samedi 14 décembre 2013

Unique et UN à la fois; les mathématiques du coeur


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5h de sommeil sans interruption ! L’exploit ! Ce qui me vient à l’esprit ce matin, ce sont les dangers de la relation maître disciple ou celle de chef à subordonné ou encore de sportif et supporter, artiste et fan, amant et maitresse...Bref toutes ces « passions » entre humains, qui sont un réel danger pour l’intégrité d’un individu. Avoir des modèles, admirer quelqu’un, est un déni de soi qui ne peut qu’amener frustrations, envie et perte totale de pouvoir, de souveraineté. Vous aurez remarqué que je suis plutôt anarchiste, c'est-à-dire que je refuse d’avoir un « dieu » ou un maitre quel qu’il soit. Bien que je croie en l’existence du divin, ma vision de ce que c’est, n’a rien à voir avec tout ce qui est enseigné en général, par les gens dits spirituels ou religieux. 
J’ai toujours refusé de me soumettre à une autorité quelconque et je remercie mon âme d’avoir choisi cette enfance particulière, ces circonstances spéciales qui finalement m’ont amené à compter sur moi-même, sur mes propres convictions, ma propre intuition qui a toujours été mon guide. Dès l’adolescence, je me suis fait la promesse de ne jamais me laisser diriger, commander, manipuler par qui que ce soit.
Il n’est pas nécessaire d’être gendarmé pour savoir ce qui est correcte et ce qui ne l’est pas, pour respecter l’autre sans qu’on nous dise de le faire. Chacun possède une conscience, une expérience, un cœur, qui lui montrent ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Un enfant de trois ans sait parfaitement lorsqu’il blesse quelqu’un, lorsqu’il dépasse les limites, outre passe ses droits, empiète sur la liberté d’autrui. Là aussi, le fait d’avoir été abusé m’a appris à mesurer l’impact de ses actes, qu'on soit victime ou bourreau.

Solara Santoni

Je ne vais pas aller jusqu’à me réjouir d’avoir vécu l’inceste mais je reconnais que cette expérience, bien que douloureuse et traumatisante, m’a placée dans un contexte « idéal » me permettant aujourd’hui d’exercer ma liberté d’être, sans écraser l’autre. 
J’ai tout de suite su que la domination, la compétition, la séduction étaient des voix de souffrance.
En suivant mes propres convictions, mon instinct, mon cœur, j’ai retrouvé ma véritable nature, le divin intérieur et l’association de cet aspect de moi-même et de ma personnalité me donnent aujourd’hui, la capacité de devenir autonome affectivement. Puis en guérissant les blessures causées par ce passé particulier, de l’être finalement à tous les niveaux. 
Mais ça commence avant toutes choses par se libérer des attentes et influences extérieures. Et même de celles de l'intérieur en voyant le divin en soi, comme un maitre, un sauveur. Tant qu’on croit que l’autre nous sauvera, comblera nos carences affectives, nous valorisera d'une quelconque manière, on ne peut devenir autonome, mature et responsable. Si j'adhère aux enseignements du Christ, c'est parce que tout mon être s'est reconnu en cette énergie, cette vision de soi et du monde. Il n'a jamais enseigné autre chose que l'amour et la souveraineté par la réunion de tout ce que nous sommes et de tout ce qui est. Le royaume des cieux en soi et notre responsabilité envers nous-même. Le danger de suivre des idoles...

J’insiste régulièrement sur le fait que chacun peut être son propre "chef", -mot qui à l'origine, est synonyme de "tête"-, mettant en garde sur le fait de se fier aux channels, aux « maitres » parce que ça représente un réel danger. Même dans l’église, l’idée d’être enfant de Dieu m’a séduite dans un premier temps parce que ça me délivrait de la fatalité, de l’hérédité, de la réalité du monde mais au bout d’un moment je posais la question, quand -est-ce que l’on devient adulte et comment ? Quand l'enfant de dieu devient-il Dieu?

Simplement en décidant d'être responsable de soi, en cessant d’accuser l’extérieur pour ses propres malheurs, en cessant d’attendre de recevoir de l’amour, en prenant en charge son monde intérieur et en étant fidèle à soi-même.
Tant qu’on espère que parce que l’autre nous aimera nous serons enfin entier, comblés et heureux, on se fragilise, on reste incomplet et notre comportement sera celui de la victime éternelle. L’autre est incapable de connaître mes attentes ou s’il sait ce que je veux, il n’est pas là pour me servir


Facebook "Les mains de l'Or en Soi"

Chacun a une vision très particulière du bonheur qui correspond à sa personnalité, son vécu, ses préférences et comme nous sommes tous uniques, nous ne pouvons satisfaire les besoins de l’autre. C’est à chacun de se prendre en charge affectivement, de s’aimer, afin de pouvoir vivre une relation à l’autre, dépourvue de toute attente et donc de déception, de pression. 
Attendre que l’autre nourrisse ses besoins, c’est lui voler sa liberté, c’est lui demander quelque chose qui l’oblige à devenir responsable de nous. En couple, c’est demander à l’autre d’être notre parent ! C’est une charge injuste et inappropriée qui faussera totalement la relation et amènera dans une impasse, au conflit.

C’est la même chose quand on se tourne vers une personne à qui on demande de nous dire ce qu’est la vérité du divin, de l’humain. Nous pouvons tous savoir ce qu’est l’humain et le divin simplement en s’écoutant, en se tournant vers l’intérieur avec un regard honnête, amoureux, dépourvu de tout jugement.

Déjà, à la maternelle je me souviens avoir été très déçue par ce qu’on m’enseignait. Ce sentiment a enclenché mon désir de chercher par moi-même et ainsi de quitter l’école dès que j’ai pu le faire, anticipant même le jour de mes seize ans. J’avais la certitude que de me plonger dans la vie elle-même, me permettrait de connaître, de comprendre l’humain, de me connaître et de comprendre la vie. 
On peut passer des années à étudier, à livre des livres, à se gaver de connaissances théoriques, être une encyclopédie ambulante, sans jamais rien comprendre de soi et de la vie. Seule l’expérience permet de savoir mais ça implique de prendre le risque de vivre. De se faire mal parce que la majorité des gens est aveugle et agit selon ses besoins sans tenir compte de l’ensemble. Placé dans un monde compétitif où on existe si on surpasse les autres, on agira à partir de sa tête et non selon son cœur. On sera toujours à calculer, à agir pour obtenir un bénéfice jusque dans les relations humaines, on n’ira pas vers l’autre pour le rencontrer mais en se posant la question : « qu’est-ce que j’y gagne ? »

Cette question sera la base de la plupart de nos décisions. Le choix d’un partenaire de vie, celui d’un métier. Si ces questions ne sont pas posées à partir du cœur, nous ne serons jamais heureux puisque la démarche nous laissera toujours insatisfaits. Quand je vois en l’autre un objet de plaisir, une possibilité de gagner quelque chose, en même temps, j’affirme manquer, être incomplet et l’état de manque rend esclave, prisonnier. On n’agit plus selon son envie, son désir mais selon ses besoins, par obligation.
La nuance est immense parce que les voies sont totalement distinctes. Soit c’est l’amour qui nous donne l’impulsion, soit c’est la peur et de ces deux chemins, un seul amène au bien-être, à la complétude et à la souveraineté. 


Facebook auteur non cité

L’être humain se laisse voler son droit de penser par lui-même, suivant des modèles établis au lieu de suivre son propre cœur, ses propres idées. Le manque d’amour et de confiance en soi rendent très vulnérables puisque tant qu’on ne sait pas que ces "qualités", ces énergies sont en nous, on donnera notre pouvoir à quelqu’un d’autre, voulant plaire, être approuvé, reconnu.
Mais tout être possède les "outils" lui permettant de devenir autonome, même sans avoir besoin de connaître ses origines divines. D’ailleurs, pour beaucoup d’entre nous, croire en Dieu est plus une perte qu’un bénéfice. Quand on voit le divin comme une autorité supérieure, même quand on croit au christ en soi, on ne devient jamais mature, on reste dans une relation père enfant, de totale dépendance.

J’avais un tel sentiment de vide intérieur, de manque affectif que repérant les schémas humains de manipulation, j’ai préféré dépendre de médicaments, fabriqués tout de même à base de plantes, pour combler les manques même si je savais que j’en devenais alors dépendante, plutôt que d’être privée de liberté en m’abandonnant à un humain quel qu’il soit.
Parce que dès que celui-ci pense être plus éclairé, intelligent ou supérieur d’une quelconque manière, il trouvera légitime d’être vénéré, idolâtré, placé sur un piédestal.
Abandonner sa capacité de penser par soi-même, quitte à se planter, puisque l’erreur enseigne et permet de rester humble, tout comme attendre d’être aimé pour se sentir valorisé, sont les meilleurs moyens de perdre sa liberté.

En plus, dans cette façon d’être, on cautionne toutes les injustices sur terre, les inégalités, croyant qu’il est inévitable que certains humains dirigent les autres. 
Or, un humain n’est pas un mouton ! 
Ce qui nous différencie des animaux, c’est que nous avons la faculté de penser, une âme individuelle et le moyen de nous faire comprendre par le dialogue. 
Malgré tout, les animaux nous enseignent par leur exemple; leur capacité à suivre leur instinct, à être eux-mêmes, authentiques, sans complexes; à être entier, autonomes. Et en étant reliés à la terre, ils sont capables de se laisser guider par elle et de respecter leur environnement. 


Bill Stephen

En retrouvant l’amour de soi qui amène à se faire confiance, à suivre sa guidance, on retrouve sa liberté, on s’affranchit de tout. 
Il est évident que ça n’est pas facile parce que ça demande de se dépouiller de tout conditionnement et comme nous sommes formatés depuis l’enfance, ça représente un véritable défi. Mais il en vaut vraiment la peine puisque non seulement on devient libre mais en plus on accorde le droit à tout être de l’être aussi.

On ne peut bâtir un monde nouveau où chacun vit dans la paix, le respect mutuel, en gardant les mêmes schémas relationnels et comme tout ce que nous vivons avec l’extérieur reflète notre façon de vivre à l’intérieur, en changeant notre relation à nous-même nous auront une autre attitude envers toute vie.
En retrouvant l’estime de soi, la confiance en soi, en étant fidèle à ce que nous sommes, en aimant tout ce qui nous constitue, nous devenons alors responsable, mature et capable de donner sans besoin de récompense, de reconnaissance.
Chaque défaut accepté forge un peu plus notre personnalité parce qu’on y voit la force qu’il contient; l’amour de soi qui grandit. Cette reconnaissance de l’intérieur nous délivre des attentes et nous apprenons à nous satisfaire par nous-même. Quand on est à l’écoute de soi-même, on entend la voix de notre âme et on peut alors gagner en confiance en soi, en estime de soi, par la « pratique », en suivant sa guidance et en constatant la pertinence de ce choix.
Mais il nous faut vouloir honorer tout ce que nous sommes, exister à partir de nous-même, cesser d’attendre d’être reconnu de l’extérieur pour enfin s'autoriser à s'aimer.

"L’humanité est UNE", est une réalité que la science commence à reconnaître, enfin la physique quantique. En observant l’infiniment petit et en constatant la similitude avec l’univers, l'infiniment grand, on se rend compte que tout est créé selon le même modèle qui se répète à l’infini, dans l’espace. Elle démontre l’illusion de la séparation qui est aussi affirmée par les channels, qui reçoivent les enseignements de guides, de maitres.

Mais chacun peut accéder aux grandes vérités. Je me souviens avoir eu quelques images, dans mon enfance, qui m’enseignaient de grandes vérités. J’ai reçu ces infos sans trop les comprendre intellectuellement, sur le moment, mais elles ont donné une direction à ma vie. Notamment, celle où je voyais un fil électrique dans l’espace où venaient se greffer des ampoules disposées à égale distance et brillant de la même intensité bien que leur forme différait. Gamine, j’y ai vu autant la notion d’égalité mais aussi celle de l’énergie en chacun, une énergie commune venant de l’univers, de l'espace. Puis avec le temps, cette info a validé celles que je pouvais lire ou entendre d’autres personnes. C’était un message de mon âme, du divin qui aujourd’hui me confirme le fait que chacun reçoit les connaissances qui sont nécessaires à son évolution. 
Même si notre personnalité n’en capte pas le sens ou ne peut l’interpréter, l’énergie, l’essence est intégrée profondément et agit sur notre être.
Ce qui devient délicat, c’est lorsqu’on reçoit des infos destinées à éclairer le monde et qu’on s’imagine qu’elles s’adressent uniquement aux autres. J’ai remarqué que ce qui nous est donné, est toujours ce qui nous fait défaut. Ce que nous avons le plus besoin d’intégrer, de comprendre. Beaucoup de channels tombent dans le piège de se croire enseignants. Ils n’ont pas l’humilité de reconnaître que leur seul rôle consiste à transmettre des infos et que celles-ci, même si elles leur sont destinées, ne leur appartiennent pas.

La connaissance, la lumière, ne peuvent être la possession de quiconque. Elles sont universelles et ne sont pas limitées par l'espace/temps. Ces énergies circulent en chacun et pour cette raison, personne ne peut prétendre en être l’auteur, elles nous éclairent mais ne nous appartiennent pas, elles sont un bien commun accessible à tous, en tous temps. Les capter et les transcrire ne place pas au-dessus des autres. 


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Il n’y a pas d’effort à faire, d’études laborieuses à entreprendre pour y avoir accès, il suffit d’être soi-même, connecté à son cœur, à sa conscience pour recevoir ce qui nous est utile, ce qui nous permet d’être libre et heureux.
Et cet accès libre, à partir du cœur, délivre aussi de toute croyance de supériorité, de notion de privilège, de devoir, de mérite et de récompense.
Celui qui cherche la vérité uniquement par son intellect s’imaginera avoir gagné ses connaissances, se jugera légitime d’en recevoir une récompense parce qu’il aura négligé la voix de son cœur et devra se maintenir dans l’illusion de la séparation pour faire valoir ses droits, ses privilèges.
Quand on accède aux vérités universelles, à partir du cœur, on comprend qu’elles appartiennent à tous et on n’en fera pas une marchandise. On se contentera de les diffuser et d’être rétribué uniquement pour le support qu'on aura utilisé pour les transmettre. 
On sera déjà satisfait d’avoir pu y accéder, ce qui en soi constitue une « récompense » et cette découverte ayant été associée à l’ouverture du cœur, l’énergie de l’amour amplifiée nous poussera naturellement à vouloir partager cette lumière. 
Comprendre ce que nous sommes est un bénéfice avant tout pour soi-même mais elle ne nous rend pas « meilleur », plus valeureux que les autres. La lumière et l’amour étant la base de notre constitution, en retrouvant notre vraie nature, on réalise l’harmonie intérieure et les notions de supériorité ou d’infériorité n’ont plus lieu d’être. 

Quand on agit à partir du cœur, on ne se soucie pas de recevoir parce qu’on a déjà reçu et ce qui vient de l’extérieur est un surplus tout autant qu’un "juste" retour qui se fait naturellement, selon les lois universelles de l’attraction, du don/réception.
La paix, la joie, la sécurité qu’amènent cette connexion intime, délivre de toute attente puisque le cœur déverse tout ce dont nous avons besoin pour être nourri. 

Étant interconnectés, nous recevons ce que nous émettons et c’est la capacité de se laisser porter par le flux de la source, d’être en son cœur et d’agir à partir de cet espace qui nous relie au tout. Dès lors nous sommes comblés et réalisons que nous l’avons toujours été. Cette sensation d’unité intérieure est ressentie aussi avec l’extérieur, qui devient alors soi-même. 
Quand j’accueille un aspect de ma personnalité, c’est comme si j’accueillais toute la population en résonance avec cette fréquence. Plus j’accepte ce qui est en moi plus mon cœur s’ouvre et plus je peux aimer ce qui est.
La connaissance de sa vraie nature à partir du cœur, associé à la conscience, créé un sentiment de complétude où la notion de manque est absorbée.
En ouvrant mon cœur à tout ce que je suis, je l’ouvre aussi à toute l’humanité, à toute vie. La reconnaissance de ma personnalité unique m’amène à reconnaître l’unicité en chacun en même temps que tout ce qui nous est commun.