Thaïs Lovinja |
Je constate que nous sommes nombreux à vivre de grands bouleversements et la foi, l'intimité avec son âme, sont une ancre. J’ai passé la journée d’hier, remplie d’une belle énergie,
de joie, un sentiment de liberté, de puissance, jusqu’au moment où je suis
tombée sur un texte qui explique ce que sont l’âme, l’esprit et l’enfant intérieur. Je n’ai pas tout lu parce que ça
bloquait. La sensation de voir l’âme considérée comme un "sous-produit", m’en a
empêché et j’ai fini par conclure que si l’âme devait se rendre à l’esprit, je
le vivrais en temps voulu. J’étais
réveillée à 3h et commençais à noter mes impressions en étant divisée intérieurement. J’ai remarqué que j’avais déjà eu cette même
réaction la fois où j’étais en train d’écouter un message du site « autres
dimensions » et que j’avais été absorbée dans la sensation de ne faire qu’un
avec le tout. C’était troublant puisque ça me ramenait à une expérience
de sortie du corps où j’avais été marquée par la pensée « à quoi bon ! »
La vision du monde totalement illusoire m’avait amenée à faire cette conclusion
à un moment de ma vie où j’étais dans le rejet de l'incarnation et de mon
corps physique ce qui n’avait pas du tout amélioré mon état d’esprit. Cependant,
cette expérience m’avait permise de savoir que je n‘étais pas seulement ce
corps puis de remettre en question la réalité du monde, des humains, leur
vérité. J’étais déjà marginale et plutôt anarchiste et cet épisode m’a
confortée sur cette voie sans pour autant m’extraire du rôle de rebelle.
En 2010, je lisais tous les messages du site « Autres
dimensions » que je trouvais très cohérents mais qui m’éloignaient trop de
la réalité terrestre et risquaient de me faire rejeter mon corps physique que je
commençais enfin à apprécier et à pouvoir guérir.
Le fait de me sentir "diluée"
en tout, bien que j’étais consciente de moi-même, m’avait ramené à la même
conclusion que dans ma jeunesse; "à quoi bon", à quoi bon être incarnée. La peur de perdre le goût
de cette vie, m’a ramenée dans cette dimension, si on peut dire, je n’étais pas prête à vivre cette expérience. En effet, je commençais
à peine à changer d'état d’esprit, à voir les choses de façon positive, à être
convaincue de ma capacité d’auto-guérison et je voulais aller plus loin dans
cette expérience, pour vivre l'harmonie entre l’enfant
intérieur, le corps physique et ceux qui y sont rattachés (le mental, l’émotionnel
et l’ego) puis l’âme et l'esprit. Même si je sais que celle-ci se situe sur le plan
astral et physique, je tiens à l’honorer et à guérir ses blessures. La
connexion étant maintenant évidente et comme je reconnais mieux sa voix, je
veux approfondir cette relation, suivre son désir, associer ma personnalité à
la sienne afin de réaliser la mission qu’elle a choisit. L’ego s’est rendu au cœur,
a accepté de le suivre et je crois sincèrement que l’âme peut aussi accepter de
suivre l’esprit. Je me suis contentée de la rassurer et suis allée me recoucher.
J’ai réussi à me rendormir puis à mon second réveil, la rébellion
n’était plus si forte et je peux maintenant y voir un peu plus clair. D’ailleurs,
les trois pages que j’ai écrites tout à l’heure étaient replies d’amertume, de
sentiment d’injustice et en relisant, je me dis que je peux y voir les fameuses
blessures originelles de cet aspect de l’astral, certes immature, mais déjà plus
éclairé que ma personnalité humaine.
Mon but dans cette vie, étant de manifester l’amour sans
conditions vis-à-vis de tout ce que je suis et de réunifier tous mes corps, puis
de guérir afin de vivre des relations basées sur ce même amour, je ne veux pas "sauter
une étape". Tout comme j’apprends à guérir l‘enfant intérieur par l’acceptation
de tout ce que je suis et de tout ce que je vis, et que les blessures qu’il
porte sont celles de l’âme, je tiens à réaliser ce parcours afin de transmettre
à mes frères et sœurs humains les clefs de la guérison et de l’autonomie sur
cette terre, dans l’incarnation. Il est clair que tout ceci est éphémère et
illusoire mais c’est ma réalité d’aujourd’hui, c’est depuis ce point de vue que
je perçois les choses.
