Avez-vous essayé de cultiver un jardin selon vos élans,
selon votre connexion à la Terre Mère, en dialoguant avec la nature et en
suivant votre instinct, celui qui vous relie à la vie, qui vous met en
résonance avec les éléments, les règnes, avec votre corps physique?
Notre vision de l’instinct de survie est tellement portée
par la peur qu’on craint de s’écouter, mais quand on lâche les idées préconçues
à propos de la mort contre laquelle il nous faudrait lutter, il apparait que ce
programme interne, une fois pacifié, équilibré, s’avère être un processus essentiel
à toute évolution.
Comme nous croyons que la mort est la fin de la vie, nous
restons enfermés dans la peur et ne pouvons pas voir ce qu’elle nous révèle en
réalité. Quand on libère la peur, les croyances collectives et le jugement, la
notion de bien et de mal, on comprend que tout est composé de deux principes
qui se complètent, qui forment une unité parfaite.
On comprend que sans la mort, il ne peut pas y avoir de
changement, qu’elle est indispensable dans le processus de reconnaissance du
divin en soi. Puisque lorsqu’on laisse mourir notre personnalité, celle qui est
composée par des personnages, des masques adoptés afin de se protéger, tout ce
qui en nous s’accroche au passé mais aussi au futur, aux croyances basées sur
la notion de division, se désagrège et alors, on peut voir émerger notre vraie
Moi, notre nature véritable qui est la manifestation de notre essence, un
combiné d’énergies d’Amour et de Lumière.
Quand on se place en observateur neutre, tant vis-à-vis de
soi que par rapport à la vie, à ce qui nous entoure et constitue notre
quotidien, nous voyons alors les choses telles qu’elles sont en vérité, derrière les apparences et
constatons que Tout est motivé, mû par l’amour.
Ce qui perturbe cet équilibre
naturel entre vie et mort, ce sont nos interrogations et quand on suit son intuition,
quand on développe le féminin sacré en soi, qu'on l'associe à la faculté de raisonner, à l'énergie du mental, du masculin, on élargit sa vision à propos de l’amour
et de l’éternité.
La nature nous apprend ce que sont les cycles, l’impermanence
des choses mais aussi le renouvellement, la renaissance perpétuelle, l’essence
éternelle de tout ce qui est vivant. On constate aussi que notre définition du
vivant est à revoir.
Suivre son intuition, l’élan de vie en nous, permet de
développer notre ressenti, de compléter nos perceptions, d’affiner notre vision
et de sentir que tout est vibration, fréquence, énergie. Nous ‘voyons’ alors
que la vie, l’énergie de vie anime toute chose. On n’associe plus la vie
uniquement au mouvement visible et ce qui est inerte révèle son aspect vivant,
vibratoire.
L’arbre nous enseigne cette vérité vibratoire et la multidimensionnalité
de l’être, de par sa nature, sa forme, sa constitution. Son tronc et ses
racines ancrées au sol, ses branches qui dansent dans le vent et sa sève, sont la
manifestation de la complétude de l’être ; physique, énergétique,
vibratoire et essen-ciel.
En cultivant un jardin, on apprend le principe de création,
par analogie. Les pensées peuvent être comparées à des graines; on récolte ce
que l’on sème. Les émotions sont comme l’eau qui nourrit la graine, amplifie le
processus créatif, l’épanouissement. L’énergie qui sous-tend ce processus
évolutif, au soleil qui permet à la plante de s’élever.
Le soleil nous enseigne ce qu’est la manifestation de l’amour
sans conditions, il rayonne sur le vivant sans distinction, sans restriction et
son effet calorifère, la puissance contenue en sa lumière nous renseigne sur la
nature de cette énergie d'amour divin qui anime la vie, la fait prospérer, lui donne l’impulsion
de s’élever, de grandir, de s’épanouir.
En observant le processus de croissance d’une plante, on
comprend que la pensée, l’émotion et l’intention, comparables au semis, à l’arrosage
et à la photosynthèse, que toute création se réalise par l’harmonisation des
forces complémentaires, dans un mouvement équilibré. On voit que la mort est en
fait un processus de transformation nécessaire à la croissance. La graine
libère son code génétique et meurt à mesure que la plante grandit. La fleur dont
le cœur contient les principes masculin et féminin, est pollinisée afin de fabriquer
la graine qui lui permettra de croitre à nouveau. C’est lorsqu’elle fane qu’elle
libère la graine, lorsqu’elle meurt que la graine retourne à la terre.
Cultiver un jardin, c'est une co-création, un laboratoire
scientifique où les grands principes de la vie peuvent être étudiés et intégrés.
Où notre créativité s’exprime par l’alignement entre nos corps physique,
mental, émotionnel à la fréquence du cœur du vivant. Où on expérimente la magie
de l’unité, la coordination nécessaire à toute création.
C’est aussi une thérapie, une façon de s'ancrer
amoureusement, en conscience, de guérir notre relation à la mère, dans la
connexion à notre Mère éternelle, celle qui porte en sa mémoire, nos incarnations
passées, et qui nous soutien à chaque instant, nous procurant la nourriture, le
logis, tout ce dont nous avons besoin pour manifester notre être. Cette
reliance révèle notre filiation à la Terre Mère, par notre constitution
physique composée des mêmes éléments qu’elle. Cette reconnaissance, ce lien
amoureux, nous libèrent du sentiment d’insécurité, des attentes, de la peur d’être,
d’oser exprimer notre identité véritable.
L’ancrage et cette filiation restituent une juste vision de
la valeur de la chair, de l’aspect matériel de la vie et elle nous libère de nos
fausses croyances relatives à l’argent, nous permet de reconnaitre et d'accueillir l’abondance dans notre vie,
d'amplifier la confiance en la vie, de guérir les blessures de l’incarnation…
L’aspect créatif amplifie la foi, la légèreté et la joie
qui résultent de l’acceptation de la peur de la mort, de l’éphémère, de la libération
de l’attachement et des attentes. Accepter l’impermanence des choses nous
dévoile le caractère éternel de la vie, par la compréhension que tout se
renouvelle en permanence. On peut alors
se détacher de la matière puisqu’on n’a plus peur de perdre la vie.
Plus on s’enracine et plus on développe la confiance en la
vie, l’audace et la confiance en soi qui viennent de la lucidité qu’offre l’authenticité
dans la relation à soi et aux autres. On peut alors s’élever sans risquer de se
perdre dans l’illusion des apparences, de l’astral, de nos projections
mentales. S’élever dans le sens de grandir, de s’épanouir et non de fuir dans
une réalité correspondant à nos idéaux.
Le regard extérieur ne vient plus influencer,
voire imposer notre comportement. Nous agissons alors à partir de l’élan de
notre cœur sans juger ce qui se manifeste en soi. Nos besoins vitaux sont reconnus
et assumés sans peur, sans honte et sans reproches, puisque notre cœur aspire à
l’amour vrai, la paix et l’harmonie.
Selon mon vécu, le contact avec la nature est la meilleure
façon et la plus complète de libérer l’illusion, de s’accorder à la réalité de
la terre, à notre nature sauvage, de développer l’authenticité, la spontanéité
et la joie qui viennent de l’association adulte/enfant intérieur. Ce duo élargit l'horizon, la palette des possibles, la relation devenu aimante, libère l'amour que nous sommes et nous allons vers les autres dans cette même énergie.
« L’amour est ce qui reste quand il ne reste plus
rien. Nous avons tous cette mémoire au fond de nous quand, au-delà de nos
échecs, de nos séparations, des mots auxquels nous
survivons, monte du fond de la nuit comme un chant à peine audible, l'assurance
qu'au-delà des désastres de nos biographies, qu'au-delà même de la joie, de la
peine, de la naissance et de la mort, il existe un espace que rien ne menace,
que rien jamais n’a menacé et qui n’encourt aucun risque de destruction, un
espace intact, celui de l’amour qui a fondé notre être »
Christiane Singer
Christiane Singer
Pour finir, voici quelques vieux
films que j’ai regardés ces derniers jours. C’est le genre de cinéma qui fait
passer des messages humanistes, soit à travers le drame, soit à travers la
dérision. L’un comme l’autre nous permettent de prendre du recul sur la vie, de
s’exercer à observer les événements du quotidien avec distance et neutralité. Nous
pouvons aussi en faire une occasion d’entrer en contact avec notre corps
émotionnel de façon sécurisée puisque ça n’est qu’une projection, un film. Nous
ne sommes pas concernés et ce qui s’éveille en nous est alors libéré avec
facilité et légèreté. Notre réaction selon l’intensité nous montrera des
facettes de notre personnalité qui ont besoin d’être équilibrées,
pacifiées ou reconnues.
« L’étoile du Nord » d'Alain Sarde, d'après le roman de Georges Simenon; 'Le locataire' avec Simone Signoret, Philipe
Noiret...
A une période où la peine de
mort était encore en vigueur, ce film permet de voir 'l’assassin' d’une façon
plus humaine. Il ne cautionne pas le crime mais nous permet de voir la
complexité de l’humain, ses ombres et sa lumière, l’illusion des apparences, la
relativité des choses, la puissance de l’inconscient et celle du refoulement.
On peut voir si nous sommes dans un désir de vengeance ou prêt à vivre dans l’amour
inconditionnel…et même si nous avons la nostalgie du passé.
Dans un registre comique,
celui-ci nous brosse avec légèreté la puissance de l’intention et ces
conséquences, la loi de cause à effet, les bienfaits de l’amour pur, de la vie
dans la nature, la stupidité de la guerre…à vous de voir…
« Le Viager » (1972) de
Pierre Tchernia, avec Michel Serraut, Michel Galabru, Rosy Varte, Jean Pierre Darras, Odette laure...
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci