Eva |
Tiens, voilà la pluie ! Comme je n’ai rien programmé,
prévu, tout va bien. J’apprends à nouveau, à gérer ma vie selon l’élan du
moment et c’est un excellent moyen de lâcher prise.
Je me propose uniquement de
cesser de juger, moi ou les autres. Ce sera mon fil rouge pour la journée.
Lâcher
la notion de bien et de mal n’est pas facile mais ça me semble indispensable si
je veux « avancer », avoir un amour pur, pour tout ce que je suis.
Dès
qu’on estime ou juge quelque chose, on se limite, on reste enfermé dans le
mental et on ne peut plus percevoir les choses de façon neutre ni même avec
amour. Oui, c’est évident mais cependant pas si facile à appliquer au
quotidien. Dès qu’on colle une étiquette à quelqu’un ou à quelque chose, on
envoie une vibration particulière à l’objet observé et on le déforme, on le
cadre, on l’enferme. Savoir revenir au cœur de soi-même, à l’amour que nous
sommes, permet de briser les barrières du mental.
On a des préférences et c’est ce qui nous différencie des autres.
Mais on n’est pas obligé de les imposer pour s’affirmer. Il est indispensable
de savoir ce que l’on veut et de s’y maintenir.
La tendance habituelle est d’accuser
l’autre, de le rendre responsable de son mal-être mais c’est juste parce qu’on
croit que l’autre nous doit quelque chose. Si on n’attend rien de particulier, on
ne peut pas être déçu. Quand on sait que l’amour est en soi et qu’on cesse de
le chercher ailleurs, on se libère de la dépendance aux autres. Il ne s’agit
plus alors de prendre mais de donner, d’aller vers l’extérieur pour échanger,
voir cet amour que nous sommes, se refléter en l’autre. Plus question non plus de s’accrocher au miroir ! Ce
qui ne fait pas de l’autre un objet mais un être fait d’amour qui tente de l’exprimer
à sa façon. Nous sommes très maladroits dan ce mode expressif mais ça s’apprend.
Bien que ça puisse paraitre dingue, vu de l’extérieur, je
parle à mes corps, mes cellules, aux voix intérieures, j’apprends à créer une
intimité profonde avec tout ce que je suis. C’est un excellent moyen de se
connaitre, de se reconnaitre et d’apprendre à s’aimer, en toute transparence.
Je
ne rejette plus rien de ce que je suis ou de ce que je vis. Je prends les
choses comme elles viennent. Je réponds aux besoins du corps physique, du corps
mental qui occupe encore beaucoup mon attention mais là encore, je ne juge pas,
je constate. Puis quand il m’arrive de me critiquer, j’ai l’arme imparable :
« Je fais toujours de mon mieux, selon les circonstances, selon mon humeur
du moment ». Mais je ne suis pas non plus esclave de mes comportements. Je
sais maintenant repérer ceux qui viennent de la peur et ceux qui viennent de l’amour
et je ne m’attache, ne m’identifie à aucun d’eux.
Enfin, j’essaie puisque le réflexe est de mettre en avant
ce que je veux être, la version la plus lumineuse ! Ce qui n’a aucun
intérêt puisque je sais que je suis « parfaite » au niveau divin et
que le but du jeu, dans cette incarnation, c’est de jouer.
Jouer à choisir ce
que je veux sentir, vivre, manifester. Pour choisir, il me faut connaitre,
savoir, ce qui me fait du bien et ce qui ne me convient pas. Mais là encore, c’est
très relatif puisque la vie est en mouvement, puisque je change selon mon
expérience et qu’une chose « bonne » un temps, ne le sera plus à un
autre moment et inversement.
Igor Morski |
Je choisis donc aujourd’hui, de porter mon attention sur ce
qui me donne de la joie. Que ce soit naturel ou artificiel, peu importe, ce qui
compte le plus, c’est de laisser l’énergie de la joie prendre sa place en moi.
Il ne s’agit pas de rire bêtement mais de se focaliser sur ce qui me réjouit plutôt
que de m’attacher au « malheur ».
Je pourrais pleurer sur mon sort, me dire que j’ai perdu
quelque chose, que je n’ai peut être pas fait le bon choix…
Je ne peux pas agir
de cette façon puisque j’ai choisi de suivre mon cœur comme toujours. Tant pour
prendre la décision de tenter l’expérience à deux que pour cesser le « jeu ».
On ne peut jamais être totalement sûr de faire le bon choix et c’est le présent,
mon état d’être actuel, qui me montrent si je suis à ma place, au bon endroit, au
bon moment.
Tant que j’habite mon propre corps, tant que je suis
consciente de qui je suis en réalité, plus rien ne peut vraiment m’affecter. Ce
qui ne veut pas dire que je n’ai plus d’émotions mais comme celles-ci sont
gérées au fur et à mesure, il n’y a pas de blocage énergétique, de tension ou
de désagrément.
Une émotion accueillie perd son ampleur et permet de réfléchir
plus sereinement, de voir les choses de façon objective, neutre.
Je pensais hier aux immenses « progrès »
effectués en un an ! Si je m’identifie au rôle de perfectionniste, je peux
pleurer pendant des heures en relevant tout ce qui cloche mais si je me centre
en mon cœur, si je prends du recul, je peux voir combien j’ai « avancé ».
Là encore ce mot n’est pas approprié, il s’agit plutôt de devenir plus lucide. J’ai
pris conscience de ma façon d’agir, d’être et de penser, j’ai pu voir les
nombreux masques que je porte, tour à tour.
Je n’agis plus uniquement par instinct
de survie mais en étant consciente d’être éternelle et des stratégies de
défense, employées pour pallier les nombreuses peurs inhérentes au fait d’être
un humain.
Quand on devient conscient de qui on est, un conflit intérieur se
créé entre ce que l’on voudrait être, montrer ( se montrer et montrer aux autres) et ce que l’on est réellement.
On a du mal à s’accepter tel que l’on est parce
qu’on se fixe un idéal, des règles, des devoirs, des obligations afin de coller
à l’image qu’on a de soi.
Pourtant tout pourrait être simple avec la conscience
inébranlable d’être un humain divin totalement aimé de la source Père Mère.
Abandonner toute attente envers soi-même, facilite la relation à soi et celle avec
les autres.
Puisque je sais que l’amour et la lumière sont les
composantes principales de qui je suis, pourquoi imaginer que je vais faire
quelque chose de « mal ». Pourquoi supposer que si je me laisse
être, ça sera l’anarchie ? Ce n’est pas parce qu’on nous apprend à être
compétitif, meilleur, que ça implique qu’on soit mauvais.
La société, les gens
de pouvoir ont tout intérêt à nous maintenir dans le rejet de soi, l’envie d’être
meilleur, la culpabilité, la honte, la peur…de cette façon ils nous manipulent
allégrement de l’intérieur en amenant la division. Nos juges et critiques s’en
donnent à cœur joie ! Dès qu’ils
sont stimulés, ils vont nous pourrir de l’intérieur.
Nous portons tout en nous et en fait il ne s’agit pas de
rejeter le « mal » pour n’être que le « bien », chasser l’ombre
pour être uniquement lumière, mais de tout accepter en soi, afin de trouver l’harmonie,
afin que les énergies complémentaires dansent ensemble. Oui, c’est abstrait
mais pour le vivre concrètement, ça commence par cesser de se juger, de se
condamner. Nous sommes ici pour apprendre à vivre dans l’amour mais personne ne
nous oblige à en faire une quête !
Quand on accepte un « défaut », on peut voir la
qualité qu’il porte. Quand on ne compare pas ce qui est, avec ce qu’on voudrait
que ce soit, notre perspective change et on voit mieux ce qui est, et même éventuellement
pourquoi c’est de cette façon. Le danger est dans l’interprétation et pour ça,
la confiance en la vie, pallie tout questionnement. Quand on sait qu’une
question en amène d’autres, on peut dire : stop !
Les pensées vont et
viennent et on a aucune maitrise dessus
par contre, on peut les suivre ou les lâcher. Les suivre, c’est ajouter des
pensées de même style et les croire. Les lâcher, c’est tout simplement de
laisser dire, en sachant que la vérité est très relative.
artiste non cité |
Je pourrais me dire j’en suis encore à vouloir libérer la
notion de bien et de mal ! Puis je peux être plus objective et me dire que
j’ai déjà lâché pas mal de fausses croyances, que ce processus se réalise au
fur et à mesure de mes choix, de ma façon de vivre selon le cœur ou selon la
peur. Je deviens plus consciente de qui je suis.
Je sais qu’une part de moi est sujette à la peur et que l’autre
est pur amour. Mon bien-être dépend
uniquement de ma façon de me situer, de m’identifier à l’humain ou au divin. Je
pourrais continuer de vouloir m’identifier uniquement au divin que je suis mais
là encore, je ne serais pas complète, intègre et honnête. Pareillement, si je
crois que le divin en moi est supérieur à l'humain, je m’embarque dans un jeu de
comparaison qui m’amènera à vouloir rejeter tout ce qui ne me plait pas, tout ce qui est matériel...
Qui en moi a besoin d’être rassuré ? Tous les
personnages créés par la peur, le besoin de se défendre mais aussi tous ceux
qui rêvent, espèrent un avenir meilleur. Bien que ces facettes soient en moi,
elles ne sont qu’une infime expression de tout ce que je suis, elles sont l’humain
conditionné.
Et pour sortir des conditionnements, il faut porter son
attention sur son ressenti, son cœur, croire en soi. Être ouvert aux messages
de l’âme, du cœur et savoir reconnaitre les voix intérieures. Toutes sont
légitimes mais c’est à moi de choisir ce que je veux vivre, la paix ou le conflit.
Pour être en paix, pour l’établir en soi, il faut écouter toutes ces voix et mettre
en évidence le but commun de celles-ci. Elles veulent toutes les mêmes choses :
être entendues, aimées et vivre en paix, en sécurité.
La seule façon de réaliser la paix en soi, c’est de libérer
les comparaisons, jugements et critiques. De voir tous les aspects d’une situation
en essayant de se mettre dans les chaussures de l’autre une fois qu’on a trouvé
la paix en soi, qu’on est revenu en son cœur. L'autre est aussi une des voix intérieures et en écoutant la voix en dedans, en la comprenant, elle sera apaisée en moi et je n'aurais plus à avoir raison vis à vis de l'autre puisque je serais en accord avec moi-même, mes valeurs.
Je sais que je suis dans mon cœur quand tout perd de son
ampleur, quand je peux relativiser, sans pour autant me contraindre ou me
rabaisser vis à vis de l'extérieur mais en ayant fait un pas vers le centre de ma poitrine.
Quand j’arrête l’auto-critique, je suis en mon cœur.
Ne plus
critiquer ne veut pas dire non plus de faire l’autruche ou de ne plus raisonner.
Il s’agit de trouver l’espace neutre en soi, l’état de paix intérieure qui
permette de raisonner de façon juste.
Là encore, on peut se poser la question ;
qu’est-ce qui est juste ? Ce qui est juste et purement subjectif et c’est
là qu’interviennent nos préférences. Je
ne parle pas de préférence formelle mais de choix de vie.
Si je veux la paix,
je dois d’abord la trouver en moi. C’est pour tout pareil, si je veux l’amour,
il me faut avant toute chose, le trouver en moi.
Et je le trouve en étant dans
l’acceptation de tout ce que je suis.
Si nous sommes aujourd’hui capable de reconnaitre le divin
en nous-même, c’est que nous avons vécu des milliers de vie en croyant être
séparé de la source et que cette expérience est maintenant terminée. Nous avons fait le tour de ce que ce postulat
peut engendrer. Nous pouvons maintenant manifester notre sagesse issue des expériences, c'est-à-dire,
l’appliquer à nous-même, dans notre vie, notre quotidien.
Nous sommes et avons toujours été des êtres d’amour et de
lumière, venus expérimenter la dualité sur terre.
Nous savons maintenant que l’ombre et la
lumière sont des énergies issues de la même source et nous n’avons donc aucune
crainte à les associer.
Oui, ce sont des mots mais en appliquant l’amour vrai
de soi, au quotidien, en aimant tout ce que nous sommes, en arrêtant de « vouloir
être » pour « être » tout simplement, la paix intérieure permet
la manifestation de notre vraie nature.
Notre vraie nature, c’est tout ce que nous sommes
ici et maintenant, ni plus ni moins.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci