Facebook "Je m'ouvre à ma lumière" |
Quelle
joie, quelle paix ce matin ! Cet état à la limite de la béatitude n’est
pas uniquement le fruit de la cohérence intérieure née de l'appel à l'unité, il provient de la
complicité qui s’installe tout en douceur avec mon enfant intérieur. Ce
précieux petit être dont la voix est si pure, dont les
« raisonnements » sont si innocents, qu’il me remplit de douceur, de
tendresse, d’une compassion dépourvue de pitié, de condescendance, je pourrais
dire que je touche l’amour pur dans cette relation intime. C’est comme si le
féminin se révélait à moi dans toute sa tendresse, son aspect maternant et bien
que je n’aie jamais eu la chance, le courage d’être mère, je découvre l’amour
inconditionnel, l’élan instinctif de prendre soin de la fragilité, la
vulnérabilité de cet enfant caché en mon ventre, qui jusqu'alors s'exprimait seulement à travers mon corps émotionnel. Il
semble qu’il n’ait pas pu s’élever au-delà du ressenti, qu’il soit resté dans
cette dimension et que sa vision de la vie ait été figée à ce stade. Entre 0
et 4 ans, tout ce que nous vivons est traité par l’inconscient et vécu au
travers d’émotions, de ressentis qui ne peuvent pas être traduits en mots, que
le mental ne peut pas saisir et lorsqu’il y a un trauma, celui-ci s’imprime de
façon indélébile jusqu’à ce que la conscience puisse y accéder. Un raisonnement
basique est alors réalisé de façon automatique, selon l’instinct de survie et
des portes se ferment afin d’éviter la douleur. Les gardiens de l’enfant font
alors leur apparition, des mécanismes inconscients sont mis en œuvre pour protéger
cet enfant qui se trouve alors comme dans une bulle. Le pont entre l’émotionnel
et le mental est coupé et tout ce qui est vécu de similaire, par la suite, se
loge dans l’inconscient, ne peux plus être traité par la raison. Une vérité est
alors inscrite dans l’inconscient qui va régir toutes les émotions, mettre dans
la même case, toutes celles qui nourrissent la croyance et vont la renforcer.
Jerry Kirk |
On peut
passer sa vie à réagir sans même comprendre pourquoi nous avons tel ou tel
comportement. Mais quand on décide de se regarder en face, en profondeur, qu’on
prend conscience de l’existence de cet enfant, on peut alors avec amour et
beaucoup de patience, gagner sa confiance. Il commence par se révéler au
travers de désirs qui ont été refoulés et en jouant le jeu de l’authenticité,
en s’acceptant tels que nous sommes et en se laissant aller à être, sans
jugement, des émotions refoulées refont surface. Celles-ci nous indiquent le
degré de souffrance de l’enfant puis finalement ses croyances. En accueillant
ces émotions sans les rejeter, sans les refouler, en ayant conscience qu’elles
nous appartiennent, qu’elles ne sont pas des intrusions d’esprits maléfiques
extérieurs, qu’elles ont été imprimées très tôt dans notre enfance, on peut
alors en découvrir l’origine, le sens.
J’ai
fait un drôle de rêve hier, que j’ai classé dans la catégorie « révélation
de l’inconscient » puisque les acteurs étaient ma mère, ma sœur, moi-même
et un homme qui ressemblait à mon père. Nous étions dans la maison de mon
enfance mais à l’âge adulte. L’homme était de la génération de ma sœur et moi
et une rivalité nous opposait. On se disputait son attention. Je retrouvais les
réactions de chacune selon le tempérament de l’une et de l’autre et bien que
rien de particulier n’arrivait, la scène très banale était pourtant chargée de
sens. Je n’irai pas dans le détail de la description de ce rêve puisque je suis
la seule à pouvoir en comprendre le sens et que je suis les conseils de ma
chère Maya (le chat qui m’a accompagné pendant 14 ans et a rejoint les mondes
de lumière cet été)
J’ai
compris que le fait de garder secrètes certaines choses, créait un climat de
confiance entre l’adulte que je suis et l’enfant intérieur.
Comme l’inceste
amène à vivre dans le secret, il était important pour moi, de tout dire, de ne
rien cacher. Je pensais que c’était important d’être authentique et me disait
que de vouloir garder quelque chose en soi, était une forme de trahison
vis-à-vis de l’extérieur. Après avoir réfléchit à la question quand Maya s’est
adressée à moi, j’ai pu réviser mes croyances, les réactualiser. Je ne suis pas
certaine que j’aurais cru un humain aussi facilement, que j’aurais pu lui faire
confiance. Les animaux qui vivent et qui ont vécu avec moi, sont ma famille,
celle que je me suis choisie, à partir du cœur, de l’élan irréfléchi. Le
caractère authentique, direct, bien qu’ils ne partagent pas le même langage,
facilite la relation et la compréhension se situe plus au niveau du cœur, du
ressenti que de l’intellect. Pour ces raisons, je suis certaine qu’un animal ne
peut pas mentir, feindre, tricher. Quand j’ai entendu Maya me parler, bien que
j’ai fortement douté de la réalité de la scène, le sens de ses paroles a
fortement raisonné en moi et j’y ai cru. En y réfléchissant, j’y ai trouvé
plein de bon sens et j’ai donc décidé de suivre ses bons conseils, d’apprendre
à garder pour moi, certaines expériences intimes, sans avoir l'impression de manquer d'authenticité.
Quand je
me suis levée, après ma sieste, mon rêve issu de l’inconscient, j’ai laissé
venir les images et me suis contentée dans un premier temps, de revoir toutes
les scènes. Puis au fil de la journée, le sens de celles-ci, venait peu à peu
jusqu’à ce que j’entende une petite voix enfantine me dire la croyance qui
avait suscitée ce rêve. L’enfant de trois ans que j’étais au moment de
l’inceste, au tout début que j’ai été plongée dans ce cauchemar, a interprété
ce qui se passait en terme de préférence. Elle a associé le comportement de mon
père à l’expression de son amour et a été plongée dans la rivalité avec ma
sœur.
Plus tard, quand j’ai eu à peu près 7 ans, je comprenais la situation et
rejetait totalement le comportement de mon père, que je vivais alors très mal,
comme une agression, une négation de mes droits, un abus de pouvoir. La
relation avec ma sœur était tendue parce qu’elle était restée dans la rivalité,
la jalousie. Elle reportait sa culpabilité, sa colère sur moi mais je n’y répondais
pas, ce qui l’agaçait encore plus.
J’ai
donc porté deux points de vue, deux réalités, deux interprétations de la
situation. Une première traduite inconsciemment à partir de données
émotionnelles, dépourvue de jugement, de raisonnement et une seconde, traduite
par le mental, à partir d’un raisonnement basé sur le sens de la justice. Je
répétais souvent à ma mère, « c’est injuste ». Quand elle me
demandait de lui dire ce qui était injuste, j’étais incapable de m’exprimer
puisque la peur de trahir le secret imposé par mon père, pesait plus lourd que
ma volonté à défendre mes droits.
Avant
que mon corps mental soit capable de raisonnement, de réfléchir en terme de
bien et de mal, ce que je vivais comme un trauma n’avait pas les mêmes causes.
Il s’agissait plutôt du sentiment de rejet que la situation provoquait puisque
mon père nous manipulait de façon à susciter la rivalité. Mais ça n’est qu’à
l’âge où j’ai été capable de raisonner que j’ai pu voir son jeu de
manipulation, avant cela, j’étais plongée dans la scène, dans ce rôle qu’il
avait définit.
Puisque je n’avais pas encore d’identité nettement séparée, je
ne pouvais pas m’extraire des rôles qu’il définissait, j’étais une marionnette
incapable de discernement et j’ai imprimé les sensations vécues à partir de ce
rôle. Ce qui a été le plus douloureux à cette époque, c’était la sensation de
rejet et de trahison.
Je suis
convaincue d’avoir porté ses blessures au niveau de l’âme avant même d’atterrir
dans ce corps et pour cette raison, tout ceci ne m’amène pas à culpabiliser mon
père même s’il est clair qu’il a joué le rôle de manipulateur.
Ce qui
m’apparaît évident et me permet d’avancer, c’est que je porte deux réalités
inscrites dans deux dimensions différentes et que celles-ci on besoin de se
rejoindre. La blessure d’injustice est venue s’ajouter à celles de rejet et de
trahison mais elles ne sont pas inscrites dans les mêmes corps, les mêmes
chakras.
Je
pourrais aussi bien ajouter celle d’abandon réveillé par le comportement de ma
mère mais comme ceci est conscient, ça n’a plus d’impact puisque c’est reconnu
et traité dans le présent.
Facebook, "Love animaux" |
Le fait
de savoir que mon enfant intérieur a nourri la croyance d’être rejeté,
puisqu’il a souffert de trahison et que ces deux blessures ont déclenchées tout
un tas de croyances, la jalousie, le sentiment d’illégitimité, d’infériorité,
d’exclusion, me poussant à attirer l’attention, à faire en sorte de mériter
d’être la préférée, à entrer en compétition, je peux mieux comprendre certains
de mes comportements.
Je
n’avais pas du tout le sentiment de porter tout ça en moi puisqu’au niveau du
mental, le trauma vécu, avait révélé le sentiment d’injustice, le rôle de la
victime abusée par une autorité supérieure, victime de domination, de manipulation.
Je niais totalement être quelqu’un de jaloux bien que par effet
miroir, ça m’était reflété de temps en temps. Je ne pouvais pas m’identifier à
ce personnage puisque je n’en étais pas consciente. Les révélations de mon
enfant intérieur m’éclairent énormément en même temps qu’elles me remplissent
de reconnaissance pour le fait qu’il ait enfin suffisamment confiance en moi
pour faire ces révélations.
Tant que
j’ignorais d’où venait mon mal être, tant que je n’en comprenais qu’une partie,
je ne pouvais changer les choses. J’avais réactualisé des croyances permettant
de libérer le rôle de la victime mais il me restait encore des traces de ce
trauma que je n’arrivais pas à situer, à comprendre. Je voyais que certains
comportement étaient faussés mais je n’en connaissais pas l’origine. Maintenant,
des scènes occultées auparavant, font surface et je vois le moment où j’ai
imprimé ces croyances.
J’aurais
été incapable d’entendre les confidences de mon enfant intérieur tant que
j’étais dans l’auto critique. Puis si je ne savais pas comment le guérir ça
aurait pu être un choc, mais la confiance qu’il m’accorde est en même temps la
garantie qu’il est prêt à libérer ses croyances et donc à guérir, à adopter ma
vision actuelle de la vie. Je n’ai même pas eu à faire appel au divin intérieur
ni pour consoler l’enfant, ni pour qu’il me révèle ses « secrets ». Enfin là, je devrais plutôt dire que puisque
mon âme est maintenant installée en tous mes corps, que le divin fait partie
intégrante de ma personnalité, ces deux aspects se fondent et leur point de vue
se rejoignant, les corps sont réactualisés à la lumière de la conscience et
guéris par l’amour inconditionnel. Par le fait d’accueillir se qui vient sans
jugement, sans peur et avec tendresse.
Maintenant
que j’ai accepté que je portais des croyances inconscientes qui m’appartiennent
qui ont été imprimées par différents aspects de ma personnalité, à différents
moments de ma vie, je peux vraiment les prendre en charge et les libérer.
Puisque
les gardiens intérieurs ont laissé l’info venir jusqu’à la conscience, c’est
qu’ils ont confiance en ma capacité de la traiter.
Merci de
me faire confiance, je suis vraiment reconnaissante pour ce pas de géant
effectué, pour la confiance qui s’installe à l’intérieur !
Avant, à chaque
fois que je devais rencontrer ma sœur, des émotions remontaient, j’étais en
conflit intérieur entre mon mental qui avait sa façon de considérer les choses
et ces émotions qui m’apparaissaient comme étrangères. Je niais le fait qu’il
puisse y avoir de la jalousie envers elle, puisque sincèrement, je ne voyais
pas du tout ce schéma en moi. J’avais une compréhension des choses à partir de
l’âge de sept ans, à peu près où j’étais claire quant à ma position dans cette
histoire. Les données que j’avais ne
correspondaient pas du tout au ressenti émotionnel. Maintenant que je sais
qu’effectivement une part de moi vivait de la jalousie, non seulement je
comprends mieux certains de mes comportements avec mes contemporains mais je
peux créer un pont entre le mental et
l’émotionnel.
Chacun d’eux avait « raison », chacun d’eux porte sa
propre réalité, et le fait d’en prendre conscience, créé une entente
intérieure, une compréhension mutuelle, une acceptation, et ça, c’est de
l’amour pur manifesté!
Je pense
que je n’aurais plus d’émotions contradictoires au contact de ma sœur, que les
choses seront beaucoup plus fluides. Il est clair que si je portais ses
croyances même inconsciemment, non seulement elles influençaient mon
comportement à mes dépends mais ma sœur devait le sentir. On ne pouvait donc
pas sortir de ce schéma.
Si maintenant, je sais que je porte une part de la
responsabilité dans les relations conflictuelles que nous avons, non seulement
je ne m’identifie plus à la victime dans l’histoire mais je peux choisir de ne
plus nourrir le conflit sans avoir l’impression de céder, de me soumettre par la
raison. Quand je me plaignais du comportement agressif de ma sœur auprès de ma
mère, elle me disait des choses comme « c’est le plus intelligent qui
cède ». La rivalité était alors amplifiée puisque je me situais dans
le rôle de la victime qui cède, qui accepte de ne pas lutter qui se rend à la
sagesse supérieure incarnée par ma mère.
Non
seulement je frustrais une part de moi-même puisqu’ainsi je niais ma
souffrance, mais en plus comme je niais avoir ma part de responsabilité dans le
conflit, je faisais porter tout le poids sur les épaules de ma sœur, devenant à
mon tour le persécuteur, l’accusateur !
Tant qu’on accuse l’autre, on ne
peut se libérer du triangle émotionnel. Ce n’est que lorsqu’on reconnaît sa
part de responsabilité dans tout conflit, qu’on peut alors choisir de baisser
les armes, de tomber les masques et de ne plus jouer le jeu.
Je ne sais pas si
tout ceci pourra vous être utile puisque même si c’est plus clair, c’est encore un
peu frais pour être retranscrit avec précision et l’assurance que mon interprétation
soit juste.
Ce qui est à retenir pour l’essentiel, c’est qu’en étant à l’écoute
de soi, de tous nos aspects et de ceux qui sont les plus vulnérables, cachés,
on se guérit du passé et on peut alors, par l’amour et la lumière de la
conscience, acquérir l’autonomie affective qui vient de la responsabilisation.
Merci à tout ce que je suis de se révéler, d'intégrer les énergies de la source de façon à devenir plus responsable, entière et autonome! C'est vraiment l'apocalypse, dans le vrai sens du terme; révélation!