mardi 16 septembre 2014

« Instinct grégaire et communion »





Plus les scandales, les injustices sont révélés et plus l’humain aura tendance à vouloir choisir son camp et à se regrouper pour faire front aux puissants. Il y a un risque énorme de retomber dans la compétition car même si l’enjeu est l’amour/lumière, le mécanisme de rejet agrandit le fossé entre les opposés. Et même si l’étendard est l’amour, ça reste conflictuel et c’est incontestablement une stratégie de l’ego. Le danger de reconstituer un camp au lieu de former un champ est très grand.
Avec les connaissances que nous avons aujourd’hui à propos de l’énergie, de la réalité de l’humain divin et de l’énergie d’amour, il apparait clairement que si on veut réellement changer le monde, ça commence par trouver l’équilibre en soi. 
Pour se libérer de l’inconscient collectif et sortir du mode prédateur, du triangle émotionnel il est nécessaire de retrouver sont intégrité, son authenticité. 
Accepter ses ombres signifie de ne plus lutter contre elles, les voir et les accueillir, ce qui amène à l'équilibre énergétique intérieur. 
Ces propos vont certainement être perçus comme une forme de rébellion ou d’opposition mais je veux juste partager mes interrogations à ce sujet. 
Les méditations pour la paix semblent être une bonne chose mais le problème c’est que beaucoup de personnes sont encore tellement dans la dualité que le résultat c’est une amplification de celle-ci. Combien prient pour la paix en ayant en même temps des pensées du style : « mon dieu vient faire régner la justice…détruit le mal, les méchants…» Tant qu’on n’est pas aligné en dedans les énergies qu’on émane sont celle du conflit, de la lutte et elles nourrissent autant l’ombre que la lumière.


Tant qu’on n’a pas accueilli la peur, découvert et englobé les pensées inconscientes et qu’on se maintient dans la division, il est inutile de prononcer des paroles de paix et d’amour en espérant qu’elles aient un effet positif, fédérateur. On ne peut pas tricher avec soi-même et le risque de feindre encore en étant immergé dans un groupe, est réel. 

Peut-être que cette expérience est nécessaire pour retrouver sa souveraineté. Peut-être qu’il nous faut vivre une dernière fois le phénomène de rassemblement de masse pour sortir définitivement des schémas prédateurs.
On sait que nous sommes tous interconnectés et le but du jeu c’est de réunir avant tout, ce qui en nous est rejeté, exclu, ignoré mais aussi ce qui est étiqueté comme « mauvais ». Ce travail intérieur devrait nous permettre de changer notre vision des méchants, pour aller jusqu’au pardon en prenant conscience que nous portons aussi en nous des aspects moins reluisants. Il est clair que ce que je résume en une phrase peut nécessiter des années de "travail" avant de se vivre dans la réalité car il ne s'agit pas de feindre le pardon.

Il y a encore des trainées dans le ciel ce matin et depuis une semaine, la météo semble télécommandée. Le soleil resplendit le matin puis à mesure que le temps passe, ça pète en orage d'un seul coup. Comme je l’ai dit hier, je ne m’attache pas à cela. Je crie, rouspète, me révolte puis je reviens au centre en me rappelant ma seule responsabilité : la paix et l'harmonie de mon monde intérieur.
Même si, l’élan de vouloir se regrouper peut sembler légitime et noble, il y a un risque de reproduire les phénomènes de masse, avec ses leaders, ses chefs et les suiveurs, créant ainsi un nouveau théâtre où la dualité sera rejouée et amplifiée. Toute guerre commence par une division, le "nous" contre "eux" qui vient de la nécessité de se sentir inclus, d'appartenir à une communauté génère forcément des conflits. Il nous ramène au besoin d'être validé par manque d'amour, de reconnaissance de soi.

La souveraineté implique de penser par soi-même, de s’auto-valider et d’être entier, intègre. C’est instinctif chez l’homme que d’agir par comparaison et de chercher une validation extérieure et ce comportement entraine des déviances tout en éloignant de sa propre vérité. 
Comme l’exclusion est insupportable pour beaucoup, le besoin d’appartenance fera qu’on reniera des parts de soi pour être accepté, intégré au groupe. Peu à peu, à force de faire des concessions, on perd le sens de soi et même si l’espoir de vivre l’humanité Une est légitime ça n’implique pas de devoir se conformer à un modèle unique prédéfini par une élite, en l’occurrence par ceux qui disent savoir.

Nous sommes déjà connectés au niveau subtil par le seul fait d’être issus de la même source père mère, puis en étant centré en son cœur, on communie automatiquement avec les personnes de même vibration. Les synchronicités nous le démontrent aisément.
Pourquoi prendre le risque de nourrir la division ? Quel besoin avons-nous de nous rassembler physiquement puisque nous le sommes déjà énergétiquement ? Dès qu’on est en interaction avec une personne, on a tendance à jouer un rôle et ça demande d’être attentif à soi pour rester intègre, honnête, authentique. Une interaction entre trois personnes créé un phénomène d’exclusion automatiquement. C’est à dire que chacun tour à tour va chercher à attirer l’attention des autres quitte à créer un conflit, à dévaloriser la troisième personne.
Tant qu’on n’a pas fait la paix en soi, avec ses ombres, on va systématiquement jouer un jeu. C’est instinctif ! Si on fonctionne toujours en mode inconscient, si on ne se connait pas intimement, on recherchera la validation extérieure et on accusera avec force. 
Tant que l’enfant intérieur n’est pas accueilli, aimé, pris en charge volontairement, par l’adulte que nous sommes, il demandera à être entendu et réclamera justice. Mais ça n’est pas en accusant ou en condamnant les « méchants » que sa souffrance sera éliminée.

Dans les groupes, c’est très souvent l’enfant intérieur qui exprime son besoin de reconnaissance il va chercher à obtenir réparation auprès des autres si nous le rejetons. Dans une relation de couple aussi, il faut le vivre pour se rendre compte que très souvent, le choix du partenaire correspond aux besoins de l’enfant intérieur, ceux que la personne ne comble pas. 
Une expérience comme celle-ci devrait amener l’individu à prendre conscience de ces carences, de ses besoins intimes, réels, et à choisir de se prendre en main. 
Le choix sera soit de souffrir dans une relation où on ne peut pas s’épanouir ou bien de décider de se prendre en charge. Mon raisonnement pourrait laisser croire que je suis contre la formation de groupes mais comme d’habitude, je ne fais que témoigner de mon état d’être du moment et cet élan de se regrouper suscite beaucoup de choses que je m’en vais accueillir car il est clair que ça révèle des aspects de moi qui baignent encore dans la peur.
Toute situation nous amène à nous connaitre intimement et surtout à nous reconnaitre, à nous voir sans jugement, honnêtement, afin de réintégrer tous les aspects refoulés, reniés, cachés…Même si l’humain, selon ce que je crois est foncièrement bon, l’inconscient continue de fonctionner en mode survie. Nous portons la vie et la mort dans le même corps comme deux forces qui s'équilibrent à chaque respiration.
Quand on cesse de lutter conte ça, quand on reconnait qu’il y a aussi de l’ombre en soi, des réactions motivées par la peur, et qu’on accueille cette peur, on trouve son intégrité et l’authenticité qui s’exprime sans tabou, sans complexes et sans attentes.

Nous vivons dans un monde où tout est superficiel où la valeur d’une personne est déterminée par les apparences, le statut social, le volume de son portefeuille, le rôle ; homme, femme, père, mère ou enfant…Où on croit que pour exister, il nous faut nous méfier de tout ce qui est différent, éliminer ce qui nous dérange, où le mental ego est roi, où l’inconscience dirige. Évidemment, devenir conscient c’est voir tous les schémas nés de la peur en soi et aussi dans la société.
Bien sûr que beaucoup, dont je fais partie, sont fatigués de vivre dans ce monde injuste mais la solution n’est pas de vouloir détruire le mal. On peut le savoir en vivant cela à l’intérieur, à moins de laisser la peur s’exprimer en soi et de la neutraliser par l’acceptation de soi, cette énergie va amplifier et nourrir le mode attraction/répulsion. 
Les milieux spirituels reproduisent exactement le même schéma basé sur l’attraction et le rejet. Il y a ceux qui savent et enseignent, tracent un chemin unique pour tous puis les adorateurs qui seront séduits par tout ce que les « initiés » manifestent.

