jeudi 31 janvier 2013

Jeudi 31 janvier, mes compagnons de route



C'est pas un regard amoureux ça!

Dernier jour du mois, Jour relié au chakra du cœur.
Je dois dire que ça fait du bien de retrouver l’unité en soi. 
L’éparpillement, le conflit ego/cœur, la séparation apparente, créé une fatigue généralisée. 
Je suis contente de retrouver la patate, la passion de vivre, la joie d’être tout simplement.
La connaissance, la foi en l’humain divin, sont loin de garantir le positionnement dans le cœur !...

Au contraire, on dirait que plus je comprends, plus j’appréhende la foi par le mental et plus ça m’éloigne du cœur.
La vigilance reste de mise quoi qu’il arrive, que je me sente en phase avec moi-même ou que je me croie divisée. Pour ce faire, être dans le moment présent constitue une clef essentielle, merci Eckhart !
J’aime sa façon simple d’aborder la spiritualité bien qu’il me semble tout de même un peu tristounet, par moments. 
J’avais rigolé quand en lisant son livre, « le pouvoir du moment présent ». 
J’étais tombée sur une phrase où il disait qu’un chat avait été un maître enseignant, dans sa vie. Je me suis tellement retrouvée en cela. 

Mon chat préféré, je sais je ne devrais pas dire ça, c’est con et injuste mais c’est la vérité. Bref, ce Féliz, que j’appelle tour à tour mon « amoureux » parce que mon cœur s’ouvre dès que je le voie, que l’on s’envoie des regards d’amour et qu’il est toujours présent quand j’ai besoin de câlins. Il reflète mon cœur.
Elle est pas belle la vie!
Je l’appelle aussi « Rabouni », maître, en je ne sais plus quelle langue, parce qu’il m’enseigne l’être, le fait d’oser exprimer sa vraie nature et de se réjouir de la vie, tout simplement sans complexe. 
Il porte aussi le nom de « docteur Poupoute » puisque par ses ronronnements, il amplifie l’énergie d’amour en moi et en rétablit la circulation. 
De même que selon sa réaction, si je l’effraie ou s’il se rapproche de moi, je sais où j’en suis au niveau du cœur. 
Si je suis en conflit intérieur, il le sent et se casse. 
Une fois même, alors que j’avais invité ma mère, sa sœur et ma sœur pour Noël, j’avais dû partager le lit avec ma frangine et on s’était un peu engueulées dans la journée. 
Il est venu se coucher entre nous deux et m’a mordu, chose qu’il ne fait jamais, comme pour me dire : allez, fais la paix !
Une autre fois, alors que j’étais à jouer la victime lésée, dans la relation de couple chaotique que je vivais alors, il était passé en speed à côté de moi et m’avait collé une claque. Résultat, j’ai éclaté de rire. 
Pareil dans le même registre, quand je suis bougon, renfermée, il se fait clown !
Si jeune et pourtant déjà très présent
Par moment, je me demande si je ne l’ai pas appelé à la rescousse à un moment difficile de ma vie. Il est si plein d’amour. 
Pas l’amour exprimé par les humains à travers le romantisme, les violons, le miel qui au passage est des plus collant. Non l’amour pur, inconditionnel.
Il s’en fout si je suis mal coiffée, mal habillée, pas lavée, ce qu’il voit, c’est la vibration de mon cœur.
Il m’apprend aussi à aimer sans être envahissante, sans forcer, manipuler, obliger. 
Il me montre comment poser des limites.

Tout comme la vie de tous les jours, enseigne, mes animaux de compagnie, aussi.
La chienne est un peu le reflet de mon corps mental, goinfre, gueularde, jamais satisfaite de ce qu’elle a, brutasse mais aussi spontanée, qui se régale des merdes de chat, comme je me régale des médocs. 
Tout ce que je lui reproche me revient en pleine figure !

Maya, la chatte « Isabelle » handicapée de naissance, qui se fait pipi dessus, reflète mon inconscient. Dès que des peurs refont surface, elle se pisse dessus ! Elle est bavarde et miaule beaucoup. Elle réagit à la musique, la flute et quand je siffle. Elle est mélomane!

Dès que le trouble se manifeste en moi, elle part en speed, se paye une crise de « folie ».
Je suis convaincue qu’ils absorbent une partie de nos énergies négatives, en plus.
Qu’ils réagissent à notre circulation énergétique et voient les mondes invisibles à nos yeux humains, l’éther, l’énergie, la couleur de notre aura...

La troisième chatte, Bilou, la plus sauvage d’entre tous, que je ne voie qu’au moment de lui donner à manger, reflète mon corps émotionnel. Instable, imprévisible, sauvage, qui mord facilement autant qu’elle peut jouer. Image de tout ce qui est de l’ordre de l’impulsion, la sexualité...Pas étonnant qu’elle se fasse rare !  

Pendant ma dernière tentative amoureuse, elle m’a fait 25 chatons en 3 ans ! J’ai fini par la faire opérer. Chaque naissance était un cadeau, une compensation du fait de ne pas être mère et elle me laissait m’occuper de ses petits, à partir d’un mois. 
Pendant le premier mois, je l’observais, l’accompagnait puis ensuite, je prenais le relais. 
Je jouais avec eux, leur apprenait quelques règles de vie dans une maison...
On formait une belle équipe ! Je n’ai jamais été capable de les faire tuer à la naissance. J’arrivais à les donner à chaque fois. J’allais sur le marché et après avoir discuté avec les personnes intéressées, je les donnais. J’essayais de cerner les gens pour être sûr qu’ils seraient respectés. Puis, je me suis vite rendue compte que c’était aléatoire. 
J’en ai revu quelques uns.

Bon, déjà 10h20 et bien que je me sois levée à 7h, je suis encore en robe de chambre et je n'ai toujours pas déjeuné! Il ne me manque plus que les bigoudis !
Que me réserve cette journée ? Surprise on verra au fur et à mesure.

Pour commencer, un peu de musique. Je vais pouvoir monter le volume parce qu’il semble que le voisin du dessus ne soit pas là. La machine à laver tourne et en général, ça veut dire qu’il est partit.
J’ai été tranquille pendant deux ans puis, cet été, le fils de la voisine est venu loger au-dessus de chez moi. Je n’ai pas trop à me plaindre parce qu’il se lève tard et ne fait pas trop de bruit. Il se met à chanter par moments. Je dois dire que ce qu’il interprète n’est pas le style de musique que j’aime mais chacun ses goûts. Ce qui est chiant, c’est quand il chante des chansons tristes, d’amour déçu, sur un ton plaintif !
Dans ces cas là, soit je vais au jardin, soit je console mon enfant intérieur.
Je crois qu’il est hypnotiseur, illusionniste, bref, il a plusieurs casquettes, se cherche. 
Sa mère a tendance à raconter sa vie, facilement et à se plaindre que ses fils sont de grands enfants. Je lui dis qu’ils sont comme elle les a élevés. 
Elle continue de les materner, de lui faire le ménage, la bouffe, le repassage ! 
Je lui dis qu’elle ferait mieux de le laisser se débrouiller, qu’elle n’a pas à se sacrifier, d’autant qu’elle s’en plaint mais n’ose pas le lui dire ! 
Ce qui fait que quand elle est en colère, elle claque les portes ! Combien de fois j’ai gueulé : « Les portes, merde !». La dernière fois qu’elle est venue me raconter ses misères, je le lui ai dit. 
Plutôt que de claquer les portes et que tout le monde en profite, dites à votre fils, ce qui ne vous plait pas dans son comportement. 
Il est vrai qu’il est difficile de communiquer avec les proches. On a toujours peur de les vexer, on croit à tort, qu’ils vont penser qu’on ne les aime pas si on est sincère avec eux. On craint de se fâcher. C’est un peu con parce qu’on se fait du mal et les choses ne risquent pas de changer. Je sais de quoi je parle, je le vis avec ma mère et ma sœur. 
Avec mon père, c’est autre chose. Comme il se sait imparfait, il ne s’autorise pas à me critiquer, comme le fait ma mère, il m’accepte comme je suis, même s’il ne me comprend pas toujours. 
Comme il n’a jamais été présent, et que je n’attends pas de reconnaissance de sa part, je me permets de lui parler sincèrement sans craindre que l’on s’engueule. C’est un peu facile de ma part mais au moins ça me permet d’être franche. Du coup il l’est aussi, enfin à sa façon.

Bon, action, musique !

Photo de mes "bébés"