jeudi 4 décembre 2014

« Suivre l’élan et voir, sentir, ce qui se passe en soi et au dehors »






Vous devez sûrement vous lasser de lire ce que j’écris chaque jour puisque c’est répétitif. 
Il est clair que lorsqu’on comprend le processus de guérison, ça n’est que le début de l’aventure. Accepter cette réalité, c’est faire preuve d’humilité et comme cette énergie fait partie de la palette immense de l’amour divin, elle prépare le terrain, le contexte favorable à l’écoute de soi et au lâcher prise.
Puis, c’est en expérimentant l’accueil des pensées, des émotions autrefois refoulées, qu’on en découvre son efficacité. C’est la seule façon d’intégrer pleinement la compréhension du phénomène qui fait appel aux énergies invisibles de la source. 
La foi amplifie par l’expérience, dans la matière, dans le concret, le quotidien, d’une façon qui ne laisse aucun doute quant à l’intervention du divin et de nos origines éternelles. 
On peut "élever" ses croyances, par la logique, l’intellect mais si ça reste mental, on pourra même renier celles-ci puisque rien ne change en soi et autour.
Par contre lorsque les croyances sont testées et validées par l’acceptation de ce qui se manifeste en soi, le non jugement vis-à-vis de ces aspects qui semblent inférieurs, ignorants, on change non seulement sa vision mais l’amour qui circule, l’énergie de la source qui guérit peut alors imprégner l’ombre qui se révèle sous un tout nouveau regard. Elle devient messagère, co-créatrice de guérison, de bien-être, de paix et de ce fait montre sa lumière.


La personnalité en quête de mieux-être, de guérison, se réjouit de participer à cette élévation générale, elle se plonge dans l’aventure avec zèle lorsqu’elle comprend son intérêt à accepter ce qui est. Sa vision se superpose à celle du cœur, elle s’y associe naturellement puisque son objectif est le même que celui de l’âme, l’amour. L’âme le manifeste par son soutien, son association avec l’ego, sa part incarnée dans l’enfant intérieur, disons qu’elle manifeste la liberté, la spontanéité, la transparence, les énergies de l’enfant. 
Elle s’incarne pour expérimenter, pour manifester l'amour, l'unité, au cœur de la densité. Elle manifeste l’amour de la source qu’elle diffuse sur les corps et il appartient à l’individu de la reconnaitre et de l’accueillir pleinement. Elle porte la mémoire des expériences passées et les ramène à notre conscience afin que nous laissions l'amour de la source agir. La personnalité pense manquer d'amour et elle veut le trouver en dehors mais lorsqu'elle rencontre l'âme, elle trouve l'amour. Elle cesse de chercher dehors et regarde vers le cœur. Le divin l'éclaire, la guide, l'incite à revenir au cœur afin qu'elle comprenne l'amour, qu'elle le vive en s'y abandonnant.

C’est remplie de gratitude pour la vie et l’expérience de guérison vécue hier que je me suis réveillée confiante et prête à vivre ce nouveau jour dans la fréquence de l’amour inconditionnel. 
Le fait que je reconnaisse ma difficulté à ressentir les émotions, a libéré plus d’amour en moi. Reconnaitre ses faiblesses, ses défauts, ses difficultés ne veut pas dire de les cautionner mais c’est un pas vers la guérison puisqu’on se situe sur la fréquence de l’amour. La personnalité comprend et accepte de reconnaitre qu’elle faisait fausse route puis, si la culpabilité, la honte se manifestent, en revenant au cœur, en ressentant de l’intérieur, les effets de ce genre de réaction, on sait que ça n’est pas de l’amour. 
En scannant son corps on peut repérer les tensions internes qui sont associées à ce genre de pensées. On comprend que le blocage énergétique se manifeste par la tension interne.
Le premier réflexe sera de se critiquer, de se dire qu’on devrait réussir puisqu’on a compris. Là, c’est le moment d’accueillir cette croyance, cette violence envers le corps émotionnel, le corps physique et aussi la personnalité qui croit encore qu’elle peut changer par la compréhension, par la force de volonté.

Il m’a fallu vivre et revivre la blessure d’injustice, de rejet, de trahison…pour comprendre que c’était la projection de ma façon de gérer mes corps, en les opposant . Plus je critiquais les injustices du monde et en particulier celles infligées aux enfants et plus j’amplifiais la division intérieure, les blessures et le mal-être.

La façon dont l’humain traite sa progéniture, qui est le fruit de sa propre chair, en dit long sur la façon de traiter l’enfant intérieur, nos propres créations, nos pensées, nos émotions. Nous sommes tellement convaincus de pouvoir changer en exerçant notre force de volonté, notre logique, que nous ne sommes pas conscient de la violence que ça représente.

La volonté ne fait pas tout et il faut savoir l’activer au « bon moment, au bon endroit ». Puisque c’est un attribut du pouvoir, si les corps sont divisés et donc l’amour en soi, bloqué, cette énergie sera excessive, violente, elle se manifestera dans son aspect dépourvu d’amour. 
La volonté, sans l’amour, sans la sagesse, peut détruire tout sur son passage. Elle sera inévitablement injuste, déséquilibrée et se manifestera par un besoin excessif de contrôle qui affectera l’individu et aussi les relations avec l’extérieur.

Poser l’intention d’apprendre et de comprendre l’amour, de manifester cette énergie en soi et autour, permet à la volonté de s’associer à l’âme. Le désir d’unité va naitre de cette rencontre et le divin intérieur montrera alors tout ce qui en soi n’est pas aligné sur la fréquence de l’amour vrai.
Les pensées injustes, les émotions refoulées, vont alors se manifester afin d’être réintégrées. Cette phase est difficile à vivre parce que nos corps mental et émotionnel sont encore remplis de peurs. 
La plus grande, lorsqu’on commence l’auto-guérison par l’acceptation de ce qui est, c’est d’oser ressentir justement cette énergie si effrayante lorsqu’elle a été refoulée pendant des années, voire des siècles.

Mais en ayant de la patience, en voyant tout ce qui nous constitue comme des outils de perception qui ont tous leur utilité, en libérant la notion de jugement vis-à-vis de soi-même, on s’offre la liberté d’être ce que l’on est, au moment actuel.
Comme le dit Simon Leclerc, et comme je l’expérimente, l’erreur est de se fabriquer un modèle supposé adéquate, correspondant à nos croyances et d’essayer de s’y conformer. C'est très souvent inconscient, maquillé derrière des convenances et une morale plus basée sur le besoin de contrôle que sur l'amour de la vérité.

C’est un raisonnement logique du mental mais quand on sait que sa logique n’est pas ce qui nous permet d’être bien, en paix et dans l’amour, on va accueillir ces pensées qui sont l’expression naturelle de la peur. L’expérience du non jugement ouvre le cœur et la conscience divine peut alors œuvrer au niveau de nos croyances qui vont changer petit à petit. On va remettre en question la notion de bien et de mal qui sera perçue comme des moyens de se repérer, des gardes fous, que la personnalité a mis en place afin de ne pas revivre des situations douloureuses. Mais ce qui ne marche pas ici, ce sont les stratégies et pour cette raison, invalider l’ego c’est comme reprocher au marteau de taper à coté du clou alors que c’est notre main qui le tient.  



Quand on libère les étiquettes qu’on avait collées aux choses, aux gens, (et surtout) à soi-même, et qu’on considère la vie, l’humain en tant qu’énergies manifestées dans la matière, l’amour en soi révèle l’aspect vibratoire de tout ce qui est. On ne voit plus selon l’ego en termes de division mais au contraire on comprend que l’unité nous rend intègre, que cet état est la manifestation de l’amour inconditionnel, de la source, de notre essence véritable.
On ne cherche plus à évincer, éliminer, contrôler puisqu’on sait que la sagesse se loge dans notre propre cœur tout comme l’amour et qu’il nous suffit de le laisser libre de circuler pour que le divin agisse en profondeur et jusqu'à la surface.

Je me félicite d’avoir nourrit la croyance en l’amour inconditionnel, force de guérison et manifestation de l’un en soi, au point d’en faire une vérité quotidienne validée par l’ego. Tant que je le rejetais, je reproduisais les mêmes scénarios découlant des stratégies inconscientes de la personnalité ignorante de sa vraie nature. 
Même en ayant une grande foi quant à la vérité de l’humain divin, je bloquais encore l’amour en moi, par peur de sombrer dans le noir en acceptant de remettre en question la notion de bien et de mal.

Céder à l’envie de fumer de l’herbe m’apparaissait comme une régression. D’un côté je me disais que je retombais dans les pièges tout en étant consciente que nier ou refouler ce qui est, amplifie le mal-être, la division, le conflit…(l’inverse de l’amour) et de l’autre, j’avais peur de tomber dans un total laisser aller. 
Alors j’ai commencé par accueillir la culpabilité ce qui a eu pour effet de me donner le courage de tenter l’expérience de total lâcher prise. 
En cessant de bloquer les énergies en moi par le jugement, la comparaison, l’anticipation, j’ai pu voir cette addiction comme une simple fuite, légitime pour des aspects intérieurs, ne serait-ce que la force de l’habitude. 
Puis en constant les bénéfices du lâcher prise réalisé par l’accueil de pensées injustes concernant des domaines moins problématiques, j’ai fini par accepter de considérer ma vie à partir de maintenant, de ce que je suis en ce moment, de ne plus me référer au passé ni d'anticier. 

Faire avec plutôt que de lutter contre. Déjà, comme il n’y a plus de résistance, la décontraction intérieure procure un état de bien-être, de paix qui favorisent l’accueil des prochaines vagues et ainsi de suite. 
Ce mouvement répété de l’ego vers le cœur a amplifié la patience, m’a permis d’intégrer cette énergie qui est un des aspects de l’amour vrai.

Ce matin, la douleur de la sciatique a pratiquement disparu. Je ne sais pas si j’ai compris le contenu de son message mais je peux déjà constater que le fait de ne pas y résister, de traiter la douleur comme je le fais pour les émotions, par la respiration calme et profonde, la parole bienveillante à son égard, ça diminue son intensité. 
Cette expérience m’a rapprochée de mon corps physique par l’écoute attentive, libérée du jugement et en plus ça casse le réflexe premier qui consiste à fuir. Comme c’était la stratégie favorite de mon ego, et comme il a pu constater que non seulement ça n’arrangeait rien mais qu’au contraire ça amplifiait le problème, il perd peu à peu cette tendance. C’est déjà immense puisque ça me libère de l’inconscience mais aussi de l’inconscient collectif, des égrégores relatifs à la séparation et la division.

Tant qu’on contient  en soi des énergies refoulées, elles attirent des énergies semblables qui peuvent donner l’impression d’être possédé, manipulé, agressé. Comme on peine à laisser une émotion s’exprimer, on a la sensation de ne rien maitriser mais ça vient du fait de ne pas oser regarder cette peur en face, d'essayer de la nier, de l'ignorer.

Pour qu’une chose se manifeste à l’extérieur il faut le vivre en soi ; la liberté, l’amour, la paix réels, ne se trouvent pas en dehors de soi mais en notre cœur. C’est maintenant devenu une vérité pour moi et la certitude bien qu’elle ait grandi au fur et à mesure que je constatais que ce qui a permis l’amplification de l’amour divin en moi, ce qui a initié un réel changement, c’est d’accepter de cesser de juger, de lâcher la notion de bien et de mal, de réintégrer des aspects intérieurs jugés négatifs. 
La liberté est un état d'être intérieur et en s'autorisant à être ce que l'on est, dans l'instant, entre soi et soi, on nourrit cet état d'être, on permet la libre circulation de l'énergie divine. Là est la liberté infinie, dans la capacité de permettre l'expression de tout ce qui se manifeste en soi.

Abandonner le jugement ne rend pas stupide ou injuste, au contraire, c’est une « posture » qui laisse le divin prendre les rênes, la sagesse est libérée et les énergies qui sont amenées au cœur, s’associent, s’équilibrent, s’épousent. 
Ce qui est à accueillir ici, c’est la peur de perdre le contrôle. 
Naturellement, ce processus prend un certain temps d’adaptation pour que les énergies se stabilisent, que les corps s’ajustent non seulement à la nouvelle fréquence amoureuse mais aussi entre eux.

Si on pouvait voir ce phénomène, cette alchimie intérieure au niveau énergétique, on contemplerait un magnifique spectacle de couleurs, d’énergies se mélangeant, s’embrassant, s’harmonisant, selon l’ordre de la beauté naturelle, de notre vraie nature. Créant des formes géométriques complexes, équilibrées, rétablissant, recréant un nouveau « schéma » dans l’ADN, un nouveau « programme », libérant les mémoires cellulaires, les rendant ainsi plus lumineuses, comme un nouveau « véhicule » de lumière correspondant peu à peu à celui de notre âme, du divin intérieur. 
Comme si la nouvelle structure de la personnalité venait se superposer parfaitement sur celle de l’âme. Et au niveau physique, ça révolutionne aussi beaucoup de choses puisque tout se répercute finalement dans la matière. 
Le système nerveux s’ajuste, le cœur s’ouvre littéralement, les glande endorphines secrètes de nouvelles hormones, les muscles se détendent, par la respiration consciente, ils sont plus oxygénés, le cerveau aussi. C’est une véritable mise à jour qui demande uniquement de la patience pour que ça se passe en douceur et cette énergie favorisera le processus qui a son propre rythme unique.  

Je viens d’aller en ville, à la tirette pour payer le mécano qui vient tout à l’heure et en chemin je suis passée devant une femme qui faisait du stop. J’étais tellement dans mes pensées, que je l’ai vue un peu tard puis je me suis dit que ça ne l’intéresserait pas de ne faire qu’un kilomètre en voiture. J’ai fait demi-tour instinctivement puis comme j’ai fait beaucoup de stop dans ma vie, j’ai pensé que dans ce genre de situation, le fait de voir quelqu’un s’arrêter faisait beaucoup de bien, ne serait-ce que de garder espoir en la générosité des humains.
Nous avons échangé quelques mots qui nous ont fait beaucoup de bien à toutes les deux. C’est une personne qui doit avoir mon âge et vit dans la montagne. Je lui ai parlé de l’importance de l’amour vrai de soi qui réalise des miracles, témoigné du bien-être procuré par le lâcher prise. Son vécu, sa marginalité l’ont amenée à comprendre beaucoup de choses et nous étions tout à fait sur la même longueur d’ondes. Elle vit tout comme moi et bon nombre d'entre vous, un moment où le divin l’appelle à lâcher totalement prise et bien évidemment, ça passe par toute une série de galères qui s’ajoutent par la loi d’attraction. Il faut savoir ce que l'on demande à l'univers parce qu'il ne manque pas de répondre. 
Demander à recevoir la lumière amènera automatiquement à voir tout ce qui nous compose et ça n'est qu'en acceptant tout ce qu'elle nous révèle que la guérison survient, que la sagesse s'active et que l'amour nous remplit jusqu'à déborder dans la dimension matérielle, physique. 
Notre rencontre m'a permis d'amplifier l'amour en moi par le don, l'échange, de me maintenir dans cet espace de confiance en la vie et elle a pu raviver sa foi par mon témoignage et la situation elle-même. C'est encore assez significatif et certainement la conséquence de l'acceptation de l'aspect fuyant intérieur, cette part qui continue de réagir compulsivement. 
On craint l'impulsion mais c'est un mode d'expression de la source de vie en nous. Elle devient dangereuse si elle est portée par la peur excessive, si l'ego se croit seul, isolé, victime.
L'effet miroir m'a montré la fragilité de ma foi quand les choses ne tournent pas rond. Puis cette personne marginale qui a connu les joies de la dépendance, s'en est libérée. Plutôt jolie, ouverte, ayant foi au divin, en l'amour universel, une personnalité ancrée et momentanément dans la panade sans pour autant être absorbée par les problèmes matériels ni indifférente. 
C'est marrant parce que lorsque je suis allée chez le toubib, j'ai rencontré une personne qui est addict à l'alcool mais elle le nie totalement. Je n'ai pas senti l'habituel rejet vis à vis de l'alcool mais je n'ai pas répondu non plus à son invitation à prendre un café chez elle.

Le lâcher prise relativement à la douleur mais surtout le changement de regard sur ma propre addiction, en l'espace de 48h, a considérablement changé le reflet! 
C'est encore une confirmation de ma foi.

La façon radicale et définitive de se libérer du drame, des schémas récurrents, c’est de se poser et de se placer en mode réceptif, en confiance. Dans cette détente totale, le divin en soi agit de concert avec la personnalité, l'âme, et ce trio unifié est un gage d'autonomie affective, d'épanouissement, de bien-être et de liberté. 
Les facteurs essentiels pour co-créer sa vie en conscience, en paix, dans un lâcher prise total. Une confiance totale en son cœur, en la source, la vie, l'univers et en soi même. 

Mais là, j'anticipe, déjà, suivre l'élan du moment, sans jugement, en totale confiance, permettra de libérer les derniers vestiges de mon ancienne vie, de l'ancien moi et d'ancrer la foi dans tous les corps, jusque dans la matière. 
Je dois me souvenir que la volonté ici, c'est d'aimer sans conditions, tout ce que je suis, ici et maintenant. 


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci