dimanche 9 février 2014

Détachement



 
Lydia Féliz



A mesure que j’applique la technique du miroir, et que j’enlève les couches superficielles de ma personnalité construites sur la peur, l’auto-défense, je découvre les aspects cachés de ce que je suis. En tant qu’être multidimensionnel, je voyage entre l’inconscient et la conscience unitaire, visitant  les différentes facettes qui me constituent. Je fais en sorte de me voir avec les yeux du cœur afin de ne pas interpréter, de ne pas juger ce qui est mis à jour.
L’extérieur continue de me faire réagir et j’y vois l’occasion d’accepter ces parts de ce que je suis, qui interprètent encore selon la peur, la notion de bien et de mal, qui jugent et accusent. Comme je suis convaincue d’être avant toute chose un être d’amour et de lumière, je ne crains pas de sonder mes profondeurs et j’y trouve autant de beauté que de laideur. Mais je vois aussi que mes imperfections me préservent de l’orgueil, de l’arrogance, me permettent d’avoir de l’humilité et de la compassion, de ne pas me sentir supérieure ni inférieure aux autres.



J’apprends à être centrée de façon à agir à partir du cœur, en étant neutre et ça me demande un temps de pause avant de pouvoir répondre, quand l’extérieur me stimule. Je ne fonce plus dans le tas mais prend un temps de réflexion lorsque je suis en interaction, enfin j'apprends. Vis-à-vis de moi-même, je ne bloque rien, les seuls moments où je coupe la spontanéité, c’est lorsque des émotions se manifestent. Lorsque des pensées expriment le doute, la colère, le rejet, l’accusation…Comme je me dis que c’est un message du divin, un moyen de me montrer que je bloque le flux de l’amour, j’accueille ce qui est, en observant ce qui se passe en dedans. Je ne prends pas toujours le temps de le faire et me contente souvent de respirer profondément en décrispant le corps physique. C’est parfois suffisant pour me ramener au centre, dans la sensation de paix et d’harmonie.

Je continue de cultiver l’amour de soi avec la certitude que c’est ce qui me permet d’être bien dans ma peau et avec les autres. L’expérience me le confirme régulièrement, sur le moment ou avec un peu de recul. Je me rends compte que toute accusation portée envers moi-même ou les autres me reflète des ombres refoulées. Malgré tout, certains comportements continuent de me déranger. J’ai toujours eu beaucoup de mal à accepter ceux qui prétendent détenir La vérité. Ce qui me dérange, c’est qu’ils le font en dénigrant, en accusant, en méprisant ce et ceux qu’ils jugent inférieur.
La vérité n’a pas besoin d’exclure, elle n’existe pas par comparaison, parce que le mensonge existe. Il me semble qu’il s’agit plutôt de lois qui régissent l’univers, des principes immuables qui se répètent à l’infini. Il n’y a pas deux camps, mais deux forces qui se complètent. Tout comme en l’humain divin. Dans le cosmos, il n’y a pas uniquement des étoiles, de la lumière, il y a beaucoup plus de zones sombres, noires. La science révise son point de vue à propos des trous noirs et de l'ADN "poubelle"...



Daily geek show



Nous avons toujours vues les choses à travers la notion de bien et de mal et changer de point de vue n’est pas évident. En étant dans l’amour de soi, le regard est neutre et pour le moment, je me contente d’être alignée le plus souvent possible, sur la fréquence de l’amour.
Le fait de retirer des masques n’est pas très confortable et amène à se trouver parfois face au vide. Alors le premier réflexe, c’est de chercher à l’extérieur la cause du mal-être. Je sais peu de choses mais ce dont je suis certaine c’est que la tendance à la déresponsabilisation est très forte. La sensation de vide, la peur de l’inconnu, poussent à se remplir, que ce soit de connaissances extérieures ou de nourriture, le principe est le même, ne pas ressentir ce qui dérange, fuir le mal-être. Ce qui me rassure c’est que la diminution des cachets provoque des symptômes et des pensées de manque, amène le trouble, et je me dis que c’est logique d’avoir ces sensations. Je ne me demande plus trop comment éviter ça, j’essaie plutôt de le voir comme un "passage normal".

Je vais tenter d’accueillir la nausée tout comme je le fais pour les émotions…et me satisfaire du fait de ne pas amplifier le mal-être par des interrogations, des raisonnements, des interprétations capilo-tractées ! 
Le silence me semble approprié. Là aussi, vouloir combler le vide par l’hyperactivité mentale, est une fuite, une façon de rejeter la vie, l’expérience. En plus, c’est sans fin, une question en amène une autre…

Et bien, il suffisait de laisser faire pour que ça passe. Le mental n’a pas arrêté de jacasser en passant du coq à l’âne mais je n’y ai pas prêté attention, j’ai juste respiré. Quand je me suis mise dans le lit, mon chat y était et il est venu vers ma tête en ronronnant comme pour me soutenir, prendre une part de la charge énergétique. C’est hallucinant comme on se comprend d’un regard ! C’est ce que j’aime avec les animaux, ce dialogue silencieux, cette profonde intimité. Quelque chose d’inexplicable mais presque palpable.

Bon, je vais essayer d'aller désherber, avant qu’il ne pleuve, c’est bien gris dehors ! Un peu comme en dedans ! Par moment, la confiance dans le processus de libération de la dépendance amplifie, par le constat que je ne prends plus les cachets par peur ou par tristesse, pour éviter une émotion. Je continue de faire selon l’élan et pour le moment, ça se passe bien. Rien à voir avec les fois où j’ai essayé en vain de me détacher de ce besoin ! Depuis mes 18 ans au moins, que je me protège avec des produits chimiques, chaque tentative de sevrage était un cauchemar. Les peurs étaient monstrueusement amplifiées, les sensations aussi, je me retrouvais comme nue en plein hiver, d’une extrême fragilité avec un volcan dans l’estomac et une tornade dans le mental. La seule fois où ça s’est bien passé, enfin mieux, c’est quand j’ai cru en Jésus Christ. Il a fallu que je prie à genoux pendant plus de quatre heures pour ne pas être engloutie par la peur et la douleur !



Lydia Féliz, première coccinelle de l'année!



Cette fois-ci, je sais quoi faire de mes émotions qui en plus sont presque vides énergétiquement et j’ai de quoi occuper mon temps, en faisant des choses que j’aime. Même si en ce moment, l’enthousiasme est à zéro, j’ai au moins de l’appétit, un sommeil relativement régulier, des élans à prendre soin de moi et surtout je ne suis plus dans le conflit intérieur. Je ne force rien, ne m’oblige à rien, prends les choses comme elles viennent et ça favorise énormément la paix intérieure. Je ne cherche pas à fuir les idées négatives, à faire diversion, à me distraire, mais je ne m’y accroche pas. Je dispose du confort, de la chaleur, et même si le tas de bois diminue à vue d’œil, je fais confiance à la vie, au divin, à la terre mère, qui pourvoient (à ?) mes besoins puis j’ai des jambes, des bras, une voiture et je peux aller glaner des sarments dans les vignes et du bois mort en forêt. 
Je me connecte régulièrement à Gaïa pour maintenir l’envie de vivre cette incarnation, la vision positive du quotidien, le contact aimant avec la densité. Puis l’appel au divin intérieur, à la source, l’invisible, me fortifie, me rassure et m’aide à tenir le cap, à garder cette envie de transparence et d’authenticité. 
L’activation des rayons doré, violet et rose aide aussi mais ça n’est qu’un support, une façon de disposer le mental à percevoir les choses dans la neutralité. Tous ces outils "visuels" agissent au niveau des corps subtils mais si les gestes ne suivent pas, ça n’a pas vraiment d’impact. Il est nécessaire d 'ancrer le changement dans la matière.
J’ai beaucoup utilisé les rayons quand je commençais à croire au christ intérieur mais c’était une mise en condition, une façon d’épurer le mental, de libérer des fausses croyances et un léger allégement énergétique. L’accueil des émotions est venu après, une fois que j’ai compris l’importance de lâcher la notion de dualité. Cette étape permet de libérer les corps émotionnel et énergétique, et ainsi d’effectuer un nettoyage en profondeur. 
La tendresse que j’ai envers moi-même est un facteur déterminant, qui me permet de rester dans le cœur, de faire circuler l’amour divin. Dès que je suis dans l’auto-critique ou la dévalorisation, je reviens à la raison, à ma foi. Le fait de parler à mes corps, mon enfant intérieur, ramène l’unité et la paix intérieures. Même s’il n’y a pas vraiment de dialogue, maintenir le corps mental dans la sensation de pouvoir créer la paix, suffit à calmer le jeu ou le je. Enfin les deux ! 

Je ne sais pas si c’est ma décision de me libérer de la dépendance mais j’ai l’impression de me réveiller d’un long sommeil, d’être moins bercé par les illusions. Je sens que ma foi va être épurée, revisitée ! N’anticipons pas, chaque chose en son temps. Pour le moment retrouver la lucidité au niveau humain sera déjà bien ! Et en douceur, s’il vous plait !