jeudi 9 octobre 2014

« La nature révèle l’humain authentique et divin » & films : « L’étoile du Nord » ; « Le viager »






Avez-vous essayé de cultiver un jardin selon vos élans, selon votre connexion à la Terre Mère, en dialoguant avec la nature et en suivant votre instinct, celui qui vous relie à la vie, qui vous met en résonance avec les éléments, les règnes, avec votre corps physique?

Notre vision de l’instinct de survie est tellement portée par la peur qu’on craint de s’écouter, mais quand on lâche les idées préconçues à propos de la mort contre laquelle il nous faudrait lutter, il apparait que ce programme interne, une fois pacifié, équilibré, s’avère être un processus essentiel à toute évolution.
Comme nous croyons que la mort est la fin de la vie, nous restons enfermés dans la peur et ne pouvons pas voir ce qu’elle nous révèle en réalité. Quand on libère la peur, les croyances collectives et le jugement, la notion de bien et de mal, on comprend que tout est composé de deux principes qui se complètent, qui forment une unité parfaite. 

On comprend que sans la mort, il ne peut pas y avoir de changement, qu’elle est indispensable dans le processus de reconnaissance du divin en soi. Puisque lorsqu’on laisse mourir notre personnalité, celle qui est composée par des personnages, des masques adoptés afin de se protéger, tout ce qui en nous s’accroche au passé mais aussi au futur, aux croyances basées sur la notion de division, se désagrège et alors, on peut voir émerger notre vraie Moi, notre nature véritable qui est la manifestation de notre essence, un combiné d’énergies d’Amour et de Lumière.


Quand on se place en observateur neutre, tant vis-à-vis de soi que par rapport à la vie, à ce qui nous entoure et constitue notre quotidien, nous voyons alors les choses telles qu’elles sont en vérité, derrière les apparences et constatons que Tout est motivé, mû par l’amour. 

Ce qui perturbe cet équilibre naturel entre vie et mort, ce sont nos interrogations et quand on suit son intuition, quand on développe le féminin sacré en soi, qu'on l'associe à la faculté de raisonner, à l'énergie du mental, du masculin, on élargit sa vision à propos de l’amour et de l’éternité.

La nature nous apprend ce que sont les cycles, l’impermanence des choses mais aussi le renouvellement, la renaissance perpétuelle, l’essence éternelle de tout ce qui est vivant. On constate aussi que notre définition du vivant est à revoir. 
Suivre son intuition, l’élan de vie en nous, permet de développer notre ressenti, de compléter nos perceptions, d’affiner notre vision et de sentir que tout est vibration, fréquence, énergie. Nous ‘voyons’ alors que la vie, l’énergie de vie anime toute chose. On n’associe plus la vie uniquement au mouvement visible et ce qui est inerte révèle son aspect vivant, vibratoire.
L’arbre nous enseigne cette vérité vibratoire et la multidimensionnalité de l’être, de par sa nature, sa forme, sa constitution. Son tronc et ses racines ancrées au sol, ses branches qui dansent dans le vent et sa sève, sont la manifestation de la complétude de l’être ; physique, énergétique, vibratoire et essen-ciel.

En cultivant un jardin, on apprend le principe de création, par analogie. Les pensées peuvent être comparées à des graines; on récolte ce que l’on sème. Les émotions sont comme l’eau qui nourrit la graine, amplifie le processus créatif, l’épanouissement. L’énergie qui sous-tend ce processus évolutif, au soleil qui permet à la plante de s’élever.
Le soleil nous enseigne ce qu’est la manifestation de l’amour sans conditions, il rayonne sur le vivant sans distinction, sans restriction et son effet calorifère, la puissance contenue en sa lumière nous renseigne sur la nature de cette énergie d'amour divin qui anime la vie, la fait prospérer, lui donne l’impulsion de s’élever, de grandir, de s’épanouir. 






En observant le processus de croissance d’une plante, on comprend que la pensée, l’émotion et l’intention, comparables au semis, à l’arrosage et à la photosynthèse, que toute création se réalise par l’harmonisation des forces complémentaires, dans un mouvement équilibré. On voit que la mort est en fait un processus de transformation nécessaire à la croissance. La graine libère son code génétique et meurt à mesure que la plante grandit. La fleur dont le cœur contient les principes masculin et féminin, est pollinisée afin de fabriquer la graine qui lui permettra de croitre à nouveau. C’est lorsqu’elle fane qu’elle libère la graine, lorsqu’elle meurt que la graine retourne à la terre.

Cultiver un jardin, c'est une co-création, un laboratoire scientifique où les grands principes de la vie peuvent être étudiés et intégrés. Où notre créativité s’exprime par l’alignement entre nos corps physique, mental, émotionnel à la fréquence du cœur du vivant. Où on expérimente la magie de l’unité, la coordination nécessaire à toute création.
C’est aussi une thérapie, une façon de s'ancrer amoureusement, en conscience, de guérir notre relation à la mère, dans la connexion à notre Mère éternelle, celle qui porte en sa mémoire, nos incarnations passées, et qui nous soutien à chaque instant, nous procurant la nourriture, le logis, tout ce dont nous avons besoin pour manifester notre être. Cette reliance révèle notre filiation à la Terre Mère, par notre constitution physique composée des mêmes éléments qu’elle. Cette reconnaissance, ce lien amoureux, nous libèrent du sentiment d’insécurité, des attentes, de la peur d’être, d’oser exprimer notre identité véritable.
L’ancrage et cette filiation restituent une juste vision de la valeur de la chair, de l’aspect matériel de la vie et elle nous libère de nos fausses croyances relatives à l’argent, nous permet de reconnaitre et d'accueillir l’abondance dans notre vie, d'amplifier la confiance en la vie, de guérir les blessures de l’incarnation…

L’aspect créatif amplifie la foi, la légèreté et la joie qui résultent de l’acceptation de la peur de la mort, de l’éphémère, de la libération de l’attachement et des attentes. Accepter l’impermanence des choses nous dévoile le caractère éternel de la vie, par la compréhension que tout se renouvelle en  permanence. On peut alors se détacher de la matière puisqu’on n’a plus peur de perdre la vie.
Plus on s’enracine et plus on développe la confiance en la vie, l’audace et la confiance en soi qui viennent de la lucidité qu’offre l’authenticité dans la relation à soi et aux autres. On peut alors s’élever sans risquer de se perdre dans l’illusion des apparences, de l’astral, de nos projections mentales. S’élever dans le sens de grandir, de s’épanouir et non de fuir dans une réalité correspondant à nos idéaux. 
Le regard extérieur ne vient plus influencer, voire imposer notre comportement. Nous agissons alors à partir de l’élan de notre cœur sans juger ce qui se manifeste en soi. Nos besoins vitaux sont reconnus et assumés sans peur, sans honte et sans reproches, puisque notre cœur aspire à l’amour vrai, la paix et l’harmonie.

Selon mon vécu, le contact avec la nature est la meilleure façon et la plus complète de libérer l’illusion, de s’accorder à la réalité de la terre, à notre nature sauvage, de développer l’authenticité, la spontanéité et la joie qui viennent de l’association adulte/enfant intérieur. Ce duo élargit l'horizon, la palette des possibles, la relation devenu aimante, libère l'amour que nous sommes et nous allons vers les autres dans cette même énergie. 

« L’amour est ce qui reste quand il ne reste plus rien. Nous avons tous cette mémoire au fond de nous quand, au-delà de nos échecs, de nos séparations, des mots auxquels nous survivons, monte du fond de la nuit comme un chant à peine audible, l'assurance qu'au-delà des désastres de nos biographies, qu'au-delà même de la joie, de la peine, de la naissance et de la mort, il existe un espace que rien ne menace, que rien jamais n’a menacé et qui n’encourt aucun risque de destruction, un espace intact, celui de l’amour qui a fondé notre être »
Christiane Singer

Pour finir, voici quelques vieux films que j’ai regardés ces derniers jours. C’est le genre de cinéma qui fait passer des messages humanistes, soit à travers le drame, soit à travers la dérision. L’un comme l’autre nous permettent de prendre du recul sur la vie, de s’exercer à observer les événements du quotidien avec distance et neutralité. Nous pouvons aussi en faire une occasion d’entrer en contact avec notre corps émotionnel de façon sécurisée puisque ça n’est qu’une projection, un film. Nous ne sommes pas concernés et ce qui s’éveille en nous est alors libéré avec facilité et légèreté. Notre réaction selon l’intensité nous montrera des facettes de notre personnalité qui ont besoin d’être équilibrées, pacifiées ou reconnues.

« L’étoile du Nord » d'Alain Sarde, d'après le roman de Georges Simenon; 'Le locataire' avec Simone Signoret, Philipe Noiret...




A une période où la peine de mort était encore en vigueur, ce film permet de voir 'l’assassin' d’une façon plus humaine. Il ne cautionne pas le crime mais nous permet de voir la complexité de l’humain, ses ombres et sa lumière, l’illusion des apparences, la relativité des choses, la puissance de l’inconscient et celle du refoulement. 
On peut voir si nous sommes dans un désir de vengeance ou prêt à vivre dans l’amour inconditionnel…et même si nous avons la nostalgie du passé.

Dans un registre comique, celui-ci nous brosse avec légèreté la puissance de l’intention et ces conséquences, la loi de cause à effet, les bienfaits de l’amour pur, de la vie dans la nature, la stupidité de la guerre…à vous de voir…
« Le Viager » (1972) de Pierre Tchernia, avec Michel Serraut, Michel Galabru, Rosy Varte, Jean Pierre Darras, Odette laure... 




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