jeudi 22 août 2013

C'était juste rock'n'roll!



 
N. Bukanova
Depuis ce matin ou plutôt depuis hier après midi, je suis colère ! Colère face au jeu de la victime qui se rejoue intérieurement, face aux frustrations vécues par mon corps physique, face au constat que des peurs subsistent. L’impatience, le ras le bol de devoir regarder en profondeur et libérer ce que j’ai l’impression d’avoir déjà offert cinquante mil fois à la source. Je tombe encore dans le piège de l’identification à tout ce merdier intérieur. Bien que ce soit énormément rafraîchit, il reste des résidus de peur et je me dis que le meilleur truc à faire et d’accepter que la peur sera toujours présente et voir son côté positif : "l’annonce de quelque chose de nouveau", ça tombe bien, je ne demande que ça ! 
Bon, Lydiouze, plutôt que de râler, remercie tes corps pour tous les progrès accomplis. 
Tu vois ce qui se passe et réussi à prendre le recul nécessaire pour avoir une vision plus claire de la situation. Voir comment ça fonctionne en dedans c’est ne plus en être l’acteur qui subit mais le spectateur. La prochaine étape sera d’en rire, tu t’en approches lentement mais sûrement. Pour ce qui est du rôle de la victime, il semble que sa disparition soit impossible. En fait, c’est un des nombreux personnages que l’ego peut jouer et là encore, une potentialité plus ou moins active à laquelle il s’agit de ne pas s’identifier afin de ne plus la nourrir. Il faut que j’arrive à comprendre que chercher à transformer l'ego n'est pas le propos mais qu’il suffit de ne pas m’identifier à tous les rôles qu’il est capable de jouer.
 
Fabien Delaube

Même ceux qui sont agréables, ça reste un rôle. En même temps, nous sommes sur une scène de théâtre...ça redevient confus! J’appelle le silence à s’installer en moi. La paix de ma présence à remplir tous mes corps, à les unifier !
Énergie du désir frustré, je t’appelle à te diffuser en mon cœur de façon à le guérir et à préparer le chemin de la relation à l’autre. Un chemin de liberté de respect mutuel, d’élévation dans l’égalité, la fraternité et l’amplification de l’énergie d’amour inconditionnel, par l’échange au niveau de tous les corps.
Je viens de passer une heure à vider mon sac, à libérer le sentiment d’injustice, la victime intérieure qui se plaint de donner sans recevoir. En effet, je suis un peu dégoûtée de me trouver face au silence quand j’explique au gens qui sollicitent mon aide, que je demande une contre partie financière. Me plaindre de la situation serait effectivement, nourrir grassement la victime intérieure. J’y vois l’inlassable besoin de libérer et encore libérer...Mais jusqu’à quand. Est-ce que le simple fait de vouloir guérir, de vouloir tout court n’est pas vain ?
Je libère tout besoin de m’améliorer, de changer ce que je suis. J’accepte ce qui est maintenant, je place ma confiance en ma présence divine, Je suis la conscience de la source et non ce petit humain qui se plait dans le conflit intérieur, qui passe le temps à s’interroger et à se répondre, à se faire des films, il est ce qu’il est, je suis ce que je suis. L’idéal serait la fusion mais pour l’instant, je me place en spectateur et même, je quitte la salle.

Je suis enfin allée chercher le sel, le symbole du goût de la vie. J’ai espéré et j'ai même failli demander à Jérôme me le ramener mais derrière cette attente, il y avait l’illusion de croire que l’extérieur m’apporterait le piquant, qu’une relation amoureuse serait une échappatoire tout comme le fait de se tourner vers un paradis promis ou toute projection du mental. Je libère joyeusement toutes ces illusions, ces attentes, ces besoins. 
J’ai passé la matinée à laisser sortir la colère, la frustration, les remords, les regrets, tout ce qui a trait à l’illusion de l’amour prison, à l’attente d’un sauveur extérieur et même intérieur. La colère de tourner en rond. Les personnages intérieurs continuent de s’exprimer et je laisse faire. Une part de moi râle, joue la mauvaise foi et l’autre regarde, écoute, laisse dire et faire. Ce détachement me donne une sorte de paix, de sentiment de tranquillité.
Le sel, le goût de la vie ne se trouve qu’en soi, en cette présence silencieuse et discrète qui n’intervient pas, qui ne commente pas. Je t’ai trouvée et ne te lâche plus ! Je m’installe confortablement en toi. Allez hop, mes bodys, direction le lit "une place" pour une écoute ou même, un roupillon de récupération énergétique par le rien faire.



Très efficace comme technique ! Le rêve m'a montré des peurs enfouies relativement au fait d’aimer et d’être aimée, que je refusais de voir et qui ont provoqué la colère depuis hier. Le fait de me cacher ma propre vulnérabilité, m’a amenée à malmener cette part de moi qui souffre des échecs amoureux. La violence avec laquelle je me suis rejetée me stupéfie ! La part pensante de qui je suis ne tolère pas que le corps émotionnel ou le cœur aient à libérer des souffrances et que celles-ci aient besoin de temps, pour le faire. 
La douleur vécue par le passé était due à un manque de lucidité de ce qu’est l’amour à deux, un manque de connaissance, une façon de le concevoir totalement fausse et un profond déséquilibre des énergies masculine et féminine et l’ignorance de l’aspect divin intérieur... L’avenir ne peut pas être comme le passé puisqu’entre temps j’ai compris des choses et surtout, j’ai beaucoup plus d’amour de soi qu’avant. 
Là encore, il est bon de ne surtout pas anticiper et de se contenter de vivre les choses au fur et à mesure. D’essayer d’être le plus transparent possible, honnête afin de ne pas retomber dans les pièges victime/bourreau/sauveur. En commençant par être capable de dire les choses, de dialoguer sincèrement, d’être clair dans sa vision, sa conception de l’amour, sans avoir peur d’être rejetée, il n’y a pas de peurs à nourrir.
Il y a d’une part les douleurs liées au passé que je suis seule à pouvoir guérir et d’autre part le fait de reconnaître ce qui ne me correspond pas ou ne me plait pas dans le comportement de l’autre mais là encore, sachant que je créé les situations et que j’attire ce qui me ressemble, je peux revenir vers l’intérieur pour faire la part des choses et déterminer ce qui en moi est à guérir. Pas évident !

Ce qui est à guérir en dedans, c’est de continuer de faire confiance à ma présence divine dans sa capacité à équilibrer les énergies masculine et féminine intérieures.
La loi de donner et recevoir est aussi à intégrer plus profondément, la responsabilisation dans ce qui est...
Ne t’agace pas en dedans puisqu’au fond, tout ça n’est qu’un jeu ! Le jeu de la connaissance et de l’application de l’amour inconditionnel de soi qui permet d’aimer tout ce qui est. Nous avons eu encore des indices de ces remontées de l’inconscient, au travers des chansons de la liste aléatoire, il n’y a pas de hasard et l’aspect ludique et presque comique du truc aurait pu alléger les choses. « Piensa en mi » de Luz Casal ; très dramatique, « Show must go on », de Queen ; pas mieux, « Salga la luna » de Mano Negra...Mais, ça nous indique aussi le degré de souffrance intérieure. 
Une fois de plus, masculin intérieur, s’il te plait, affine toi, prends conscience que l’aspect fragile n’est pas de la faiblesse et qu’il est nécessaire à l’incarnation tout autant que toi. Il est cette part qui nous montre que l’esprit de compétition, la lutte, les conflits, ne sont pas des solutions. La compassion est une expression de l’amour que tu ferais bien d’intégrer, tout autant que la patience. 
De toute façon la vie est une dans entre l’esprit et la matière, le masculin et le féminin, l’ombre et la lumière, aujourd’hui, c’était juste rock’n’roll !