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5h de
sommeil sans interruption ! L’exploit ! Ce qui me vient à l’esprit ce
matin, ce sont les dangers de la relation maître disciple ou celle de chef à
subordonné ou encore de sportif et supporter, artiste et fan, amant et
maitresse...Bref toutes ces « passions » entre humains, qui sont un
réel danger pour l’intégrité d’un individu. Avoir des modèles, admirer
quelqu’un, est un déni de soi qui ne peut qu’amener frustrations, envie et
perte totale de pouvoir, de souveraineté. Vous aurez remarqué que je suis plutôt
anarchiste, c'est-à-dire que je refuse d’avoir un « dieu » ou un
maitre quel qu’il soit. Bien que je croie en l’existence du divin, ma vision de
ce que c’est, n’a rien à voir avec tout ce qui est enseigné en général, par les
gens dits spirituels ou religieux.
J’ai toujours refusé de me soumettre à une
autorité quelconque et je remercie mon âme d’avoir choisi cette enfance
particulière, ces circonstances spéciales qui finalement m’ont amené à compter
sur moi-même, sur mes propres convictions, ma propre intuition qui a toujours
été mon guide. Dès l’adolescence, je me suis fait la promesse de ne jamais me
laisser diriger, commander, manipuler par qui que ce soit.
Il n’est
pas nécessaire d’être gendarmé pour savoir ce qui est correcte et ce qui ne
l’est pas, pour respecter l’autre sans qu’on nous dise de le faire. Chacun
possède une conscience, une expérience, un cœur, qui lui montrent ce qui est
juste et ce qui ne l’est pas. Un enfant de trois ans sait parfaitement
lorsqu’il blesse quelqu’un, lorsqu’il dépasse les limites, outre passe ses
droits, empiète sur la liberté d’autrui. Là aussi, le fait d’avoir été abusé
m’a appris à mesurer l’impact de ses actes, qu'on soit victime ou bourreau.
Solara Santoni |
Je ne
vais pas aller jusqu’à me réjouir d’avoir vécu l’inceste mais je reconnais que
cette expérience, bien que douloureuse et traumatisante, m’a placée dans un
contexte « idéal » me permettant aujourd’hui d’exercer ma liberté
d’être, sans écraser l’autre.
J’ai tout de suite su que la domination, la
compétition, la séduction étaient des voix de souffrance.
En
suivant mes propres convictions, mon instinct, mon cœur, j’ai retrouvé ma
véritable nature, le divin intérieur et l’association de cet aspect de moi-même
et de ma personnalité me donnent aujourd’hui, la capacité de devenir autonome
affectivement. Puis en guérissant les blessures causées par ce passé
particulier, de l’être finalement à tous les niveaux.
Mais ça commence avant
toutes choses par se libérer des attentes et influences extérieures. Et même de celles de l'intérieur en voyant le divin en soi, comme un maitre, un sauveur. Tant qu’on
croit que l’autre nous sauvera, comblera nos carences affectives, nous valorisera d'une quelconque manière, on ne peut
devenir autonome, mature et responsable. Si j'adhère aux enseignements du Christ, c'est parce que tout mon être s'est reconnu en cette énergie, cette vision de soi et du monde. Il n'a jamais enseigné autre chose que l'amour et la souveraineté par la réunion de tout ce que nous sommes et de tout ce qui est. Le royaume des cieux en soi et notre responsabilité envers nous-même. Le danger de suivre des idoles...
J’insiste
régulièrement sur le fait que chacun peut être son propre "chef", -mot qui à l'origine, est synonyme de "tête"-, mettant en garde sur le fait de se fier aux
channels, aux « maitres » parce que ça représente un réel danger. Même
dans l’église, l’idée d’être enfant de Dieu m’a séduite dans un premier temps
parce que ça me délivrait de la fatalité, de l’hérédité, de la réalité du monde
mais au bout d’un moment je posais la question, quand -est-ce que l’on devient
adulte et comment ? Quand l'enfant de dieu devient-il Dieu?
Simplement
en décidant d'être responsable de soi, en cessant d’accuser l’extérieur pour ses
propres malheurs, en cessant d’attendre de recevoir de l’amour, en prenant en
charge son monde intérieur et en étant fidèle à soi-même.
Tant
qu’on espère que parce que l’autre nous aimera nous serons enfin entier,
comblés et heureux, on se fragilise, on reste incomplet et notre comportement
sera celui de la victime éternelle. L’autre est incapable de connaître mes
attentes ou s’il sait ce que je veux, il n’est pas là pour me servir.
Facebook "Les mains de l'Or en Soi" |
Chacun a
une vision très particulière du bonheur qui correspond à sa personnalité, son
vécu, ses préférences et comme nous sommes tous uniques, nous ne pouvons
satisfaire les besoins de l’autre. C’est à chacun de se prendre en charge affectivement,
de s’aimer, afin de pouvoir vivre une relation à l’autre, dépourvue de toute
attente et donc de déception, de pression.
Attendre que l’autre nourrisse ses besoins, c’est
lui voler sa liberté, c’est lui demander quelque chose qui l’oblige à devenir
responsable de nous. En couple, c’est demander à l’autre d’être notre
parent ! C’est une charge injuste et inappropriée qui faussera totalement
la relation et amènera dans une impasse, au conflit.
C’est la
même chose quand on se tourne vers une personne à qui on demande de nous dire
ce qu’est la vérité du divin, de l’humain. Nous pouvons tous savoir ce qu’est
l’humain et le divin simplement en s’écoutant, en se tournant vers l’intérieur
avec un regard honnête, amoureux, dépourvu de tout jugement.
Déjà, à
la maternelle je me souviens avoir été très déçue par ce qu’on m’enseignait. Ce
sentiment a enclenché mon désir de chercher par moi-même et ainsi de quitter
l’école dès que j’ai pu le faire, anticipant même le jour de mes seize ans. J’avais la certitude que de me plonger dans
la vie elle-même, me permettrait de connaître, de comprendre l’humain, de me
connaître et de comprendre la vie.
On peut passer des années à étudier, à livre
des livres, à se gaver de connaissances théoriques, être une encyclopédie
ambulante, sans jamais rien comprendre de soi et de la vie. Seule l’expérience
permet de savoir mais ça implique de prendre le risque de vivre. De se faire
mal parce que la majorité des gens est aveugle et agit selon ses besoins sans
tenir compte de l’ensemble. Placé dans un monde compétitif où on existe si on
surpasse les autres, on agira à partir de sa tête et non selon son cœur. On
sera toujours à calculer, à agir pour obtenir un bénéfice jusque dans les
relations humaines, on n’ira pas vers l’autre pour le rencontrer mais en se
posant la question : « qu’est-ce que j’y gagne ? »
Cette
question sera la base de la plupart de nos décisions. Le choix d’un partenaire
de vie, celui d’un métier. Si ces questions ne sont pas posées à partir du
cœur, nous ne serons jamais heureux puisque la démarche nous laissera toujours
insatisfaits. Quand je vois en l’autre un objet de plaisir, une possibilité de
gagner quelque chose, en même temps, j’affirme manquer, être incomplet et
l’état de manque rend esclave, prisonnier. On n’agit plus selon son envie, son
désir mais selon ses besoins, par obligation.
La nuance
est immense parce que les voies sont totalement distinctes. Soit c’est l’amour
qui nous donne l’impulsion, soit c’est la peur et de ces deux chemins, un seul
amène au bien-être, à la complétude et à la souveraineté.
Facebook auteur non cité |
L’être
humain se laisse voler son droit de penser par lui-même, suivant des modèles
établis au lieu de suivre son propre cœur, ses propres idées. Le manque d’amour
et de confiance en soi rendent très vulnérables puisque tant qu’on ne sait pas que
ces "qualités", ces énergies sont en nous, on donnera notre pouvoir à quelqu’un
d’autre, voulant plaire, être approuvé, reconnu.
Mais
tout être possède les "outils" lui permettant de devenir autonome, même sans
avoir besoin de connaître ses origines divines. D’ailleurs, pour beaucoup
d’entre nous, croire en Dieu est plus une perte qu’un bénéfice. Quand on voit
le divin comme une autorité supérieure, même quand on croit au christ en soi,
on ne devient jamais mature, on reste dans une relation père enfant, de
totale dépendance.
J’avais
un tel sentiment de vide intérieur, de manque affectif que repérant les schémas
humains de manipulation, j’ai préféré dépendre de médicaments, fabriqués tout de même à base de plantes, pour combler les
manques même si je savais que j’en devenais alors dépendante, plutôt que d’être
privée de liberté en m’abandonnant à un humain quel qu’il soit.
Parce
que dès que celui-ci pense être plus éclairé, intelligent ou supérieur d’une
quelconque manière, il trouvera légitime d’être vénéré, idolâtré, placé sur un
piédestal.
Abandonner
sa capacité de penser par soi-même, quitte à se planter, puisque l’erreur
enseigne et permet de rester humble, tout comme attendre d’être aimé pour se
sentir valorisé, sont les meilleurs moyens de perdre sa liberté.
En plus,
dans cette façon d’être, on cautionne toutes les injustices sur terre, les
inégalités, croyant qu’il est inévitable que certains humains dirigent les
autres.
Or, un humain n’est pas un mouton !
Ce qui nous différencie des
animaux, c’est que nous avons la faculté de penser, une âme individuelle et le
moyen de nous faire comprendre par le dialogue.
Malgré tout, les animaux nous
enseignent par leur exemple; leur capacité à suivre leur instinct, à être
eux-mêmes, authentiques, sans complexes; à être entier, autonomes. Et en étant
reliés à la terre, ils sont capables de se laisser guider par elle et de
respecter leur environnement.
Bill Stephen |
En
retrouvant l’amour de soi qui amène à se faire confiance, à suivre sa guidance,
on retrouve sa liberté, on s’affranchit de tout.
Il est évident que ça n’est
pas facile parce que ça demande de se dépouiller de tout conditionnement et
comme nous sommes formatés depuis l’enfance, ça représente un véritable défi.
Mais il en vaut vraiment la peine puisque non seulement on devient libre mais
en plus on accorde le droit à tout être de l’être aussi.
On ne
peut bâtir un monde nouveau où chacun vit dans la paix, le respect
mutuel, en gardant les mêmes schémas relationnels et comme tout ce que nous
vivons avec l’extérieur reflète notre façon de vivre à l’intérieur, en changeant
notre relation à nous-même nous auront une autre attitude envers toute vie.
En
retrouvant l’estime de soi, la confiance en soi, en étant fidèle à ce que nous
sommes, en aimant tout ce qui nous constitue, nous devenons alors responsable,
mature et capable de donner sans besoin de récompense, de reconnaissance.
Chaque
défaut accepté forge un peu plus notre personnalité parce qu’on y voit la force
qu’il contient; l’amour de soi qui grandit. Cette reconnaissance de
l’intérieur nous délivre des attentes et nous apprenons à nous satisfaire par
nous-même. Quand on est à l’écoute de
soi-même, on entend la voix de notre âme et on peut alors gagner en confiance
en soi, en estime de soi, par la « pratique », en suivant sa guidance
et en constatant la pertinence de ce choix.
Mais il
nous faut vouloir honorer tout ce que nous sommes, exister à partir de
nous-même, cesser d’attendre d’être reconnu de l’extérieur pour enfin s'autoriser à s'aimer.
"L’humanité
est UNE", est une réalité que la science commence à reconnaître, enfin la physique quantique. En observant l’infiniment petit et en constatant la
similitude avec l’univers, l'infiniment grand, on se rend compte que tout est créé selon le même
modèle qui se répète à l’infini, dans l’espace. Elle démontre l’illusion de la
séparation qui est aussi affirmée par les channels, qui reçoivent les
enseignements de guides, de maitres.
Mais
chacun peut accéder aux grandes vérités. Je me souviens avoir eu quelques images,
dans mon enfance, qui m’enseignaient de grandes vérités. J’ai reçu ces infos
sans trop les comprendre intellectuellement, sur le moment, mais elles ont donné une direction à ma
vie. Notamment, celle où je voyais un fil électrique dans l’espace où venaient
se greffer des ampoules disposées à égale distance et brillant de
la même intensité bien que leur forme différait. Gamine, j’y ai vu autant la
notion d’égalité mais aussi celle de l’énergie en chacun, une énergie commune
venant de l’univers, de l'espace. Puis avec le temps, cette info a validé celles que je
pouvais lire ou entendre d’autres personnes. C’était un message de mon âme, du
divin qui aujourd’hui me confirme le fait que chacun reçoit les connaissances
qui sont nécessaires à son évolution.
Même si notre personnalité n’en capte
pas le sens ou ne peut l’interpréter, l’énergie, l’essence est intégrée
profondément et agit sur notre être.
Ce qui
devient délicat, c’est lorsqu’on reçoit des infos destinées à éclairer le monde
et qu’on s’imagine qu’elles s’adressent uniquement aux autres. J’ai remarqué
que ce qui nous est donné, est toujours ce qui nous fait défaut. Ce que nous
avons le plus besoin d’intégrer, de comprendre. Beaucoup de channels tombent
dans le piège de se croire enseignants. Ils n’ont pas l’humilité de reconnaître
que leur seul rôle consiste à transmettre des infos et que celles-ci, même si
elles leur sont destinées, ne leur appartiennent pas.
La
connaissance, la lumière, ne peuvent être la possession de quiconque. Elles
sont universelles et ne sont pas limitées par l'espace/temps. Ces énergies circulent en chacun et
pour cette raison, personne ne peut prétendre en être l’auteur, elles nous
éclairent mais ne nous appartiennent pas, elles sont un bien commun accessible
à tous, en tous temps. Les capter et les transcrire ne place pas au-dessus des
autres.
Google images |
Il n’y a
pas d’effort à faire, d’études laborieuses à entreprendre pour y avoir accès,
il suffit d’être soi-même, connecté à son cœur, à sa conscience pour recevoir
ce qui nous est utile, ce qui nous permet d’être libre et heureux.
Et cet
accès libre, à partir du cœur, délivre aussi de toute croyance de supériorité,
de notion de privilège, de devoir, de mérite et de récompense.
Celui
qui cherche la vérité uniquement par son intellect s’imaginera avoir gagné ses
connaissances, se jugera légitime d’en recevoir une récompense parce qu’il aura
négligé la voix de son cœur et devra se maintenir dans l’illusion de la
séparation pour faire valoir ses droits, ses privilèges.
Quand on
accède aux vérités universelles, à partir du cœur, on comprend qu’elles
appartiennent à tous et on n’en fera pas une marchandise. On se contentera de
les diffuser et d’être rétribué uniquement pour le support qu'on aura utilisé pour les transmettre.
On sera déjà satisfait d’avoir pu y accéder, ce qui en soi
constitue une « récompense » et cette découverte ayant été associée à
l’ouverture du cœur, l’énergie de l’amour amplifiée nous poussera naturellement
à vouloir partager cette lumière.
Comprendre ce que nous sommes est un bénéfice
avant tout pour soi-même mais elle ne nous rend pas « meilleur », plus
valeureux que les autres. La lumière et l’amour étant la base de notre
constitution, en retrouvant notre vraie nature, on réalise l’harmonie
intérieure et les notions de supériorité ou d’infériorité n’ont plus lieu
d’être.
Quand on
agit à partir du cœur, on ne se soucie pas de recevoir parce qu’on a déjà reçu
et ce qui vient de l’extérieur est un surplus tout autant qu’un "juste" retour
qui se fait naturellement, selon les lois universelles de l’attraction, du
don/réception.
La paix,
la joie, la sécurité qu’amènent cette connexion intime, délivre de toute
attente puisque le cœur déverse tout ce dont nous avons besoin pour être
nourri.
Étant interconnectés, nous recevons ce que nous émettons et c’est la capacité de se
laisser porter par le flux de la source, d’être en son cœur et d’agir à partir
de cet espace qui nous relie au tout. Dès lors nous sommes comblés et réalisons
que nous l’avons toujours été. Cette sensation d’unité intérieure est ressentie
aussi avec l’extérieur, qui devient alors soi-même.
Quand j’accueille un aspect
de ma personnalité, c’est comme si j’accueillais toute la population en résonance avec cette fréquence. Plus j’accepte ce qui est en moi plus mon cœur
s’ouvre et plus je peux aimer ce qui est.
La
connaissance de sa vraie nature à partir du cœur, associé à la conscience, créé
un sentiment de complétude où la notion de manque est absorbée.
En
ouvrant mon cœur à tout ce que je suis, je l’ouvre aussi à toute l’humanité, à
toute vie. La reconnaissance de ma personnalité unique m’amène à reconnaître l’unicité
en chacun en même temps que tout ce qui nous est commun.