Les personnes validés par le public spirituel, sont celles qui montrent des qualités enviées par la majorité, la beauté est associée à la perfection, l’harmonie et à la réussite. Les stratégies marketing sont utilisées de la même façon que dans les entreprises. On créé un modèle à atteindre alors que chacun doit composer avec ce qu’il est ici et maintenant et tracer son chemin spécifique, selon tous les aspects de sa personnalité.

Personne, aussi érudit soit-il, ne sait ce qui est bon pour moi et ce n’est qu’en apprenant à me connaitre de l’intérieur que je peux savoir qui je suis et quels sont mes vrais besoins. Personne ne peut tracer mon chemin tout simplement parce qu’il m’appartient de le cocréer selon les choix que je fais à chaque instant. 
Je suis la seule à savoir quand je suis alignée ou non, c'est-à-dire en cohérence, lorsque mes chakras sont alignés sur la même fréquence. Quand la pensée, l'intention et le geste sont sur la même fréquence. Même si certains voient les énergies subtiles, comme elles sont toujours en mouvement, ça n’a aucun intérêt de le savoir sinon de risquer d’invalider la personne. De lui faire perdre son propre ressenti qui est le seul guide valable, celui qui permet d’être entier.
Il y a certes des lois universelles, des réalités qui sont générales telles que la nécessité de se prendre en charge afin de guérir ses blessures et ainsi de sortir du mode inconscient et du besoin de chercher à l’extérieur ce qui semble nous manquer en dedans. Plus on s’observe avec neutralité et plus on constate que nous sommes complets, que nous n’avons besoin de rien d’autre que de réintégrer tous les aspects de nous-même pour trouver la complétude. Cette réunification nous libère des peurs relatives au manque et au besoin puisque chaque intégration comble les vides et la sensation de complétude s’installe peu à peu.
Créer un groupe peut être une très bonne chose à condition que chacun soit entier et intègre. Mais comme toute expérience est « utile », espérons que ça permette une élévation collective et non le contraire. Au mieux, ça peut amplifier les énergies amour/lumière, au pire ça risque de formater les gens.

Puis un autre danger, c’est dans le fait d’utiliser le groupe pour se sentir fort, puissant. Comment pourrions-nous développer notre souveraineté si notre puissance résulte du phénomène de groupe ? 
La puissance selon ce que j’expérimente, réside dans la capacité d’aimer, d’accueillir ce qui est, ce qui se vit en soi. L’acceptation de son ombre révèle la lumière intérieure et par l’unité qui se créé, les ombres extérieures n’ont plus d’impact sur soi puisqu’il n’y a plus de failles. C’est exactement l’inverse que vit le monde depuis des éons.

Le modèle est toujours le même, on gagne sa puissance en détruisant l’autre. C’est la loi du plus fort qui régit tout. Au niveau spirituel c’est le même scénario, on veut éliminer l’ombre et on accorde du crédit à celui ou celle qu’on admire. Tant que l’estime de soi est basée sur la comparaison, on se renie complètement. Tant qu’on croit que l’autre est supérieur à soi, on nie son propre pouvoir. On ne peut pas connaitre sa puissance en suivant quelqu’un ou même un idéal.

Si on est convaincu d’être un humain divin, on admet que tout est en soi et qu’il n’y a pas besoin de suivre un modèle préétabli mais au contraire d’exprimer son unicité. Le fait même de se bâtir un idéal est une façon de renier qui on est, de vivre à côté de soi, on affirme que nous sommes incomplets, imparfaits et que notre mental/inconscient est le chef. Cette vision nous éloigne du présent puisque le bonheur est projeté dans un futur hypothétique. On nourrit la croyance que demain sera mieux, que nous serons heureux quand nous aurons telle ou telle chose, quand nous n’aurons plus ce défaut, quand notre image collera à nos attentes, quand l’extérieur sera tel que nous le souhaitons…

Vous allez me dire que sachant cela, je ne devrais pas avoir besoin de médication. Mais si je suis convaincue que tout est en moi, je suis aussi lucide par rapport à tout ce qui se passe à l’intérieur, tout ce qui a besoin d’être aimé, accueilli et intégré. 
L’acceptation de soi en totalité, implique de ne plus chercher à s’améliorer mais de faire avec ce qui est là, dans le moment présent, de voir la perfection dans le seul fait d’être vivant et de se souvenir de qui on est vraiment. 
Le processus de recouvrement de son pouvoir par la maitrise émotionnelle, énergétique nous permet de reconnaitre le divin intérieur et d’être en harmonie en dedans et avec l'extérieur. Quand je reconnais que mes ombres sont seulement qualifiées de la sorte par ignorance, par déni je les voie autrement. En les accueillant, je reconnais que je suis composée autant de lumière amour que de son contraire et que le truc ça n’est pas de choisir ce que je veux être amis d’accepter ce que je suis ici et maintenant pour que mon essence se révèle rétablissant ainsi l’équilibre.

Plus je suis dans l’amour vrai et plus je reconnais cette énergie en chacun. Quand je vois que ma réaction par rapport à l’extérieur révèle ce qui est caché en moi et que j’accepte ce qui est dévoilé, il n’y a plus de lutte, de nécessité d’être meilleur. Meilleur que l’autre ou encore une meilleure version de moi-même. Quand je cesse de considérer mes ombres comme des ennemies, je peux voir qu’elles sont le fruit de mon déni et qu’elles portent aussi de la lumière. La lumière étant de l’information, elles me montrent ce que je rejette en moi, ce qui a besoin d’être aimé. 
Quand j’accepte un « défaut »,  j’active l’amour intérieur, mon taux vibratoire s’élève procurant le bien être qui né de la sensation de complétude et alors je peux comprends ce qu’il veut me dire. Ce défaut ne va pas grossir mais au contraire il montrera son aspect lumineux, utile. 
Par exemple, la peur de la mort si elle est accueillie me révèlera sa vraie nature, je pourrais savoir qu’elle est un passage, que tout renait continuellement, se transforme, et que même si c’est un réflexe conditionné par des fausses croyances, cette peur instinctive me permet de rester en vie en cas de danger, ne pas me jeter dans un ravin, par exemple, même si je suis convaincue d’être éternelle. Elle a son utilité tant que je ne suis pas dans l’amour absolu, tant que je suis sur ce monde dirigé par l’inconscience et la peur.

Concernant l'instinct grégaire, le fait de se rassembler, de se réunir, on peut le considérer comme bénéfique si on accueille cette tendance en son cœur, avec un regard neutre, neuf et voir tout ce que ça peut impliquer de bon et de mauvais afin d'être dans le juste milieu. 

Il pourrait se définir comme suit; une expérience d'unité entre personnes conscientes de leur être véritable mais aussi de leur personnalité, qui ont unifiés tous les aspects intérieurs en une seule entité harmonisée, intègre, autonome et authentique. 

On peut voir que la force de ceux qui dirigent le monde réside dans leur capacité à être unies, solidaires, à œuvrer pour la même chose. Le hic, c'est que ce sont des pactes qui les unissent, ils se tiennent mutuellement par leurs actes horribles. Ils sont liés par les horreurs qu'ils commettent ensembles jouant sur la peur d'être découverts. Au besoin, ils utilisent certains d'entre eux comme bouc émissaire pour continuer leurs manipulations abjectes en toute impunité. 
Même si ce qui peut nous relier, c'est l'amour, pour que cette unité soit bénéfique, il faut déjà porter en soi cette énergie d'acceptation, de neutralité émotionnelle, de cohérence intérieure au risque de reproduire les schémas qui naissent des mouvements de masses. 
Il m'apparait important de se poser les questions suivantes avant d'agir:
"Est-ce que cet élan à me regrouper est issu de la peur ou de l'amour?" 
La question n'a pas pour but de m'aider à prendre une décision mais juste à être conscient de l'énergie que je porte et que j'amènerai dans le groupe puisqu'il est clair qu'un élan est inspiré, que si j'ai cette envie, c'est qu'elle a un sens, une "utilité". Encore une occasion de se connaitre en profondeur et d'accueillir ce qui se présente.
"Est-ce que je me suis pardonnée au point de pouvoir pardonner aux autres, est-ce que je m'accepte suffisamment pour laisser l'autre être ce qu'il veut?" "Est-ce que je m'aime sans conditions pour aimer l'autre de la même façon?
Il me semble que ce soit la seule façon d'évoluer vers un monde pacifique. 


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci