Aujourd’hui,
c’est comme si ma tête était vide ! La réécoute de la conférence de Lise
Bourbeau d’hier m’a fait l’effet d‘une overdose. Un trop plein, une sensation d’être
gavée de mots. On dirait que non seulement la façon d’être change au niveau du
comportement mais aussi dans la façon de se nourrir. Je ne parle pas de
nourriture physique bien que j’ai radicalement changé mon mode d’alimentation depuis
cet été, mais de lectures, d’infos venues de l’extérieur. Quelque part, c’est
logique et très bon signe ! Vouloir se tourner vers l’intérieur, apprendre
à écouter ses émotions, sont ressentis les messages de son corps physique tout
comme ceux de ses guides, de son âme, de ce monde invisible, cette équipe lumineuse
qui n’a jamais cessé d’être là puisque c’est en nous, amène automatiquement à
délaisser, à se détacher de l’extérieur. Comme une coupure des liens qui empêchaient
la confiance en soi et rendaient dépendant des autres, du monde, de sa vision,
de ses croyances. Cette rupture et possible quand on connaît suffisamment son
propre monde, qu’on l’a exploré et qu’on s‘en trouve le digne locataire,
à sa juste place. Habiter son corps, s’incarner réellement en acceptant tout ce
qui se vit à l’intérieur, créé une intimité avec l’âme. Quand on goûte à l’expérience
magnifique de laisser une émotion exister, quand on arrive à s’extraire du
mental ne serait-ce que le temps d’être à l’écoute et comme il ne s’agit pas de
se distraire, c'est-à-dire de s’extraire de soi, on touche l’essence divine de
si près, qu’une familiarité se retrouve. Chaque émotion accueillie sans jugement,
sans projection ni commentaire, amplifie la confiance en la connexion à l’âme,
le ressenti des hautes vibrations créé un état de joie simple, qui nous donne
la certitude d’être divin, connecté en permanence à la source. Cette assurance nous amène à ne plus craindre
de ressentir des vagues émotionnelles, quelles qu’elles soient mais au
contraire, on commence à vouloir continuer d’apprendre à surfer, on y prend goût.
Peu à peu, la paix s’installe, le silence devient un moment de contemplation de
ce monde merveilleux qui nous habite et dont l’intelligence et l’autonomie
fascinent. On se sent l’invité d’honneur de ce que l’on croyait être une
vulgaire carcasse et cet amour de soi qui grandit, amène à comprendre que ce
que l’on supposait être de l’égocentrisme n’est autre que la connaissance que ce
corps est une conscience vivante qui ne nous appartient pas et qui pourtant nous
accueille amoureusement. Ce vêtement de chair est en fait une entité autonome
fortement reliée à la terre mère dont elle est issue et qu’elle rejoindra un
jour où l’autre, nous laissant retourner à la source. Cette union éphémère
lorsqu’elle est vécue à partir du cœur, dans l’amour, devient une association
interactive, un couple matière/esprit.
La
gratitude remplace les critiques, le rejet et l’envie de traiter ce corps avec
tendresse, douceur, s’installe au fur et à mesure que l’on comprend que ses
messages sont toujours un appel à être aimé. Rien à voir avec l'estime de soi, ce genre d'amour, de regard, n'est pas non plus du nombrilisme ou du narcissisme, il n'enlève rien aux autres et même s'il amène une forme d'intégrité qui créé la suffisance, celle-ci relève plus de l'abondance que de la supériorité. Quand on s’aime véritablement, on
comprend que les siècles passés ont été un perpétuel désaveu, un déchirement
une guerre entre ces deux aspect qui forment l’humain divin et que c’est l’illusion
de la séparation qui a déformé toute chose. Ce qui est magnifique c’est que
nous sommes rendus à un tel degré de souffrance, de ras le bol, que nous recherchons
inlassablement à retrouver cet état d’union originelle. Ce moment où l’âme s’incarne
pleine d’espoir et de reconnaissance pour le corps qui l’accueille. La
naissance est si violente, le contraste si grand que cet épisode douloureux
nous plonge directement dans le souvenir de l’instant magique où nous avons
quitté la source afin d’explorer les mondes, la matière. Notre désir d’expansion
était aussi puissant que la douleur de la séparation et nous recréons sans cesse
cette contradiction. C’est pourquoi, quand le désir s’exprime en nous, le
souvenir de ce départ à l’aventure est ravivé et nous donne l’élan d’agir tout
autant que la peur qu’il a suscité qui vient alors freiner le mouvement. Retrouver
la capacité d’agir demande de tomber en amour avec la matière, l’expérience qui
créé le mouvement, l’opportunité de s‘épanouir. Tant que nous résistons à l’appel
amoureux de notre corps physique, mental, émotionnel et spirituel de changer
notre regard, nous nourrissons le conflit, nous renions nos origines et notre
choix d’exploration.
C’est
par le retour vers notre monde intérieur, l’ouverture de notre cœur que la
réunion peut se ressentir. Nos émotions sont une formidable opportunité de
refaire ce voyage à la source. La respiration, ce mouvement perpétuel nous
berce, nous apaise et permet de réactiver la mémoire de l’amour qui est notre
état primordial.
Nous
recréons les conditions qui nous ont propulsées hors de la source. La sécurité
procurée par le sentiment d’amour intérieur nous redonne l’envie d’aller de l’avant
de continuer d’explorer. Quand nous retrouvons ce rythme naturel, éternel,
inscrit en toute vie, le désir renait, la connaissance de cet espace de
sécurité intérieur nous donne l’audace d’oser être et de l’exprimer.
Quand l’esprit
reconnaît la chair, quand l’âme peut s’y installer en totalité, nous retrouvons
les énergies de la source père mère qui permettent au fils, l’enfant intérieur,
d’avancer en toute sécurité. Ainsi, cette trinité nous ramène à notre unité
première, la conscience d’être UN dans l’UN et non plus un contre tout et tous.
Lorsque
nous allons vers l’autre dans ce désir de trouver l’unité, nous renions celle
qui est en nous et nos relations sont alors bancales puisque faussées. La
reconnaissance de notre complétude nous permet d’aller vers l’autre avec un
profond désir de connaître et non plus de prendre, mais de donner et recevoir, d’égal
à égal. De voir l’autre dans sa façon particulière d’exprimer la source et non
plus comme un ennemi potentiel qui pourrait nous ôter quelque chose.
Accepter
nos émotions, les faiblesses de notre humanité, l’innocence de notre ego, recréer
le lien amoureux, nous restitue notre intégrité. C’est en englobant notre
personnalité humaine que notre cœur réalise l’alchimie, l’union. Tant que nous
voyons notre ego comme un ennemi, un aspect inférieur, nous amplifions l’illusion
de la séparation.
Il n’y a pas hiérarchie en nous, il n’y a pas un aspect qui
soit moins important qu’un autre. Sans l’ego, sans la personnalité, l’esprit ne
peut pas faire l’expérience de l’individualité, de la chair et de ses sens, des
émotions...
On a tendance à croire que les 5 sens sont inférieurs, qu’ils nous
faussent la vision mais c’est à mon avis une erreur. Il s’agit plutôt d’une
forme particulière de connaissance ; elle n’est pas pire ou meilleur que
la vision du troisième œil ni même que celle du cœur.
La
vision du cœur est à privilégier parce qu’elle englobe tout, ne rejette rien,
ne divise pas mais ça ne la rend pas supérieure à proprement parler.
Le
toucher, l’ouïe, la vue, l’odorat et le goût sont autant de moyens de ressentir
et d’exprimer l’amour. La matière est le moyen donné à l’esprit de s’exprimer
dans cette dimension. L’humain divin est tel un puzzle, une expression
spécifique de la source. Chaque pièce a une forme spéciale qui lui permet d’être
interconnectée mais aucune d’elle n’est plus importante, ou volumineuse que les
autres. C’est la même chose au niveau de l’humanité. Il est clair que nous ne
pouvons pas le comprendre à partir d’une personnalité qui se croit séparé d’elle-même,
de la source.
Je
répète encore les mêmes choses mais il m’apparaît que c’est le fait de
hiérarchiser qui bloque l’expansion de l’amour. Tant et aussi longtemps que
nous croyons que la source est supérieure, extérieure, qu’il nous faille la
vénérer, la craindre ou encore la prier, nous refoulons la raison même de notre
existence sur terre, la raison même du divin qui est expansion, expérimentation,
infini.
Quand on
sait que tout est fait pour nous permettre l’expérience, la possibilité de connaître,
d’apprendre, nous n’avons plus besoin de nous tourner vers l’extérieur, de
créer de séparation entre l’humain et le divin. Nous n’avons pas à culpabiliser
de faire des erreurs, de ne pas être parfait puisque l’objectif n’est pas d’arriver
mais de cheminer. De toute façon il n’y a pas de fin ; il n’y a que le
mouvement. Le jeu consiste à se placer dans le flux. Nos émotions sont l’expression
de la vie, de nos vies, dans l’instant présent, la connexion à toutes les dimensions,
passé, futur et présent. Le fait qu’elles veuillent se manifester c’est l’expression
même de la source.
Bien
souvent, quand je commence la journée en étant remplie de certitude quant à mes
origines et l’unité en toute chose, quelque chose va vouloir me prouver le
contraire. Mais selon la loi de la réflexion et d’attraction, cette situation
ne sera que le reflet d’un désamour intérieur que l’émotion suscitée m’amènera
à réviser. Elle sera l’appel de ma présence divine à réaliser à nouveau l’unité,
à en prendre conscience. Et c’est en retrouvant cet état, par l’acceptation de
ce qui est, que je pourrais le faire.
Mais n’anticipons pas. Je sais que tant
que je ne suis pas dans l’amour total, dans l’acceptation de toutes mes
faiblesses, tout autant que de ma puissance créatrice, quelle que soit la
création, l’émotion se manifestera afin de me ramener à la source, en mon cœur sacré.
Il n’y a donc aucun raison de craindre ou d’appréhender.
Ces derniers
temps nous ont permis de nous accoutumer au mouvement perpétuel de toute chose,
d’accepter l’instabilité qui n’est que l’expression de la vie elle-même et nous
en sommes sortis grandis ! Nous intégrons les vertus de la source, la
souplesse, la tendresse mais aussi l’audace, l’expression du désir. Accepter
nos émotions, nos pensées de peur, de doute, de colère, de tristesse...c’est
une façon d’activer l’amour divin et de reconnaître notre pouvoir créateur. Quand
on vit l’alchimie du cœur, il n’y a plus de raison de perdre, de retenir, de
refouler ou de nier quoi que ce soit.
C’est le fait même de se placer en
observateur du mouvement de vie intérieur, qui nous permet de réaliser la
présence du divin en soi. Alors tant que cette vérité n’est pas totalement
validée, la vie, l’univers, la source, au travers de son expression en nous,
libérera toutes les émotions contraires à l’amour afin que par leur accueil,
elles puissent se transmuter.
Pour
créer en conscience, il nous faut acquérir la certitude d’être effectivement
tout puissant. Pour oser manifester un désir, il faut être certain qu’il n’y a
pas d’échec et que rien n’est bon ou mauvais en soi. Ce sont deux perceptions
différentes de la même énergie, celle de la vie qui se goûte, s’expérimente à
travers tous nos corps. Si nous interprétons les choses à partir du cœur, bien
que nous n’ayons pas la connaissance de toutes choses, nous recevons des
révélations, une compréhension de l’événement dans le moment présent.
Ainsi, l’acceptation
ouvre le cœur, le cœur ouvert accueille plus de lumière, la lumière nous montre
l’amour en tout et ce mouvement infini nous propulse de l’intérieur vers l’extérieur
et inversement, nous permet de grandir, d’intégrer peu à peu notre puissance
infinie. Plus nous rencontrons le divin intérieur et plus nous pouvons
nous épanouir vers l’extérieur. Là encore, le mouvement éternel de la vie n’est
pas bloqué, il s’exprime à travers la respiration, le battement du cœur et lorsque
la personnalité humaine se laisse aller à ce mouvement interne, tout s’écoule
naturellement.
Photos de ma confection que vous pouvez utiliser à condition d'en citer la source: http://lydiouze.blogspot.fr
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