Je n’aurais pas cru, il y a un an en arrière, que j’aurais
été capable de me dire « je t’aime » avec autant de sincérité, de joie
et de facilité. En effet, la première fois où j’ai essayé de le formuler, une
larme est venue exprimer ma résistance.
Je trouvais tellement narcissique le
fait d’oser affirmer cela que j’avais bien du mal à être sincère.
Pourtant, c’est
d’une logique implacable ! Puisque tout ce que je vis, ressens, vois et
expérimente passe par moi, tout ce dont je
suis consciente, selon ma propre perception sera interprété en fonction de mon vécu, de mes sens, de ma
compréhension, il est donc indispensable que je connaisse ce qui me constitue
et que je puisse gérer mon monde intérieur avant de me tourner vers l’extérieur. Du moins
si je veux interagir en pleine conscience et en toute quiétude.
Je sais que mon interprétation des faits dépend de ma façon
de considérer la vie, de mon état d’esprit du moment et que lorsque je me sens
bien en dedans, rien ne vient affecter mon humeur.
La clef, c’est donc de se
sentir bien à l’intérieur puisque tout ce que je vais vivre, voir et entendre
sera perçu selon la fréquence sur laquelle je me trouve.
Le bien
être intérieur vient de la paix, de l’unité, de l’harmonisation des corps, de
ma capacité à laisser l’énergie d’amour imprégner tout mon être.
Les mouvements du mental au cœur, le retour conscient au
centre de mon être, ont pour effet d’amplifier l’amour vrai de soi et la
confiance en la vie. Cette gymnastique créée de nouveaux circuits neuronaux
rendant chaque fois plus facile le retour au centre de soi.
Tout ce que perçois, ressens et entend, me renvoie une
image de mes profondeurs et aussi de mes hauteurs, je peux ainsi apprendre à me
connaitre par le jeu de miroir que la vie, les gens me reflètent. En revenant
au centre de soi dans toute interaction, on apprend à équilibrer les énergies
en accueillant les émotions qui se manifestent et qui ont été stimulées par l’extérieur.
Prendre en charge l’émotion, libère de l'identification au mental, de l’accusation, du jugement, on apprend à
se responsabiliser, à discerner les faits objectivement et de cette façon, on
se libère de l’emprise que l’autre pourrait avoir sur soi, si on n’était pas
capable de mettre tout à plat, de dégonfler la situation en libérant l’excédant
d’énergie ou en dénouant un blocage énergétique.
Je sais que le corps mental envisage tout ce qui est en jugeant
les faits en termes de bien et de mal, de correct ou d’incorrect. C’est une
réalité que je ne peux pas changer puisqu’il est formaté ainsi. Il s’est créé
un modèle, un idéal humain qu’il tente d’atteindre et il va passer son temps à
comparer tout ce qu’il vit, voit, et fait selon cet étalon, ce modèle
préfabriqué à partir d’expériences imprimées dans l’enfance. Il mémorise, fait
le tri pour savoir ce qu’il garde et ce qu’il rejette, toujours selon ce modèle
imaginaire.
Il envisage ce qui est, selon le passé et en détermine
un futur probable qui d’ailleurs ne se
réalise jamais comme il l'avait imaginé.
Il est conditionné par la peur, par toutes les émotions et
pensées qu’il a refoulé dans l’inconscient et qui par le fait sont encore plus
actives.
C’est un outil de discernement, de raisonnement, de compréhension, de
mémorisation, d’analyse et de synthèse qui a besoin d’être nettoyé, équilibré
afin de servir le bien de l’ensemble. La peur paralyse et fausse l’entendement
et à moins de la libérer, elle perturbera toute tentative de mieux être,
amplifiera la confusion.
L’humain est donc un être multidimensionnel dont le cœur de
l’être n’est pas la pensée ni même les émotions qui y sont associées.
Nous disposons de plusieurs outils de perception dont le mental et en les
considérant de la sorte, on se désidentifie de l'ego sans pour autant le
rejeter, on lui rend la liberté d’être ce qu’il est; l'expression de mon unicité. Comme tout bon outil, un
affutage est nécessaire afin d’optimiser son utilisation. L’identification au
mental rend la vie très aléatoire puisqu’il abrite un nombre considérable de
personnages qui se succèdent sur le devant de la scène rendant la perception
confuse. Mais là aussi, le défilé permanent permet de distinguer l'observateur de ce qui est perçu. Le contraste évident entre l'impermanence des personnages et la stabilité de l'observateur, met en évidence le caractère double de l'humain divin.
Finalement, en tant qu’être divin multidimensionnel, le véritable
Je suis, est l’étincelle divine qui s'exprime intensément à travers l'harmonie des corps. Le centre de mon être, mon cœur, est la manifestation de ma véritable nature.
C’est là que je communie avec le divin, là que l’énergie d’amour nait, circule
et rayonne. C'est seulement en cet endroit que ma vision devient complète, objective, une
fois que la paix se manifeste, par l’acceptation de ce qui est.
Selon mon expérience, je constate que l’abandon du jugement
me situe au cœur de moi-même, dans cet espace infini de paix, d’harmonie et d’unification.
Arrêter de juger ne signifie pas non plus de ne plus avoir d’opinion mais
simplement de ne plus s’y accrocher.
J’ai eu l’occasion de revivre une de rares peurs qui
demeurent en moi, celle de perdre mon chat préféré. J’apprends beaucoup dans ma
relation avec ce chat. Les chats par nature, ne sont pas émotifs, ils ont des
sentiments, des préférences mais ne s’attachent pas aux gens. Ils expriment
leur amour de façon singulière, enfin on interprète leur attitude en se
référant à ce que nous connaissons de l’amour mais il me semble qu’ils en aient
une vision beaucoup plus simple et neutre.
J’ai pu vérifier l’état de mon corps émotionnel par le fait
que je ne me suis pas fait de scénario catastrophe. J’ai bien pensé qu’il
pouvait avoir eu un accident, un mauvais coup, une bagarre où l’humain serait
intervenu, faussant totalement la donne. Mais j’ai réussi à regarder la
situation avec du recul et constaté que le mental était en mode automatique.
Une stratégie de l’ego se mettait en place et en sachant qu’il ne s’agit que d’une
parade, d’un réflexe conditionné, j’ai pu lâcher l’affaire sans ressentir de
frustration.
J’ai accompagné les pensées de peur, accueillie l’émotion
et une fois ce retour au cœur effectué, mon point de vue a totalement changé.
J’ai pu sentir que même si j’aurais à souffrir de sa
disparition, en sachant que tout a une raison d’être, la douleur aurait passé. Puis
lorsqu’on pleure la perte d’un être cher, sur qui pleure t-on réellement ?
Déjà le mot « perdre » en dit long. D'autant plus que je considère la mort comme un passage vers d'autres sphères.
Personne ne m’appartient et les
relations très souvent, sont des moyens de sentir l’amour en soi. On croit
être amoureux parce que la personne nous envoie une image positive de
nous-même. La sensation d’amour vient du mouvement énergétique entre deux
personnes, qui amplifie par attraction, mais c’est une question de rayonnance
et de résonance.
Avec du recul, je peux voir que je suis tombée amoureuse
juste après avoir choisi d’ouvrir mon cœur. Le fait de développer l’amour vrai
de soi m’a amené sur la fréquence de l’amour et celle-ci a attiré un
partenaire.
Comme cette énergie par nature, rayonne, émet des fréquences et
circule, elle attire des être sur la même fréquence.
Je ne comprenais pas
pourquoi lorsque j’étais amoureuse, j’avais l’impression que j’aimais alors
tout le monde. En fait, c’est simplement parce que je me situais en mon cœur,
maintenant la libre circulation énergétique, et que l’extérieur me renvoyait ma
propre fréquence multipliée, que j’ai eu la sensation que l’amour était partout.
