samedi 14 septembre 2013

L'amour véritable






Aujourd’hui, c’est comme si ma tête était vide ! La réécoute de la conférence de Lise Bourbeau d’hier m’a fait l’effet d‘une overdose. Un trop plein, une sensation d’être gavée de mots. On dirait que non seulement la façon d’être change au niveau du comportement mais aussi dans la façon de se nourrir. Je ne parle pas de nourriture physique bien que j’ai radicalement changé mon mode d’alimentation depuis cet été, mais de lectures, d’infos venues de l’extérieur. Quelque part, c’est logique et très bon signe ! Vouloir se tourner vers l’intérieur, apprendre à écouter ses émotions, sont ressentis les messages de son corps physique tout comme ceux de ses guides, de son âme, de ce monde invisible, cette équipe lumineuse qui n’a jamais cessé d’être là puisque c’est en nous, amène automatiquement à délaisser, à se détacher de l’extérieur. Comme une coupure des liens qui empêchaient la confiance en soi et rendaient dépendant des autres, du monde, de sa vision, de ses croyances. Cette rupture et possible quand on connaît suffisamment son propre monde, qu’on l’a exploré et qu’on s‘en trouve  le digne locataire, à sa juste place. Habiter son corps, s’incarner réellement en acceptant tout ce qui se vit à l’intérieur, créé une intimité avec l’âme. Quand on goûte à l’expérience magnifique de laisser une émotion exister, quand on arrive à s’extraire du mental ne serait-ce que le temps d’être à l’écoute et comme il ne s’agit pas de se distraire, c'est-à-dire de s’extraire de soi, on touche l’essence divine de si près, qu’une familiarité se retrouve. Chaque émotion accueillie sans jugement, sans projection ni commentaire, amplifie la confiance en la connexion à l’âme, le ressenti des hautes vibrations créé un état de joie simple, qui nous donne la certitude d’être divin, connecté en permanence à la source.  Cette assurance nous amène à ne plus craindre de ressentir des vagues émotionnelles, quelles qu’elles soient mais au contraire, on commence à vouloir continuer d’apprendre à surfer, on y prend goût. Peu à peu, la paix s’installe, le silence devient un moment de contemplation de ce monde merveilleux qui nous habite et dont l’intelligence et l’autonomie fascinent. On se sent l’invité d’honneur de ce que l’on croyait être une vulgaire carcasse et cet amour de soi qui grandit, amène à comprendre que ce que l’on supposait être de l’égocentrisme n’est autre que la connaissance que ce corps est une conscience vivante qui ne nous appartient pas et qui pourtant nous accueille amoureusement. Ce vêtement de chair est en fait une entité autonome fortement reliée à la terre mère dont elle est issue et qu’elle rejoindra un jour où l’autre, nous laissant retourner à la source. Cette union éphémère lorsqu’elle est vécue à partir du cœur, dans l’amour, devient une association interactive, un couple matière/esprit.


La gratitude remplace les critiques, le rejet et l’envie de traiter ce corps avec tendresse, douceur, s’installe au fur et à mesure que l’on comprend que ses messages sont toujours un appel à être aimé. Rien à voir avec l'estime de soi, ce genre d'amour, de regard, n'est pas non plus du nombrilisme ou du narcissisme, il n'enlève rien aux autres et même s'il amène une forme d'intégrité qui créé la suffisance, celle-ci relève plus de l'abondance que de la supériorité. Quand on s’aime véritablement, on comprend que les siècles passés ont été un perpétuel désaveu, un déchirement une guerre entre ces deux aspect qui forment l’humain divin et que c’est l’illusion de la séparation qui a déformé toute chose. Ce qui est magnifique c’est que nous sommes rendus à un tel degré de souffrance, de ras le bol, que nous recherchons inlassablement à retrouver cet état d’union originelle. Ce moment où l’âme s’incarne pleine d’espoir et de reconnaissance pour le corps qui l’accueille. La naissance est si violente, le contraste si grand que cet épisode douloureux nous plonge directement dans le souvenir de l’instant magique où nous avons quitté la source afin d’explorer les mondes, la matière. Notre désir d’expansion était aussi puissant que la douleur de la séparation et nous recréons sans cesse cette contradiction. C’est pourquoi, quand le désir s’exprime en nous, le souvenir de ce départ à l’aventure est ravivé et nous donne l’élan d’agir tout autant que la peur qu’il a suscité qui vient alors freiner le mouvement. Retrouver la capacité d’agir demande de tomber en amour avec la matière, l’expérience qui créé le mouvement, l’opportunité de s‘épanouir. Tant que nous résistons à l’appel amoureux de notre corps physique, mental, émotionnel et spirituel de changer notre regard, nous nourrissons le conflit, nous renions nos origines et notre choix d’exploration.
C’est par le retour vers notre monde intérieur, l’ouverture de notre cœur que la réunion peut se ressentir. Nos émotions sont une formidable opportunité de refaire ce voyage à la source. La respiration, ce mouvement perpétuel nous berce, nous apaise et permet de réactiver la mémoire de l’amour qui est notre état primordial.
Nous recréons les conditions qui nous ont propulsées hors de la source. La sécurité procurée par le sentiment d’amour intérieur nous redonne l’envie d’aller de l’avant de continuer d’explorer. Quand nous retrouvons ce rythme naturel, éternel, inscrit en toute vie, le désir renait, la connaissance de cet espace de sécurité intérieur nous donne l’audace d’oser être et de l’exprimer. 
Quand l’esprit reconnaît la chair, quand l’âme peut s’y installer en totalité, nous retrouvons les énergies de la source père mère qui permettent au fils, l’enfant intérieur, d’avancer en toute sécurité. Ainsi, cette trinité nous ramène à notre unité première, la conscience d’être UN dans l’UN et non plus un contre tout et tous.
Lorsque nous allons vers l’autre dans ce désir de trouver l’unité, nous renions celle qui est en nous et nos relations sont alors bancales puisque faussées. La reconnaissance de notre complétude nous permet d’aller vers l’autre avec un profond désir de connaître et non plus de prendre, mais de donner et recevoir, d’égal à égal. De voir l’autre dans sa façon particulière d’exprimer la source et non plus comme un ennemi potentiel qui pourrait nous ôter quelque chose. 


Accepter nos émotions, les faiblesses de notre humanité, l’innocence de notre ego, recréer le lien amoureux, nous restitue notre intégrité. C’est en englobant notre personnalité humaine que notre cœur réalise l’alchimie, l’union. Tant que nous voyons notre ego comme un ennemi, un aspect inférieur, nous amplifions l’illusion de la séparation. 
Il n’y a pas hiérarchie en nous, il n’y a pas un aspect qui soit moins important qu’un autre. Sans l’ego, sans la personnalité, l’esprit ne peut pas faire l’expérience de l’individualité, de la chair et de ses sens, des émotions...
On a tendance à croire que les 5 sens sont inférieurs, qu’ils nous faussent la vision mais c’est à mon avis une erreur. Il s’agit plutôt d’une forme particulière de connaissance ; elle n’est pas pire ou meilleur que la vision du troisième œil ni même que celle du cœur.
La vision du cœur est à privilégier parce qu’elle englobe tout, ne rejette rien, ne divise pas mais ça ne la rend pas supérieure à proprement parler.
Le toucher, l’ouïe, la vue, l’odorat et le goût sont autant de moyens de ressentir et d’exprimer l’amour. La matière est le moyen donné à l’esprit de s’exprimer dans cette dimension. L’humain divin est tel un puzzle, une expression spécifique de la source. Chaque pièce a une forme spéciale qui lui permet d’être interconnectée mais aucune d’elle n’est plus importante, ou volumineuse que les autres. C’est la même chose au niveau de l’humanité. Il est clair que nous ne pouvons pas le comprendre à partir d’une personnalité qui se croit séparé d’elle-même, de la source.
Je répète encore les mêmes choses mais il m’apparaît que c’est le fait de hiérarchiser qui bloque l’expansion de l’amour. Tant et aussi longtemps que nous croyons que la source est supérieure, extérieure, qu’il nous faille la vénérer, la craindre ou encore la prier, nous refoulons la raison même de notre existence sur terre, la raison même du divin qui est expansion, expérimentation, infini.
Quand on sait que tout est fait pour nous permettre l’expérience, la possibilité de connaître, d’apprendre, nous n’avons plus besoin de nous tourner vers l’extérieur, de créer de séparation entre l’humain et le divin. Nous n’avons pas à culpabiliser de faire des erreurs, de ne pas être parfait puisque l’objectif n’est pas d’arriver mais de cheminer. De toute façon il n’y a pas de fin ; il n’y a que le mouvement. Le jeu consiste à se placer dans le flux. Nos émotions sont l’expression de la vie, de nos vies, dans l’instant présent, la connexion à toutes les dimensions, passé, futur et présent. Le fait qu’elles veuillent se manifester c’est l’expression même de la source.

Bien souvent, quand je commence la journée en étant remplie de certitude quant à mes origines et l’unité en toute chose, quelque chose va vouloir me prouver le contraire. Mais selon la loi de la réflexion et d’attraction, cette situation ne sera que le reflet d’un désamour intérieur que l’émotion suscitée m’amènera à réviser. Elle sera l’appel de ma présence divine à réaliser à nouveau l’unité, à en prendre conscience. Et c’est en retrouvant cet état, par l’acceptation de ce qui est, que je pourrais le faire. 
Mais n’anticipons pas. Je sais que tant que je ne suis pas dans l’amour total, dans l’acceptation de toutes mes faiblesses, tout autant que de ma puissance créatrice, quelle que soit la création, l’émotion se manifestera afin de me ramener à la source, en mon cœur sacré. Il n’y a donc aucun raison de craindre ou d’appréhender.


Ces derniers temps nous ont permis de nous accoutumer au mouvement perpétuel de toute chose, d’accepter l’instabilité qui n’est que l’expression de la vie elle-même et nous en sommes sortis grandis ! Nous intégrons les vertus de la source, la souplesse, la tendresse mais aussi l’audace, l’expression du désir. Accepter nos émotions, nos pensées de peur, de doute, de colère, de tristesse...c’est une façon d’activer l’amour divin et de reconnaître notre pouvoir créateur. Quand on vit l’alchimie du cœur, il n’y a plus de raison de perdre, de retenir, de refouler ou de nier quoi que ce soit. 
C’est le fait même de se placer en observateur du mouvement de vie intérieur, qui nous permet de réaliser la présence du divin en soi. Alors tant que cette vérité n’est pas totalement validée, la vie, l’univers, la source, au travers de son expression en nous, libérera toutes les émotions contraires à l’amour afin que par leur accueil, elles puissent se transmuter.
Pour créer en conscience, il nous faut acquérir la certitude d’être effectivement tout puissant. Pour oser manifester un désir, il faut être certain qu’il n’y a pas d’échec et que rien n’est bon ou mauvais en soi. Ce sont deux perceptions différentes de la même énergie, celle de la vie qui se goûte, s’expérimente à travers tous nos corps. Si nous interprétons les choses à partir du cœur, bien que nous n’ayons pas la connaissance de toutes choses, nous recevons des révélations, une compréhension de l’événement dans le moment présent.
Ainsi, l’acceptation ouvre le cœur, le cœur ouvert accueille plus de lumière, la lumière nous montre l’amour en tout et ce mouvement infini nous propulse de l’intérieur vers l’extérieur et inversement, nous permet de grandir, d’intégrer peu à peu notre puissance infinie. Plus nous rencontrons le divin intérieur et plus nous pouvons nous épanouir vers l’extérieur. Là encore, le mouvement éternel de la vie n’est pas bloqué, il s’exprime à travers la respiration, le battement du cœur et lorsque la personnalité humaine se laisse aller à ce mouvement interne, tout s’écoule naturellement.

Photos de ma confection que vous pouvez utiliser à condition d'en citer la source: http://lydiouze.blogspot.fr