.
Cela est plus difficile pour les femmes que pour les hommes. Elles ont plus
l’habitude de s’effacer en laissant l’espace à l’autre au lieu d’exiger elles-mêmes
leur espace naturel.
C’est
pour cette raison que je veux faire appel à des femmes hyper sensibles qui
s’engagent sur le chemin spirituel: faire attention à la force de son ventre,
réapproprier cette force en soi, oser être soi-même et oser prendre sa place.
Parfois vous associez spiritualité avec amour, lumière et de se sentir unis.
Cela est également essentiel, mais une union équilibrée dépend des capacités de
pouvoir se séparer et de respecter les limites. Ainsi l’on apprend à apprécier
pleinement sa propre force, ses talents et toutes ses émotions.
Moi-même
je vivais à une époque où la libre expression des femmes n’était pas appréciée,
voire acceptée. Je sentais un lien profond avec le message de Jeshua Ben
Joseph et avec l’essence de l’énergie Christique. J’étais touchée par ses
paroles, par son rayonnement, et dans cette vie je me souvenais de plus en plus
profondément qui j’étais.
A côté de cela il y avait une colère en moi par
rapport aux pouvoirs régnants, qui m’interdisaient d’être celle que j’étais :
indépendante, forte, entêtée.
Je me retrouvais régulièrement à combattre mes
sentiments d’impuissance et de colère. Mon ventre était accaparé par l’énergie
de frustration et cachait un sentiment d’infériorité, de doute en moi-même.
C’était ma mission de m’accepter telle que j’étais, avec le manque de respect
envers moi-même et le lâcher prise par rapport au jugement du monde extérieur.
Cela
est un défi pour nous tous. Justement parce que les femmes n’ont pas
cette présence dans le domaine de leur ventre, elles ont tendance à trop
donner depuis leur cœur, donner jusqu’à se vider ou de trop se donner dans
leurs relations avec d’autres, par exemple avec leur amoureux, leur(s)
enfant(s), leurs parents ou amies.
Se perdre soi-même dans l’autre témoigne
trop souvent de n’être pas complètement en soi, dans sa propre base. Lorsqu’il
règne là un sentiment de vide ou d’aliénation, il est tentant de s’en remettre
à quelqu’un d’autre.
En apparence en amour, mais également avec d’autres : On a
besoin de l’autre pour se sentir bien et se sentir accepté.
Une véritable
croissance spirituelle veut dire que l’on se pose la question :
A partir de
quelle motivation je me connecte avec le monde autour de moi, avec mon
compagnon, avec mes amies, avec mes enfants, mes parents….?
Choisis
une de tes relations et dirige ton attention envers ton ventre et sens à cet
endroit combien de place tu prends ou reçois dans cette relation.
Choisis par
exemple ton amoureux et pose toi la question, tout en sentant si tu ressens
profondément en ton ventre l’espace de sa présence.
Fais la même chose avec une
amie. Respire profondément dans ton ventre lorsque tu penses à elle et observe
si cela fonctionne.
Est ce que ta respiration est saccadée ou bien y a-t’il un
blocage?
Fais l’expérience de ceci en pensée.
La question vitale est : est-ce
que ton ventre peut se détendre dans cette relation?
Est-ce que tu te sens
acceptée et te sens tu libre d’être toi-même?
Ou bien sens-tu que tu dois faire
des efforts, que tu dois te contorsionner ou que tu perds ton énergie avec
l’autre?
Alors ta conscience s’enfuit vers le haut et tu quittes ta propre
base, ton ventre.
Si tel est le cas, ne te juge pas toi-même mais regarde avec
amour et honnêteté ta propre peur d’être grande et de prendre ta place.
En
reconnaissant sa propre angoisse, on va pouvoir la transformer.
Et on ne fait
pas cela toute seule.
Le champ énergétique collectif de la femme est en train
de changer.
Ce que l’on se donne à soi-même, servira à d’autres et vice versa.
© Pamela Kribbe
www.jeshua.net/fr
Traduction:
Annelieske Lambert