mardi 29 avril 2014

"J'embrasse la vie en totalité"





J’ai choisi de suivre mon cœur sans écouter ma tête et des vieilles émotions remontent à la surface. J’ai finalement trouvé quelqu’un pour s’occuper de tous les animaux. Je crois que c’est ce qui me fait un peu peur. Changer totalement de lieu, laisser mes compagnons qui seront sûrement moins déstabilisés en restant ici, ensembles, me plonge dans un genre de tristesse. Comme si à l’intérieur j’avais l’impression de devoir faire un choix. Certainement que la peur légitime du changement se manifeste. Je fais en sorte de revenir au moment présent mais je ne veux pas non plus faire l’erreur de fuir le ressenti et si des émotions se présentent et bien je les accueille. J’ai maintenant suffisamment confiance en ce processus pour suivre mon cœur même si ça représente quelque chose d’immense.
Je fais face à ce que j’ai toujours refusé inconsciemment, perdre ma liberté en étant amoureuse. Quand je ressentais quelque chose pour quelqu’un, je faisais tout pour que ça foire. Dès le départ, je savais que ça ne serait qu’un « contrat à durée déterminée ». Comme si cette attitude allait me préserver d’une rupture décidée par l’autre. « Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve » !


L’immense progrès, c’est qu’aujourd’hui, j’en suis consciente et le fait d’avoir pris l’habitude d’observer mes pensées, mes émotions, sans me laisser embarquer, me permet d’avoir un léger recul suffisant. Malgré tout, je suis en paix et la carte tirée sur le site de Murielle Robert, le 20, la reconnexion, m’a réconfortée et en même temps a fait apparaitre des fantômes.
J’ai accueillie la peur, puis la tristesse et le commentaire d’Eve m’a fait le plus grand bien. Je suis habituée à gérer toute seule et n’attends pas de soutien, de toute façon, je n’en ai pas. La réaction de ma mère quand je lui ai raconté ce que je vivais, a été sans surprise ! Elle était carrément bougonne et je ne me suis pas gênée pour lui faire remarquer. Mais sans être agressive, avec humour même. Je ne lui ai rien dit de sa façon de rejeter l’amour mais il est clair que son état d’esprit à ce sujet m’a aussi beaucoup influencée autrefois. Comme par solidarité, j’adhérais à son point de vue et elle se plaisait à me voir célibataire ! Il va falloir couper ce lien énergétique malsain !
Je me pose pas mal de questions ce soir ! Est-ce que je serais capable d’être vulnérable ? Je n’en peux plus d’être fermée. Mon cœur aspire tant à aimer ! Bon, je vais me coucher. J’appelle ma présence divine, mon âme, mes guides, les anges qui m’accompagnent à m’enseigner cette nuit, à me soutenir. J’ai l’impression d’avoir cinq ans émotionnellement !


James Woodward


Merci l’invisible pour votre soutien évident ! Je ne sais pas qui exactement ni comment mais ce matin, j’ai le sourire ! La première pensée au réveil n’était pas la peur mais la sensation d’avoir été « exaucée ». J’ai dormi d’une traite de 22h à 5h !
Je n’ai pas arrêté de pleurer hier soir, des larmes de peur qui se dissout. Au début, j’essayais de les retenir puis j’ai tout lâché ! Quel soulagement, j’ai senti la douce présence de l’invisible et mon duvet en plume d’oie que j’avais retiré depuis plus d’une semaine, m’a aidé à me réchauffer. J’étais gelée, fragile, une enfant de dix ans qui laisse tout s’exprimer sans retenue et ça m’a fait un bien fou ! Evidemment, je n’ai pas jugé cette fragilité mais je l’ai entourée d’un halo de lumière dorée et je n’ai pas tardé à m’endormir.
J’avais camouflée les émotions toute la journée en étant hyperactive, focalisée sur la préparation du voyage et j’ai d’ailleurs remercié mon mental pour ça. Mais le soir, une fois l’effet cachet disparu, la fontaine s’est déversée. Dès que j’ai commencé à douter de mon choix, tout est sorti : la peur, la colère, la rigidité puis heureusement le lâcher prise. Là encor le recul qui permet d’observer évite de se laisser engloutir par l’émotionnel. Il y a encore une synchronicité évidente dans le déroulement des événements, les choses viennent toujours quand on est capable de les gérer.
Bon, il est bientôt six heures et je n’ai rien fait. Remarque tout est prêt, je n’ai plus qu’à me laver, m’habiller et publier ce message. Je m’étais dit que je ne le ferais pas, mais cette écriture matinale est comme une thérapie et j’en ai encore besoin, ne serait-ce que pour préserver mon intégrité, pour continuer de vivre à ma façon, pour ne pas bouleverser mon quotidien. Même si j’y ai vu un attachement à mes repères avec un regard un peu critique hier, aujourd’hui, je me dis que c’est une balise saine. Puis, en tant qu’être humain, nous avons tout de même besoin de ces repères, et plutôt que d’y voir un besoin à combler, je me dis que la notion de manque, d’attachement est légitime pourvu que ça ne soit pas excessif, qu’on sache que c’est illusoire, du moins que ça ne constitue pas une ancre mais juste un soutien. C’est aussi une façon de manifester son individualité, de s’inscrire dans la matière…

Je ne vais tout de même pas m’attarder, je sens une légère pression venir. Je l’accueille. Je vais prendre une douche d’eau et de lumière ! Le ciel est très couvert du coup, je partirais seulement à 7h. Je commence à courir et c’est très mauvais ! Je note que je n’ai pas encore pris le premier bout de médicament ! C’est un gros progrès, la preuve que la peur est bien gérée.
J’ai relu un message écrit il y a un an sur ce blog et j’ai éclaté de rire devant ma façon de dire les choses avec sincérité. Comme si ce retour en arrière me montrait que je n’ai pas à craindre d’être vrai. On a tendance à glisser dans des rôles sans même s’en rendre compte et la vigilance, l’attention aux pensées et aux émotions permet de le voir et d’éviter de se laisser aller à jouer.
J’ai oublié de vérifier l’huile et l’eau ! Bon la suite au prochaine épisode. Si je relate dans le détail ce que je vis en ce moment, c’est pour décrire le processus des pensées, des émotions et la gestion en temps réel de tout se qui se manifeste en dedans. Il est indéniable que la vie nous permet toujours de libérer les vieux schémas mais ça demande de « changer », de s’observer et de se laisser à être vrai, vulnérable, même si j’ai longtemps pensé que de se montrer « forte » me préservait des souffrances, c’est totalement faux. Le piège, c’est de se montrer plutôt que d’être !

Comme la cascade qui se déverse sur la photo animée du texte, je me laisse être et rayonner tel ce splendide soleil, puis je m'inspire de ce chien pour accueillir la joie de vivre!


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci