jeudi 10 octobre 2013

Apprivoiser le mental en douceur



Bartabas et Soutine


Levée à cinq heures, ce matin. Encore reconnaissante vis-à-vis de tous mes corps d’avoir pu s’entendre à merveille lors de mon entretien avec la personne de la chambre des métiers. Ce qui est bien quand on fait les choses étape par étape, en se focalisant sur le moment présent, c’est de voir et de vivre chacune d’elles intensément. Quand on se laisse guider par l’amour de soi, par l’âme, on trouve les bonnes personnes, au bon moment, c’est comme si tout conspirait à rendre magique notre voyage. Par moments, quand j’étais sur la route et que je mesurais le chemin parcouru depuis que je crois au christ intérieur, ma foi s’amplifiait tellement que j’en avais le vertige. Le mental est perturbé quand il est question de grandeur, d’éternité, d’infini ! La puissance de ce que nous sommes est telle que ça fait peur. Rien que l’idée d’être un humain divin, même si pour moi, il n’y a absolument aucun doute, c’est immense ! Savoir et reconnaître que nous existons dans d’autres plans, que finalement, nous sommes tous UN, c’est aussi très troublant pour le mental et difficile à concevoir. Non pas qu’il veuille nous maintenir dans l’ignorance par besoin de pouvoir mais tout simplement qu’il ne peut saisir quelque chose de si grandiose. Comme son mode de fonctionnement de base c’est la peur, il faut que le cœur puisse l’apprivoiser, le rassurer afin qu’il intègre les vérités divines. Quand il peut en toute confiance suivre la guidance de l’âme, il se réjouit de s’élever, de se remplir de lumière, de changer ses croyances. Quand il saisit qu’il est bienvenu, que sa participation à notre souveraineté est essentielle, il devient un partenaire docile, actif et efficace. Je vais comparer avec ce que je connais bien, les animaux. Je vois le mental, tout comme l'inconscient d'ailleurs, comme un animal sauvage apeuré qu’il convient de pacifier, d’aimer afin qu’il devienne un fidèle compagnon.

Albitar

Ce « travail » ne peut s’effectuer qu’avec de l’amour, de la patience, de la persévérance. Un cheval dressé à la mode des Indiens d’Amérique du Nord, devient loyal sans perdre sa nature sauvage. Nul besoin de lui pincer la bouche avec des mors, ni de l’entraver avec des sangles. Il suffit de le monter dans la boue. La résistance sera reportée sur les jambes et à force de lutter pour s'extraire de la boue, il finira par se laisser guider en douceur. Quand on voit les cow-boys et leur rodéo, on peut comprendre pourquoi les états unis sont si violents à l’heure actuelle, pourquoi les gratte-ciel sont si nombreux. Vouloir contrôler le mental tout comme les émotions, c'est aller à contre courant et naturellement voué à l'échec. Quand je travaillais au cirque Gruss, j’ai pu voir le type de dressage effectué par Alexis. Il n’hurlait pas, tout se faisait par son assurance et dans un murmure, un « dialogue » avec l’animal. D’autres que lui ont encore amélioré la façon de faire comme Zingaro. Le christ a parlé du mental en le comparant à un cheval fou et l’humain démontre la relation qu’il entretien avec ce corps, dans sa façon de traiter les chevaux. L’ère industrielle a libéré ces compagnons des humains qui leur assuraient le transport, participaient activement aux travaux quotidien. Quand je pense à ceux qui travaillaient dans les mines, ne voyant jamais le jour ! La dureté de cœur s’exprimait au non du profit au mépris de l’humain et de l’animal. Les guerres où les montures étaient au premier rang dans les combats, dans les tranchées ! Heureusement, maintenant ils sont dans des clubs, des prés, délivrés des travaux inhumains. Ils continuent d’être bridés pour satisfaire les caprices de quelques enfants que leurs parents ont envoyé là, afin qu’ils adoptent des postures rigides, qu’ils apprennent à diriger leur vie à coup de cravache.  

Bartabas et Zanzibar

Tant qu’on s’imagine devoir casser le mental, on passe à côté de l’amour que nous sommes en vérité.  On continue de nourrir la lutte intérieure et la vie nous reflétera le conflit au travers de toute la violence qui sévit encore sur terre.
Bon, je vais finir de publier la conférence de Lise Bourbeau. J’avoue que j’ai un peu flippé à l’idée de poster quelque chose de protégé par les droits d’auteur. Je ne laisserais pas les vidéos trop longtemps. Ceux qui voudront les avoir chez eux, pourront me le demander par mail. Je ne sais pas vraiment comment me situer par rapport à ça. D’un côté je me dis, c’est le pain de quelqu’un et de l’autre, je me dis les gens sont affamés. J’aurais pu aussi formuler à ma façon tout ce qu’elle dit, d’ailleurs, c’est ce que je fais tous les jours mais c’est si bien amené... 
L’idée qu’il faille être initié et validé par des « maitres » me dérange à plusieurs niveaux. Le côté mystérieux est vraiment de l’orgueil spirituel puisqu’il s’agit plutôt d’inimité avec soi-même. Les secrets se révèlent à mesure que notre cœur s’ouvre. Puis c'est notre inconscient qui se révèle en même temps que notre lumière. J’ai été si touchée par la connaissance du divin intérieur que j’ai fondé ma foi et ajusté ma vie à cette vérité. C’est en grande partie la lecture des livres que je cite en référence sur la page d’accueil, qui m’a ouvert à cette possibilité que je vérifie chaque jour un peu plus. La conviction ferme d'avoir tout en moi pour me libérer, ma foi en l'humain divin comme un enfant qui croit littéralement à cela, me permet de renaitre à la vraie vie. 


Leo Soa Lee

C’est bien notre puissance, notre grandeur, notre immensité qui nous effraie. Comme le dit Myriam Williamson :
 « Notre peur n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, notre peur la plus profonde est que nous soyons puissants au-delà de toute limite. C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus. Nous nous posons la question : qui je suis moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ? En fait qui êtes-vous pour ne pas l’être ?
Vous êtes un enfant de Dieu. Vous restreindre, vivre petit ne rends pas service au monde. L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres.
Nos sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous. Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus, elle est en chacun de nous et en laissant briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. »

Le premier « travail » à effectuer, c’est de libérer les peurs. C’est une étape qui peut être longue mais au fur et à mesure, l’amour qui se libère en même temps, qui se déverse de notre propre cœur, permet d’avancer avec foi. Même si ce passage peut ressembler à un tunnel obscur, si on sait être attentif aux signes, ils représenteront des petites loupiotes qui éclaireront le parcours.
L’amour véritable de soi permet à la source de l’énergie de vie de s’écouler directement sans qu’elle soit alimentée ou déclenchée par l’extérieur. C’est une telle libération que de sentir que ce que l’on a toujours cru trouver au dehors est en fait profondément vivant en soi ! 
La phrase de Jésus ; Ma coupe est pleine, revient souvent en ce moment. Avant, je l’associais à un genre de ras le bol, une façon de dire, « je n’en peux plus », qui ressemblait à une envie de mourir, une défaite. Maintenant, je le vois toujours comme ça mais j’en connais l’expérience et c’est le lâcher prise qui est enseigné ici, ce qui permet de libérer la source d’amour intérieure, l’eau vive. La personnalité humaine qui s’abandonne au divin intérieur, la mort des illusions, des croyances basées sur la peur. 

Le Puy en Velay

Pour ouvrir le robinet de la source, il suffit de s’aimer vraiment. Les pas de géants effectués ces derniers temps, ont été déclenchés par l’acceptation de parts de moi que j’avais toujours rejetées. Je crois que c’est le fait de considérer les règles comme quelque chose de sacré qui m’a permis un grand bond en avant. Même si consciemment je me disais que tout le corps est un temple, je restais sous une influence inconsciente. Comme nous sommes inter reliés à plusieurs niveaux, l’inconscient n’y échappe pas et se libérer de ses chaînes permet de retrouver une certaine forme de souveraineté.
La plus grosse difficulté que j’aie, c’est d’accepter mes dépendances physiques et même si mon mental conçoit que seul l’amour permet de changer son comportement,  il me faut effectuer un déconditionnement en profondeur. Là encore, se libérer de l’inconscient collectif allège la tâche au niveau individuel. Tant que je considère les drogues comme des poisons dont on ne peut se défaire sans souffrir, ça sera effectivement le cas. Je continue les séances d’EFT avec l’assurance qu’elles sont efficaces et que les progrès sont à la mesure de ma capacité de m’aimer vraiment, d’accueillir tout ce qui me déplait, d’accepter d’avoir des faiblesses.
Une bonne façon de se libérer de l’inconscient collectif, c’est de libérer les croyances communes qui finalement ne nous appartiennent pas vraiment. Nous les portons génétiquement mais la puissance du divin intérieur peut purifier notre ADN, effacer tous les programmes basés sur la peur. Pardonner à ces ancêtres, à sa famille, c’est aussi une façon de couper les liens énergétiques, de se désolidariser des schémas destructeurs. Puis, quand on croit que nous sommes créateurs de notre vie, que nous l’avons toujours été, on se rend compte que c’est à soi-même que notre pardon peut s’adresser. Les autres n’ont fait que servir notre âme. Mais le pardon devient obsolète quand on est convaincu d'être ici pour apprendre à s'aimer vraiment. On peut alors voir les autres à égalité, en cocréateurs plus ou moins conscients.
Quand on ne ressent plus la nécessité de pardonner, on se libère en même temps de la culpabilité. L’amour de soi est une façon de laisser derrière toutes ces croyances limitantes et restrictives. Nous créons notre vie quoi qu’il arrive alors autant être conscient et créer ce que nous désirons vraiment. La phase délicate, c’est de prendre patience, de maintenir suffisamment la foi en l’humain divin créateur de sa vie, jusqu’à voir des changements notables dans nos conditions de vie. J’avoue que j’ai dû attendre deux ans avant de constater que je ne créais plus de drame. Et encore, cet été, j’ai vécu la perte de Maya avec violence. Heureusement que ma foi et les exercices de libération des émotions m’ont permis de tourner la page et de lâcher la souffrance assez rapidement. Quelle délivrance, vraiment ça valait la peine! Ne baissez pas les bras, si votre âme vous inspire à lire ce genre d'articles, c'est que vous êtes à la porte de votre cœur, osez vous laisser guider par votre propre amour et votre lumière. Il vous suffit de vous reconnaitre en totalité. Bon, je ne pensais pas être si bavarde, les vidéos seront postées dans le prochain article.
J’allais me demander quoi faire aujourd’hui puis je me suis dit que suivre mes désirs, dans le moment présent, serait le meilleur programme à envisager. Dès que je me suis posée la question, un sentiment de lassitude dans la répétition des choses m’a envahie et quitté quand j’ai pensé à suivre mon cœur. La voie d’excellence qui seule mène au bonheur véritable et durable !