jeudi 23 janvier 2014

L’avantage de l’acceptation, c’est que ça permet de rester en paix, quoi qu’il arrive.


"Amazing things you ever knew" rien n'est précisé, ni le nom du sculpteur, ni la ville...


Malgré les signes d’hier, qui m’ont montré que j’appréhendais un peu la réunion pour le stage aujourd’hui, je suis enthousiaste à l’idée d’aller là-bas. Le fait que je sois debout depuis trois heures a certainement un sens mais là encore, difficile de déterminer si c’est de l’appréhension ou de l’enthousiasme. J’ai essayé d’organiser mon temps de façon à ne pas m’ennuyer entre midi et deux et à inviter la joie à diffuser son énergie sur cette journée. Il reste quelques peurs bien enfouies, qui se montrent pour le moment par des petites crispations mais au niveau conscient, il n’y a pas d’idée perturbatrice de dévalorisation ou de manque de confiance en soi. L’idée même de travailler comme indépendant, avec tout ce que ça implique au niveau responsabilité, engagement, paperasse, obligations et taxes, reste malgré tout, motivée par mon goût de la liberté, ma forte envie d’autonomie mais je sens bien que ça génère des peurs. L’important, c’est de rester focalisée sur le moment présent. Je me prépare tranquillement à partir même si je ne sais pas ce que je me réserve cette journée, je me positionne en mode réceptif, ouverte à ce qui sera. Les méditations et connexions à la terre, à l’âme, m’ont confirmées que tout est bien, que l’invisible soutien la démarche. Espérons que la peur ait été suffisamment traitée. Essayons de l’accueillir…



J’étais bien partie, avec un bel élan…bing, le pot d’échappement qui se décroche sur un dos d’âne ! J’ai commencé à râler, m’énerver après la voiture puis j’ai fini par me poser et respirer afin de réfléchir calmement. Pas moyen de joindre le mécano, je tombe toujours sur son répondeur, le bus est déjà passé, c’est foutu !
Passons la scène à travers la foi en cette phrase magique : « Tout est bien »
J’ai senti que des peurs étaient encore présentes mais pas handicapantes au point de créer un problème, du moins en apparence ! Si je me dis que tout est fait pour ma progression, mon bien-être durable, comment je prends la chose ? Là, le mental fait des déductions, des interprétations dont certaines tiennent la route. Par exemple, puisque un des thèmes principaux à travailler, c'est le respect du corps physique, faire passer ses besoins avant tout,  je peux me dire que mon talon aurait souffert de marcher entre midi et deux… 
La réunion consistant en une présentation du projet et comme j’y ai déjà assisté, je ne perds pas grand-chose puisque en deux minutes, l’exercice est réalisé. C’est peut-être là que ça coince, encore un manque de confiance en soi ! Pourtant j’ai bien avancé à ce niveau puisque je sais enfin sur quoi me focaliser et j’ai déjà commencé à élaborer des programmes et des méthodes…

Bon il est peut-être plus utile de réfléchir à la façon de ne pas perdre la matinée, du moins de minimiser la frustration, en se jetant dans l’action.  Je vais aller porter mon dossier de demande de renouvellement de la sécu. Et oui, c’est encore utile et même si je change de statut, vu le nombre de charges, ça m’évitera d’avoir à prendre une mutuelle la première année. Puis il y a mon projet et la réalité du moment, il faut là aussi trouver le juste milieu, se projeter dans le futur tout en restant dans le moment présent. Pas évident, la phrase par elle-même en dit long ! Même si le sevrage se passe bien, je ne suis pas encore au bout du processus. D’autant que je découvre des peurs bien cachées, puisqu’elles n’affectent plus mon raisonnement ni mon corps émotionnel, à mesure que je retire la carapace. C'est d’ailleurs ce qui est troublant et rend difficile la détection d'un "problème" intérieur. Il faut peut-être boucler la boucle, libérer totalement ce qui concerne l’ancien, avant de se lancer dans quelque chose de nouveau ?





Je vais me contenter de faire un bilan positif de la situation histoire de maintenir des énergies légères et optimistes. Je réagis mieux aux aléas de la vie, j’ai eu le réflexe de me calmer, de respirer, afin d’essayer de trouver une solution appropriée. J’ai la semaine entière pour contacter le mécano, au pire, je peux essayer de réparer moi-même. Après tout, ça n’est qu’un tube déboîté. Peut-être qu’il y a aussi une signification à ça mais je ne vais pas encore  cogiter, j’ai ma dose pour aujourd’hui. De toute façon si la voiture n’est pas réparée d’ici la semaine prochaine, je pourrais prendre le bus, puis mon talon sera certainement en meilleur état. Voyons la suite dans l’instant, faisons confiance à la vie !
Je vais déjà appeler la personne qui anime le stage pour lui dire que je ne peux pas venir. Les boules, comme on disait dans ma jeunesse ! Deux fois que je ne peux pas y aller ! De toute façon, ça n’est que partie remise. Mon ego va en prendre un coup ou peut-être qu’il est rassuré de ne pas devoir affronter l’inconnu…! L’important c’est que je garde la foi dans ce projet et puis si ça n’est pas inspiré par mon âme, ça ne sont pas les idées qui manquent…

J’ai dû aller m’allonger et remettre à tout à l’heure ma sortie ! Impossible de m’organiser, d’être efficace ! Remarque, debout depuis trois heures du mat, c’est juste niveau sommeil. J’ai tout de même du mal à ne pas ressasser malgré que je reste optimisme. Je vais encore aller me relaxer ! Drôle de journée ! Le vent souffle fort dehors et ce qui me rassure, c’est le calme intérieur.
C’est peut-être le truc extraordinaire à noter aujourd’hui, la façon dont je prends les choses est totalement nouvelle ! Il y a peu de temps encore, j’en aurai pleuré, je me serais pris la tête pendant des heures à culpabiliser en me demandant qu'est-ce que j'ai bien pu faire de travers...
Je persiste à croire que tout est bien. D’ailleurs je peux constater une fois de plus que j’expérimente dans la réalité ce que j’exprime dans ce blog. Alors jouons le jeu en continuant d’affirmer que tout est parfait ! C’est sûr que pour le mental, c’est à la limite de la folie mais apparemment, il ne s’affole pas plus que ça ! C'est très bon signe :-)
Qui vivra verra…



"Awesome things in the world"



Finalement, après une heure d’attente pour mon dossier sécu et deux minutes face à une personne glaciale et sèche, je suis rentrée et n’ai rien pu faire d’autre que d’accueillir les pensées de déception vis-à-vis de moi-même, d’avoir créé cette situation. J’étais motivée, relativement sûr de moi mais là, j’ai constaté que certaines choses à l’intérieur n’étaient pas au point. J’ai eu l’impression de régresser, de revenir en arrière mais heureusement ça n’a pas duré. Dans un sens comme la préparation énergétique, les libérations sont essentielles, je peux me dire que la journée n’a pas été perdue puisque j’ai retrouvé l’appétit et en même temps assez d’enthousiasme pour ne pas replonger dans le doute et les basses vibrations. Puis je ne me suis pas énervée à me dire : encore des énergies lourdes à libérer ! Non, cette fois j’ai carrément jeté l’éponge, fini les questionnements pour me contenter de respirer au chaud.
Le vent a fini par se calmer et j’ai médité devant un soleil radieux pendant quelques temps. 
Il ne sert à rien parfois de chercher à comprendre puisque ça risque en plus de déclencher de la culpabilité. Je crois que j’ai expérimenté un beau lâcher prise ! Ce qui est difficile, si on peut dire, c'est de ne plus avoir d'émotions fortes. D'un côté, ça soulage énormément de ne plus dramatiser mais ça rend la détection d'un malaise plutôt délicate. C'est certainement pour ça que la meilleure solution, une fois les plus grosses peurs libérées, c'est encore d'apprendre à accepter ce qui est, sans chercher à comprendre, juste être en paix.
J’ai hésité une fois de plus à publier ça mais comme ça fait partie du processus de guérison, de la vie elle-même, il n’y a pas de raison de zapper l’épisode !