J’ai choisi de suivre mon cœur sans écouter ma tête et des
vieilles émotions remontent à la surface. J’ai finalement trouvé quelqu’un pour
s’occuper de tous les animaux. Je crois que c’est ce qui me fait un peu peur.
Changer totalement de lieu, laisser mes compagnons qui seront sûrement moins
déstabilisés en restant ici, ensembles, me plonge dans un genre de tristesse.
Comme si à l’intérieur j’avais l’impression de devoir faire un choix.
Certainement que la peur légitime du changement se manifeste. Je fais en sorte
de revenir au moment présent mais je ne veux pas non plus faire l’erreur de fuir
le ressenti et si des émotions se présentent et bien je les accueille. J’ai
maintenant suffisamment confiance en ce processus pour suivre mon cœur même si
ça représente quelque chose d’immense.
Je fais face à ce que j’ai toujours refusé inconsciemment,
perdre ma liberté en étant amoureuse. Quand je ressentais quelque chose pour
quelqu’un, je faisais tout pour que ça foire. Dès le départ, je savais que ça
ne serait qu’un « contrat à durée déterminée ». Comme si cette
attitude allait me préserver d’une rupture décidée par l’autre. « Fuir le
bonheur de peur qu’il ne se sauve » !
L’immense progrès, c’est qu’aujourd’hui, j’en suis
consciente et le fait d’avoir pris l’habitude d’observer mes pensées, mes
émotions, sans me laisser embarquer, me permet d’avoir un léger recul
suffisant. Malgré tout, je suis en paix et la carte tirée sur le site de
Murielle Robert, le 20, la reconnexion, m’a réconfortée et en même temps a fait
apparaitre des fantômes.
J’ai accueillie la peur, puis la tristesse et le
commentaire d’Eve m’a fait le plus grand bien. Je suis habituée à gérer toute
seule et n’attends pas de soutien, de toute façon, je n’en ai pas. La réaction
de ma mère quand je lui ai raconté ce que je vivais, a été sans surprise !
Elle était carrément bougonne et je ne me suis pas gênée pour lui faire
remarquer. Mais sans être agressive, avec humour même. Je ne lui ai rien dit de
sa façon de rejeter l’amour mais il est clair que son état d’esprit à ce sujet
m’a aussi beaucoup influencée autrefois. Comme par solidarité, j’adhérais à son
point de vue et elle se plaisait à me voir célibataire ! Il va falloir
couper ce lien énergétique malsain !
Je me pose pas mal de questions ce soir ! Est-ce que
je serais capable d’être vulnérable ? Je n’en peux plus d’être fermée. Mon
cœur aspire tant à aimer ! Bon, je vais me coucher. J’appelle ma présence
divine, mon âme, mes guides, les anges qui m’accompagnent à m’enseigner cette nuit,
à me soutenir. J’ai l’impression d’avoir cinq ans émotionnellement !
James Woodward |
Merci l’invisible pour votre soutien évident ! Je ne
sais pas qui exactement ni comment mais ce matin, j’ai le sourire ! La
première pensée au réveil n’était pas la peur mais la sensation d’avoir été « exaucée ».
J’ai dormi d’une traite de 22h à 5h !
Je n’ai pas arrêté de pleurer hier soir, des larmes de peur
qui se dissout. Au début, j’essayais de les retenir puis j’ai tout lâché !
Quel soulagement, j’ai senti la douce présence de l’invisible et mon duvet en
plume d’oie que j’avais retiré depuis plus d’une semaine, m’a aidé à me
réchauffer. J’étais gelée, fragile, une enfant de dix ans qui laisse tout s’exprimer
sans retenue et ça m’a fait un bien fou ! Evidemment, je n’ai pas jugé
cette fragilité mais je l’ai entourée d’un halo de lumière dorée et je n’ai pas
tardé à m’endormir.
J’avais camouflée les émotions toute la journée en étant
hyperactive, focalisée sur la préparation du voyage et j’ai d’ailleurs remercié
mon mental pour ça. Mais le soir, une fois l’effet cachet disparu, la fontaine
s’est déversée. Dès que j’ai commencé à douter de mon choix, tout est sorti :
la peur, la colère, la rigidité puis heureusement le lâcher prise. Là encor le
recul qui permet d’observer évite de se laisser engloutir par l’émotionnel. Il
y a encore une synchronicité évidente dans le déroulement des événements, les
choses viennent toujours quand on est capable de les gérer.
Bon, il est bientôt six heures et je n’ai rien fait.
Remarque tout est prêt, je n’ai plus qu’à me laver, m’habiller et publier ce
message. Je m’étais dit que je ne le ferais pas, mais cette écriture matinale
est comme une thérapie et j’en ai encore besoin, ne serait-ce que pour préserver
mon intégrité, pour continuer de vivre à ma façon, pour ne pas bouleverser mon
quotidien. Même si j’y ai vu un attachement à mes repères avec un regard un peu
critique hier, aujourd’hui, je me dis que c’est une balise saine. Puis, en tant
qu’être humain, nous avons tout de même besoin de ces repères, et plutôt que d’y
voir un besoin à combler, je me dis que la notion de manque, d’attachement est
légitime pourvu que ça ne soit pas excessif, qu’on sache que c’est illusoire,
du moins que ça ne constitue pas une ancre mais juste un soutien. C’est aussi
une façon de manifester son individualité, de s’inscrire dans la matière…
Je ne vais tout de même pas m’attarder, je sens une légère
pression venir. Je l’accueille. Je vais prendre une douche d’eau et de lumière !
Le ciel est très couvert du coup, je partirais seulement à 7h. Je commence à courir
et c’est très mauvais ! Je note que je n’ai pas encore pris le premier
bout de médicament ! C’est un gros progrès, la preuve que la peur est bien
gérée.
J’ai relu un message écrit il y a un an sur ce blog et j’ai
éclaté de rire devant ma façon de dire les choses avec sincérité. Comme si ce
retour en arrière me montrait que je n’ai pas à craindre d’être vrai. On a
tendance à glisser dans des rôles sans même s’en rendre compte et la vigilance,
l’attention aux pensées et aux émotions permet de le voir et d’éviter de se
laisser aller à jouer.
J’ai oublié de vérifier l’huile et l’eau ! Bon la
suite au prochaine épisode. Si je relate dans le détail ce que je vis en ce
moment, c’est pour décrire le processus des pensées, des émotions et la gestion
en temps réel de tout se qui se manifeste en dedans. Il est indéniable que la
vie nous permet toujours de libérer les vieux schémas mais ça demande de « changer »,
de s’observer et de se laisser à être vrai, vulnérable, même si j’ai longtemps
pensé que de se montrer « forte » me préservait des souffrances, c’est
totalement faux. Le piège, c’est de se montrer plutôt que d’être !
Comme la cascade qui se déverse sur la photo animée du texte, je me laisse être et rayonner tel ce splendide soleil, puis je m'inspire de ce chien pour accueillir la joie de vivre!
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci