samedi 1 novembre 2014

« Se libérer du superflu, de l’imagerie mentale et accueillir la grâce »






Depuis hier midi, je suis envahie de pensées sombres. Mais comme je sais qu’elles se manifestent pour être vues et libérées, je respire et ne m’y attache pas. 
J’avoue que ça n’est pas évident à gérer quand c’est excessif mais je me félicite de ne pas avoir cédé à ces voix qui m’incitaient à calmer le jeu par la prise de la dose de médicament manquante. 
Je n’ai pas eu à lutter et c’est pour cette raison que je n’ai pas cédé. 
Je me suis souvenue que c’était normal, que ça faisait partie du processus de libération et que personne ne m’obligeait à faire ce sevrage. Pas même l’ego spirituel ! 

Je ne me suis pas dit que je devais à tout prix réussir mais qu’il s’agissait juste d’une expérience de libération. Que celle-ci me donnait l’occasion d’aller plus en profondeur, de sonder l’inconscient afin de libérer les derniers vestiges du passé, les fantômes de ma vie dans l’ancien monde. C’est mon Halloween perso, en quelque sorte. Tout comme les enfants, je m’amuse de découvrir les personnages intérieurs que la société tient pour mauvais mais que ma vision amoureuse pacifie.
Je n’ai jamais compris qu’on puisse jouer à se faire peur ! Certainement que si j’étais un homme, je percevrais le sens de ces mises en scène qui prônent la bravoure, le combat avec ses propres démons, mais c’est exactement l’inverse qui permet de se libérer de la peur. 
Je n’adhère pas non plus aux théories qui expliquent la mise en quarantaine de l’humanité, les manipulations génétiques, l’esclavagisme dirigé par des extra-terrestres, le sauvetage de la planète par la fédération galactique…


Il y a à boire et à manger dans toutes les publications qu’on trouve sur le Net. Une bonne façon de faire le tri, c’est d’éliminer, de ne pas croire les messages qui sont excessifs. Je me contente de gérer mon propre monde et considère la plupart des messages canalisés comme des projections. 
Même celles auxquelles j’accorde foi, ne sont pas toujours complètement vraies pour moi. Le discernement est plus que jamais nécessaire ! Il ne s’agit pas de juger ce qui est, mais de donner foi à ce qui résonne en soi.

Les vidéos et messages qui parlent des forces obscures et de celles de la lumière sont souvent de pâles copies des films hollywoodiens. Des parodies de batailles trop porches de la guerre des étoiles pour que je puisse y adhérer. On dirait que les enfants intérieurs refoulés s’en donnent à cœur joie ! 
Il semble logique qu’il y ait deux principes complémentaires mais l’humain a tendance à tout ramener au schéma basique de lutte obligatoire. 
Quand l’homme ramènera toutes ses troupes, ses soldats de bois en son cœur, quand il rappellera tous les personnages qui  nourrissent la dualité et les libérera dans le désir réel de vivre la paix ; les armées seront disloquées.

Le divin en soi est "énergétique", il ne peut pas avoir de forme bien définie. Il se loge en chacune des cellules et s’active en tout temps permettant ainsi la cicatrisation, la régénération cellulaire. 
Mais il peut élargir son champ d’action si nous le laissons faire, si nous dénouons les nœuds énergétiques causés par le refoulement et le déni.

Les premiers messages reçus en canalisation reflétaient l’inconscient collectif, les croyances à propos du divin que pratiquement tout le monde voyait comme un être "géant", extraordinaire, lumineux à l’extrême et inaccessible, une autorité entourée d’anges. Toute l’imagerie d’Épinal y est passée. Puis, comme ça faisait un peu vieillot, on a commencé à parler des extra-terrestres. Déjà, il apparait logique que le monde céleste soit en dehors de la terre ; extra-terrestre.

On se libère des personnages qui ont bercé, dirigé, commandé l’humanité, pour les remplacer par des civilisations lointaines qui font travailler l’imaginaire, qui permettent de fantasmer. Selon la logique du mental, il ne peut y avoir que deux camps, qui s’opposent obligatoirement. Il me semble que ce soit beaucoup plus subtil que cela.

Je me pose souvent la question de savoir si les anges et les archanges ont des formes visibles, s’ils sont humanoïdes. Il semblerait logique qu’il y ait différentes manifestations dans la création et qu’il y ait plusieurs intermédiaires entre la forme humaine et la conscience pure. Mais peut-on réellement les appréhender, les percevoir, à travers le mental ? D’un côté, pour que l’humain puisse se faire une idée de ce qui l’entoure, il va imaginer des formes, personnifier l’énergie mais de cette façon il tente d’enfermer ce qui ne peut l’être. Il reste prisonnier de la vision mentale et de ses projections.

Quand on tente d’être centré au maximum, de revenir en son cœur lorsque le monde intérieur s’emballe, la façon dont on ressent l’énergie de la source n’a absolument rien à voir avec une quelconque imagerie mentale. 
La perception qui s’affine révèle plutôt des sensations nouvelles, des pensées autrefois ignorées qui deviennent audibles, des vagues émotionnelles qui viennent s’éclater sur la plage d’un esprit calmé.
Le besoin de contrôle va amener à projeter des images sur des concepts difficiles à cerner, pour ne pas dire impossible à comprendre pour le mental. Il semble que ce soit un réflexe de survie qui nous pousse à fabriquer, à figurer le divin.
Quand on passe de la croyance à la connaissance, ça se réalise au niveau subtil, on en perçoit le processus chaque fois que la paix revient en soi, par l’acceptation des mouvements internes.

Si on observe l’espace, on peut voir qu’il y a du noir et de la lumière, qu’il y a des explosions d’étoiles. On voit que tout se transforme, évolue, s’expanse, se contracte et se déploie. L’univers est en perpétuel mouvement, tout comme nous le sommes individuellement et collectivement. 
Chaque astre, chaque planète et chaque individu  a son propre rythme, sa propre vitesse de rotation. Tout se superpose et s’imbrique avec une précision à l'image de l'horlogerie Suisse. 

Chaque planète tourne sur son propre axe et autour d’un soleil et pour l’humain, il s’agit de trouver son propre axe, son propre rythme, celui qui entre en syntonie avec la planète terre et avec l’univers.
Ce qui équivaut à se situer en son cœur et à élever sa fréquence vibratoire à celle de l’univers qui est mû par l’énergie d’amour inconditionnel. 

Ce n’est pas par hasard que Jésus nous a prévenus du piège que constituent les icônes. Les icônes sont des images et qu’il s’agisse de figurer le divin ou l’inconnu, le risque de projeter nos croyances et de s’attacher à ce qui n’a pas de véritable valeur, est immense.

Comment pourrait-on figurer l’amour ? A moins de se maintenir sur cette fréquence, de le ressentir en soi, on s’en fera une idée et c’est là que tout se complique parce qu’on ne peut que tourner en rond dans son mental sans jamais en avoir le goût.

Nous sommes sur une planète d’expérimentation et disposons d’outils de perception pour appréhender le monde mais il faut être conscient que le monde de la pensée, ne donne qu’une version limitée, approximative et imaginaire des faits.

Seul le cœur permet d’avoir une vision plus complète des choses mais il faut tenir compte du fait que les blessures exprimées par le mental et l’émotionnel filtrent ce qui est perçu. Le nettoyage de ces outils de perception est indispensable si on veut libérer l’énergie divine en soi et ainsi la ressentir.

Je me disais que les jeunes ont peut être plus de mal que ceux qui ont un certain vécu, à accepter ce qui est, à faire preuve de tempérance, à rechercher l’équilibre parce que si je me reporte à trente ans en arrière, je constate qu’il m’était impossible de ne pas être dans l’excès. 
Bien que ce soit logique par rapport à mon enfance d’avoir eu besoin de remplir le plateau « plaisir » afin d’équilibrer les énergies de la souffrance, j’ai dû passer par les extrêmes pour trouver le point zéro. Je dirais même carrément pour vouloir le chercher.

L’humain peut-il évoluer sans passer par la souffrance ? On peut constater à l’échelle individuelle et collective qu’il est souvent nécessaire qu’un évènement perturbateur vienne nous sortir de notre endormissement. 
C’est là où la foi intervient. Quand on comprend avec tout son être que l’énergie d’amour porte toute vie, que la vie est soutenue par cette énergie et qu’elle est en soi, qu’il suffit de la laisser circuler librement pour qu’elle amplifie, on ne s’éparpille plus et on peut constater la grâce qui opère, qui est à l’œuvre dans l’alchimie émotionnelle.

Tout ce qui est image est une distraction pour le mental, un moyen de manifester la créativité et tant qu’on ne s’identifie pas uniquement à cet aspect pensant, on préserve son intégrité, sa lucidité. 
Nous sommes sur une planète d’expérimentation où le mental a sa juste place mais il n’est pas tout ce que nous sommes. 
En lâchant le besoin de contrôle, on perd le besoin de voir, on se libère de la tyrannie de l’image. Idem au niveau énergétique, en décristallisant les énergies on équilibre le corps émotionnel et sa reliance au cœur devient perceptible.

Quand on se rend compte que tous nos corps fonctionnent en harmonie et que ce sont nos croyances qui nous empêchent de le vivre en permanence, on ne craint plus de faire tomber les masques. Les personnages intérieurs sont des créations mentales et en se désidentifiant de ce dernier, l’image s’efface et seule l’énergie équilibrée demeure.

Je n’ai aucune idée de la forme de l’âme, de la présence divine, pour le moment, je me contente de percevoir ces énergies par contraste. Je sais qu’à chaque fois que je me sens mal, c’est la conséquence d’un déséquilibre interne. Le fait qu’une pensée injuste soit validée, que je commence à la croire, à me laisser influencer, m’indique simplement que je suis décentrée, que je perçois ce qui est, depuis l’ego.  
En respirant calmement, le voile constitué par l’excès d’énergie ou son blocage, se dissipe. Puis en me focalisant sur mon cœur, j’invite le mental à ressortir de sa mémoire la croyance en l’amour histoire de faire la balance, d’amener les pensées à s’harmoniser. La sensation de paix revenue, amplifie ma foi en la grâce divine. 

Le besoin de souffrir pour s’élever, de lutter pour guérir, sont des idées véhiculées par l’inconscient individuel et collectif. La notion de sacrifice est encore tellement valorisée par la majorité des humains que ça demande beaucoup de foi en l’amour divin pour bénéficier de la grâce disponible pour tous.

On ne peut expliquer la grâce, il faut la vivre de l’intérieur, en faire l’expérience et surtout s’autoriser à la recevoir, pour qu’elle agisse effectivement. 
Nous avons toujours le choix et ça ne sont que nos croyances d’indignité, de mérite, de punition et de récompense, qui nous empêchent d’accéder à la magie de la grâce. 
Ces notions de punition/récompense sont des purs fruits de la vision mentale dichotomique. L’ego ne conçoit pas la vie autrement que par la lutte, le déni, le rejet, la division, l’exclusion, l’exclusivité, le sens de la propriété…toutes ces valeurs qui lui donnent l’illusion d’être important, d’être valeureux.

Quand on observe avec les yeux du cœur, on voit l’interaction entre les deux principes duels mais ça n’est pas un conflit, c’est au contraire un équilibre qui est maintenu en permanence tant qu’on n’adhère pas à la vision du mental.

Le ciel est bien bas ce matin mais depuis une semaine au moins, les trainées des avions ont disparu ! C’est assez marrant de constater que je n’en ai plus vu depuis que j’ai cessé de râler contre les manipulateurs de la météo ! J’ai bien eu des soupçons en voyant des avions à la tombée du jour ce qui m’a amenée à penser qu’ils agissaient de nuit mais je n’ai pas nourrit ces pensées. Je ne m’y suis pas attachée. 
De toute façon, qu’est-ce que je peux faire d’autre ? 

Focaliser mon attention sur ce qui ne tourne pas rond m’embarque dans mes propres incohérences intérieures et si je ne suis pas attentive, je peux me laisser pourrir le moral. Le justicier intérieur se manifeste mais en lui parlant, en l’interrogeant et en l’écoutant argumenter, je peux déceler la peur, le besoin de contrôle, puis comme j’accueille tout ceci, il ne reste plus que l’humilité. Le besoin de justice est nourrit dans cet écoute et suffit à cesser le questionnement. 
Mon pouvoir s’exerce uniquement ici, dans ma relation aux voix intérieures, la pacification des corps et l’harmonisation de tout ce que je suis. Tout le reste ne me concerne pas même si je vis sur cette planète.

Le monde souffre du besoin de pouvoir qui s’exerce sur autrui. 
Si chacun prenait conscience que la seule responsabilité qui lui incombe c’est d’être en paix avec soi-même, non pas en exerçant son pouvoir de contrôle mais en utilisant le pouvoir d’aimer, de s’aimer entièrement, il permettrait au flux d’énergies de la source de s’écouler depuis son propre cœur. Le besoin de prendre, de dominer, d’abuser serait remplacé par l’envie de partager, d’échanger de rayonner.

Pour mon histoire de dépendance, je me contente d’observer ce qui motive l’envie de prendre un bout de cachet. C’est assez surprenant de constater que très souvent, pour ne pas dire tout le temps, c’est le besoin de contenir une émotion, de ne pas vouloir qu’elle s’exprime, qui perturbe la paix. 
Il y a encore beaucoup de jugement en moi et en sachant que ça n’est qu’une perception mentale, j’essaie de ne pas me laisser piéger à le croire. J’y arrive relativement bien jusqu’à maintenant. 

Un signe de ma progression dans la maitrise, c’est le fait que je ne cherche plus systématiquement à contre argumenter, à opposer les idées. La technique qui consiste à focaliser son attention sur ce qui est jugé positif peut aider mais c’est reculer pour mieux sauter parce que ça nourrit le conflit, la division et la confusion. 
La seule façon de se libérer de fausses croyances, c’est d’accepter d’entendre ce que le mental produit et de le considérer comme tel ; un produit de l’imagination mentale basé sur la notion de division, de jugement.     


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci