En repensant à la journée d’hier, je "mesure"
mon évolution et l’efficacité du lâcher prise, me motive à continuer de libérer
les couches de l’oignon. L’image n’est pas très poétique mais elle est parlante
puis vous aurez remarqué que je suis plutôt du style à ne pas me prendre trop
au sérieux. D'autant que lorsqu'on épluche ce condiment (?), les larmes coulent d'elles-mêmes. La vie de toute façon ne me laisse pas l’occasion de me prendre
pour quelqu’un d’autre même si j’ai longtemps porté des masques comme tout le
monde. J’insiste sur « comme tout le monde » tant au niveau humain
que divin parce que c’est d’une extrême importance !
Chacun porte en soi un aspect humain, composé d’une
personnalité individuelle, fragile, instable, éphémère, sensible, et un aspect
divin, éternel, omniscient, omnipotent, omniprésent…
La difficulté ou le jeu,
tout dépend de notre point de vue, de l’endroit à partir duquel on observe la
situation, c’est de faire cohabiter, voire fusionner ces deux aspects.
Maintenant, c’est devenu une aventure où chaque jour apporte
son lot de surprise, de joie, de peine, de rire, de larmes, d’enthousiasme et d’ennui…
Toute
une palette de fréquences qui font que je me sens vivante, proche de l’humain, comme
en famille, ente frères et sœurs et le ton des commentaires, au bout d’un an de
partage sur ce blog, devient très intime. C’est ce qui fait ma joie, de savoir
que des humains, quelque part dans le monde, partagent ce même désir d’aller
vers l’autre en ami, en égal, en toute sincérité, même si ça demande de se
centrer.
Et oui, nous sommes « doubles » et ce qui en fait
loucher certain, voir le monde comme un lieu de combat, en pousse d’autre à
ajuster leur vision, à se situer dans le cœur afin de considérer ce qui est,
avec neutralité. Je ne vais pas entrer dans le jeu nous contre eux mais je
constate que la foi en l’humain divin n’a pas le même impact sur tout le monde.
Ce n’est pas nouveau mais nous avons maintenant suffisamment de connaissances
pour savoir que l’heure est venue de se traiter en frères et sœurs. Il ne s’agit
pas de participer à des méditations mondiales pour la paix, ça n’est que du
folklore même si ça constitue un pas dans l’apprentissage du respect mutuel. Il
est question d’être soi et je ne l’écrit pas avec un « s » majuscule
volontairement.
Oui, au niveau de la conscience unitaire, nous sommes UN mais
nous pouvons l’être tout autant au niveau humain, il suffit d’être vrai,
sincère avec soi-même et avec les autres.
Il est évident que ce beau projet est réalisable uniquement
si on se dépouille de tous les masques que la peur de l’inconnu, de l’autre, de
soi-même en fait, nous pousse à fabriquer.
Ce n’est qu’en voyant le monde, l’autre,
à partir du cœur, lorsqu’on accepte ses propres faiblesses, ses « défauts »,
ses imperfections à tous les niveaux, que l’on peut savoir que l’autre est
exactement comme nous, avec les mêmes attributs humains.
Je parle là aussi
volontairement d’attributs humains comme des dons du ciel, de notre présence
divine omnisciente. Nos faiblesses, nos défauts, nous réunissent en plein cœur et c'est cette proximité, cette communion qui me rapproche et m'unit au divin que je suis aussi. Comment être en relation, proche, si on se croit meilleur
que l’autre, si on tente de se cacher ses propres faiblesses pour se sentir
tout puissant, invulnérable ?
La famille, les liens qui unissent des êtres qui se
connaissent depuis l’enfance, depuis cette période bénie où chacun s’exprime dans
la vérité de son être, où on ne craint pas d‘aimer parce qu’on ne doute
absolument pas de sa valeur, où on se permet de pleurer, de vivre ses émotions,
sans retenue, sans honte, sans chercher à plaire, est le le terrain idéal pour se former à être.
Seule notre peur nous fait croire que nous sommes séparés.
Séparés intérieurement et extérieurement. On dissocie le divin de l’humain, on
s’imagine que la personnalité est inférieure, que le divin est haut perché, et
par le fait intouchable. Mais cette vision est selon mon expérience totalement
fausse ! En plus, elle engendre des guerres, des souffrances
interminables.
Notre esprit divin si éclairé, parfait, invulnérable, tout
puissant, a choisi de venir s’exprimer à travers l’humain fragile que nous
sommes et c’est ce qui fait la beauté de la création divine, cette capacité à
venir sur le terrain, à vouloir goûter la vie à travers la palette
émotionnelle, les pensées les plus belles au plus tourmentées, à venir infuser l’amour et la lumière
dans des gestes simples et sincères, dans le quotidien totalement banal.
L’extraordinaire
incarné dans l’ordinaire, le sublime dans le commun.
N’est-ce pas un projet de
grande envergure, une œuvre divine ?
Je n’ai plus honte de mes limitations, de mes erreurs de
jugement, de mon incertitude parfois, de ma vulnérabilité, j’y vois la beauté divine,
l’amour de la source, son goût de l’aventure, de l’éphémère.
Tout comme la
fleur qui donne tout pour quelques jours, la vie révèle toute sa beauté dans ce
mélange des extrêmes.
Lydia Féliz |
La fleur porte en elle son éternité, les graines qu’elle produit
lui assurent le renouvellement, libérée de la peur, elle s’offre tout en
sachant que sa mort est la porte de sa renaissance. J’ai eu cette « révélation »
au jardin, une image, quelques mots portés par une énergie puissante et en même
temps d’une immense simplicité. Je ne sais pas retranscrire cette vision mais c’est
pour moi une clef.
Lorsque la peur de l’éphémère, de la mort et de l’instabilité
nous quitte, on trouve la paix dans la certitude que tout ne fait que passer,
que tout se renouvelle et seul l’attachement à demeurer inerte, à ne pas
vouloir changer, peut nous montrer la mort comme une fin tragique.
Mais elle est
renouveau, renaissance, nouvelle opportunité, de goûter, d’expérimenter, de s’offrir,
de prendre une forme, habitée d’un esprit expansé par son expérience passée.
Alors aujourd’hui, je dis oui à mon humanité, à cet aspect
béni qui me permet d’être proche de mes frères et sœurs dans la chair, à créer
des ponts de cœur à cœur, à manifester l’amour dans toute sa splendeur.
Je dis
oui à cette vulnérabilité qui ouvre la porte de mon cœur et permet à la source
de s’écouler éternellement, telle la fontaine d’eau vive qu’elle est
éternellement.
Je dis oui à l’éphémère qui me donne de peindre ma vie à
chaque instant et comme la vidéo du peintre intuitif Amano Amano, je me paie le
luxe d’effacer, de refaire, d’inventer, de créer, de rater puis de recommencer, de me laisser porter par l’envie
de l’instant.
J’autorise mon mental à voyager sur les ailes de mon âme, à
visiter les hauteurs autant que les profondeurs, à embrasser la vie, à embrasser l'esprit, à chérir
cette enveloppe, véhicule, temple de mon esprit, que le divin vivifie,
renouvelle à chaque fois que mon cœur s‘attendrit, que je suis émue, touchée
dans ma sensibilité, au cœur de mon humanité.
Tout cet amour en moi, je le laisse rayonner à travers cette
fragilité de l’humain que je suis, par les failles, les fissures de mon cœur dont
je me réjouis qu’il soit intact, pur, malgré toutes les blessures.
Il sait
encore aimer, il veut encore donner, il ne se lasse pas de vouloir s’exprimer,
de m’enseigner, de battre la mesure au rythme de la vie, harmonisant l’humain
et le divin, la masculin et le féminin, le petit et le grand...
sac en cuir de ma confection |
Le point zéro à partir duquel Tout se manifeste, le centre
de l’infini, qui dessine des formes selon sa vibration unique, il est aussi en
moi, au cœur de mon cœur, il est en chaque cœur qui bat. Et c'est cette union qui devient l'expression de l'un dans l'UN. Que ce cœur soit
ouvert ou fermé, il bat, il est, il s’accorde au divin et possède les codes de
la vie éternelle parce qu’il est la vie de toute éternité.
Ce cœur je veux le
laisser rayonner, illuminer et honorer l’écrin qui le porte.
J’en fais ma
demeure éternelle, celle où je suis ce que je suis, l’humain et le divin
réunis, associés, marchant main dans la main, en amis, en frères. Et c’est par
cet accord, cette alliance, chaque jour renouvelée, que je peux vivre la même histoire d’amour avec
toute vie.
Tout est manifesté par la source pour la gloire de la vie qu’elle
soit ici ou ailleurs, en bas ou en haut, éphémère ou éternelle, en plein cœur du
soleil ou au centre de la terre; elle est précieuse.
Je suis un père et une mère pour l’enfant intérieur et par
les soins que je lui porte, il élève la fréquence de tout ce que je suis, à
hauteur du cœur, il me redonne l’élan de vivre dans l’instant, de goûter la légèreté
d’être tout simplement. Je retrouve la joie d’aller à la rencontre de tout ce
qui est, avec les yeux du cœur, découvrant tout, sous son plus bel aspect, des
formes spécifiques qui sont l’expression de la diversité, de l’immensité de la
création.
Je suis libre d’être, d’exprimer, de chanter, ma fréquence vibratoire
unique, et lorsque mon cœur en est la voix, la résonance atteint la source qui
vibre en chacun. Les liens de cœur à cœur sont alors colorés, teintés de
lumière dorée, formant une toile, un chef d’œuvre cosmique.
Je suis ce créateur qui peint sa propre vie selon les
couleurs qu’il porte dans l’instant, qui utilise chaque teinte afin que le
tableau ait du relief, du mouvement, de la profondeur, afin qu’il soit vivant.
Une nouvelle page blanche m’est offerte aujourd’hui, afin
que je dessine ce que je vibre, ce que je ressens, ce que je goûte, dans l’instant.
Afin que je donne et que je reçoive, dans un échange fluide, pour la joie du partage.
Je me lève en mon cœur et dans la communion, m’ouvre à tout
ce qui est, à tout ce qui me croise sur ce chemin de vie. J’embrasse tout mes
corps dans l’amour de Tout ce que je suis. Dans cette vibration naturelle du cœur
et de l’esprit.
Aujourd’hui, je suis ce que je suis !
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci
Allez! la police n'est pas la bonne, les images ne se présentent pas comme je veux... pas grave!