On va me dire que le fait de vouloir aider les autres est
un point de vue égotique, une façon de jouer les sauveurs, de se situer
au-dessus, mais je suis convaincue qu’il est possible de ne pas tomber dans le
sentiment de supériorité, les jeux de pouvoirs, en étant authentique et ancré en son cœur. La voie du juste milieu
et de l’équilibre ne sont pas une utopie pour moi et même si je n’y arrive pas
toujours, c’est un des objectifs que je tente de réaliser puisqu’il me permet d’être en paix, dans l’amour
de tout ce que je suis et de tout ce qui est. Je ne veux pas renier une part de
ce qui me constitue, qu’elle soit dans la lumière, dans l’ombre, dans une
dimension dense ou astrale…
Je ne veux plus me faire violence, comparer, évaluer et
ainsi dévaloriser des aspects de mon être qui sont maintenant précieux. J’appelle
mon esprit à se manifester mais le choix de se rendre à sa volonté dépend de
mon âme tout autant que de ma personnalité. Même si les choses ne sont pas
ainsi, c’est ma façon de voir du moment.
Je reste convaincue de l’utilité de
cette vie, de la pertinence de la création de tous ces corps, de leur
évolution, et mon désir c’est de réunifier toutes les dimensions que je porte.
Tant que je suis dans la chair et que tourne la terre, qu’il me faut assumer
cette vie, je tiens à apprendre de l’intérieur, pas à pas, à honorer cette
expérience. Après tout, je suis une création de l’esprit, de la source et
celle-ci ne fait rien par hasard. Je veux savoir par moi-même ce que je suis au
niveau de l’esprit et pas en lisant les conclusions tirées de l’expérience ou
de la connaissance d‘autres humains.
Puis, comme je vis selon les lois de la terre, l’apesanteur,
l’espace/Temps, il me faut vivre au quotidien, remplir cet espace même s’il est
éphémère et illusoire. La façon de le rendre joyeux, épanouissant, dépend de l’amour
vrai et de la connaissance de soi, acquise par l’expérience et c’est ce qui lui
donne tout son goût. Je n’ai pas rejeté l’ego même si je ne m’identifie plus
uniquement à lui et je ne rejetterai pas non plus mon âme, sous prétexte quelle
est une version qui vit dans la dualité, qui n'est pas totalement dans la lumière. Le cœur a pu transformer ma vision du
bien et du mal et je suis persuadée que l’âme peut aussi s’extraire de la roue
karmique. Je considère que chaque corps est nécessaire à l’ensemble et je crois
en la possibilité de les unifier, de les harmoniser. Même si c’est l’esprit qui
le réalise, chaque dimension y participe. Je veux vivre ce processus graduellement en comprenant un minimum
ce qui m’arrive, de façon a être cohérente dans cette vie.
Si je considère que l’ascension est une élévation de
conscience orchestrée par la source, par ma présence divine, je veux apprendre
à aimer l’esprit comme j’ai appris à aimer les aspects moins glorieux de ma
personnalité et mon âme. Tant que des peurs subsistent ma vision sera faussée
et je veux les libérer afin de bien vivre cette incarnation, dans l’amour, et
connaitre ma présence divine à travers ce processus. Je suis consciente d’être
en apprentissage et c’est ce qui me permet de rester humble vis-à-vis des
autres. J’ai choisi de vivre pleinement cette vie en étant de plus en plus
consciente de ce que je suis. De toute façon puisque la source régit la vie et
que je n’ai pas sa vision, autant apprendre à maitriser les énergies afin de me
sentir bien dans mon propre monde, mes corps physique, mental, émotionnel et
agir sur ce qu’il m’est possible d’agir. Il y a d’une part ce qu’il me convient
de gérer, ce qui est de ma responsabilité, l’entretien des corps et leur
harmonisation, leur pacification, puis d’autre part, les mouvements extérieurs
de la vie, des saisons, des planètes, de l’univers qu’il me faut apprendre à
accepter, sans pour autant connaitre l’influence de chacun d’eux sur ma
personnalité.
Pour l’heure, ce qui remplit mon quotidien de joie, c’est
la connexion à l’âme et notre association amoureuse, qui me réconcilie avec le
féminin, la terre, la mère. L’appel à la présence divine est aussi d’actualité mais je veux le
vivre en profondeur, jusque dans ma chair. Même si c’est le déséquilibre dans
le quotidien qui m’y conduit, pour le moment, ce système de guidance me
convient. Puis apprendre à lâcher prise pour suivre mon cœur, est une
étape préparatoire qui facilitera la reddition de l’âme à l'esprit si tant est qu'ils soient séparés.
Tant que je reste focalisée sur l’amour de soi et de toute
vie, mon chemin est épanouissant et c’est pour le moment, la seule chose qui
compte et me permet de rester en lien, connectée avec mon entourage tout en
apprenant à être plus autonome.
Je vais pouvoir évaluer l’équilibre masculin féminin
intérieur tout à l’heure. Le mécano va regarder la voiture et le conduit doit
être ramoné. Je n’anticipe pas et pour le moment, je me sens en confiance. Si
des peurs sont révélées par des blocages en mon corps ou dans le déroulement des opérations, j’aviserais dans l’instant.
Même si le projet de guérison de mes aspects humains et de
l’âme est peu "ambitieux", il me suffit largement, pour le moment. "Poc
a poc" comme disent les Catalans ; peu à peu. Je suis déjà satisfaite d’intégrer
relativement bien les énergies de la source, de les traduire de façon cohérente,
même si ça n’est pas la vérité absolue. Je n’en suis pas à ce stade.
Déjà, en
accueillant les émotions, en guérissant ce corps, je retrouve le pouvoir de
création délibérée et me prépare à entendre les révélations concernant l'humanité
et la façon dont celui-ci est géré. Je constate que je réagi moins aux
injustices de ce monde, sans pour autant être indifférente, j’en souffre moins.
Je ne suis plus autant manipulée par mes émotions et c’est déjà énorme puisque
ça me permet de me maintenir dans la paix intérieure. Cet état me rend plus
attentive à la voix de l’âme, à ce qui vibre en moi et c’est de cette façon
que je veux connaitre l’esprit. J’ai eu quelques brefs aperçus de cette
présence, qui me motivent à persévérer sur ce chemin, mais ça n’est pas non plus
une quête née d'un besoin de fuir cette incarnation. Je sais par expérience que le divin intérieur, l’amour et la lumière
se manifestent dans le lâcher prise, lorsqu’il n’y a pas de conflit intérieur, d'attente ou de besoin et c'est ce que je veux expérimenter.
Chère âme, rassure toi, je ne te délaisse pas même si je
pense que tu n’es pas la version de ce que je suis, la plus proche de la
source, je t’aime quand même. Nous sommes unies, ensembles, sur le chemin de la guérison, de la cocréation et même si l’esprit supervise, ça ne nous empêche
pas d’avancer et d'aimer cet aspect encore peu connu. Mais
pour le moment, nous sommes sur la planète Terre, et ce qui compte, c’est que
nous restions dans l'amour de soi, de l’autre et de cette vie, même si ça n’est pas
non plus une fin en soi.
Sur cette terre, aujourd’hui, maintenant, je veux honorer
tous mes corps également. Si mon âme
est appelée à fusionner avec l’esprit, elle le fera quand celui-ci l’appellera
et qu’elle répondra par l’affirmative à cette invitation. En attendant, je vis
sur cette planète, mon point de vue est humain, ma perception sensorielle,
intuition comprise, et arriver à trouver l’unité, la joie de vivre, dans l’harmonie,
est mon seul propos. C’est déjà un programme bien chargé que de suivre son cœur,
et pour le moment connaitre mon âme, fusionner avec, ou être consciente de sa
présence, tout comme celle de la source, constitue une étape dont je veux me
délecter au quotidien. Je ne veux pas fuir cette dimension mais m’y sentir bien
et je le réalise par l’acceptation de tout ce qui semble être sombre, tout ce
qui ne répond pas aux critères élevés, dictés par les autres ou par l’aspect
intérieur qui rêve d’élévation. Même lui, il a sa raison d’être puisqu’il me
pousse à avancer, à comprendre, mais il n’est pas question d’en être l’objet, de
faire de l’élévation une quête obligatoire.
La vie m’a amenée à vivre des expériences douloureuses et à
les sublimer, à mieux comprendre ce qu’est l’amour, ce que je suis et ainsi, à
pouvoir libérer les souffrances, le passé et vivre dans la joie aujourd’hui. Ce
parcours me permet d’avoir de la compassion pour toute vie et de vouloir
transmettre les clefs de libération afin que ceux qui souffrent puisse se
libérer aussi et aller vers plus d'autonomie.
Il est évident que tout ça n'est pas encore très clair mais je ne veux rien forcer, de toute façon, ça n'est pas ma personnalité humaine qui décide et continuer d'apprendre, par moi-même, me donne le goût d'être ici et maintenant. J'ai confiance dans le processus d'intégration de l'amour lumière de la source et dans la réalité de l'unité.