L’amour n’a pas besoin d’objet pour exister mais il
amplifie dans l’interaction, dans toute interaction. C’est son mouvement qui donne
la sensation de l’amour et pour cette raison, quand on le fait circuler entre l’enfant
intérieur et l’adulte, l’humain et le divin, le masculin et le féminin, il s’intensifie.
C’est finalement une chance d’être composé de tant de personnages intérieurs
parce qu’on peut amplifier l’amour en soi à l’infini, sans dépendre des autres !
La vie reflète nos projections mentales, nos croyances et j’ai
bien l’impression que la notion de famille, le fait de vouloir fonder un foyer,
est l’expression des énergies en soi qui cherchent à s’unifier. Une façon de
vouloir vivre l’unité selon les croyances mentales, collectives et
inconscientes. Mais est-ce naturel ou bien est-ce une façon de vouloir
contrôler la société selon le modèle patriarcal, la loi du plus fort et l’instinct
de survie?
Il est clair que cette façon d’être, nourrit la peur, l’idée
de séparation, d’isolement, la nécessité de gagner, développe l’esprit de
lutte, de compétition. Elle divise les individus selon leurs différences,
développe l’esprit de clan, le besoin de dominer. Une société fondée sur l’ego
ne peut vivre dans la paix, l’harmonie, l’unité, au contraire, elle va développer
les stratégies instinctives enclenchées par la peur.
Toutes les perversions naissent du refoulement, qui amène
inévitablement des frustrations, ce qui créé un déséquilibre interne, poussant
l’individu à vouloir dominer, à abuser de son pouvoir faute d’être capable de
gérer son monde intérieur.
Le monde souffre des inégalités parce que chacun s’identifie
à l’ego, à un seul aspect de l’être. Il est la projection de la façon dont nous
vivons en dedans. Au niveau individuel, on peut expérimenter le changement
spectaculaire qui s’opère en soi, quand on décide d’écouter et de suivre son cœur.
Tant qu’on s’identifie au mental/ego, on reste soumis à son mode de
fonctionnement très limité et injuste. On s’enferme dans un champ de conscience
où règne le conflit, la compétition entre les différents aspects de l’être. C’est
la voix intérieure la plus autoritaire qui prendra le dessus. Lorsqu’on refoule
une émotion, on fait subir à notre enfant intérieur, la blessure de rejet, d’injustice,
amplifiant ainsi la violence et la souffrance. Creusant l’écart entre notre aspect humain et
divin.
Cet enfant intérieur est la représentation d’une gamme
spécifique d’énergies qui sont neutres à la base. Au fil de la croissance d’un
individu, elles seront soit refoulées soit amplifiées et c’est ce déséquilibre
énergétique qui donnera l’impression d’être divisé intérieurement, qui créera
des conflits.
Quand on choisit de suivre son cœur, on est amené à
réconcilier les parts de soi, à créer l’unité, on entreprend une renaissance,
une reconnaissance de l’être véritable.
La vision du cœur révèle tout le
potentiel dont nous disposons au travers des différents corps qui nous constituent.
Les pensées et émotions sont perçues comme des fréquences énergétiques qui nous
renseignent sur notre état d’être, notre positionnement face à ce qui est. On n’en
est plus l’objet mais l’observateur conscient et bienveillant. Et ça change
tout !
Dès lors, il n’y a plus d’ennemis, de danger, mais des faits,
des situations que l’on va interpréter avec les yeux du cœur. Jusqu’à ne plus s’interroger
ou même donner son avis.
Il n’y a rien à défendre dès lors qu’on ne possède rien,
parce que lorsqu’on s’identifie à notre essence divine éternelle, omnisciente et
omnipotente, on n’a plus besoin de se justifier, d’argumenter, on n’a plus
besoin de quoi que soit puisqu’on comprend que nous sommes tout.
La sensation de complétude qu’on éprouve dans l’alchimie
émotionnelle nous confirme que tout est en soi, qu’il suffit de maintenir la
paix, l’équilibre et l’harmonie pour être comblé.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci